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Saint-Raphaël et Fréjus : l'Histoire en bord de Méditerranée
Par Florence Donnarel
Où donc se côtoient un amphithéâtre romain, une vaste pagode bouddhique et un palais épiscopal ? À Fréjus, façonnée par un destin militaire dès l’Antiquité, amer Saint de tous les passionnés d’archéologie et des visiteurs friands de patrimoine éclectique. Saint-Raphaël, station de villégiature, tire ses charmes de son parfum Belle Époque, d’une basilique exotique et d’une douceur de vivre toute provençale. Un duo de cités à découvrir au pied de l’Esterel, sur les rives de la Méditerranée.
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Fréjus, un patrimoine ecléctique
Au sommet d’une pile d’une quinzaine de mètres foudroyée par le soleil, Pierre Excoffon inspecte les travaux de rénovation d’un appareil en grès et estérellite. Avenue du 15e-Corps-d’Armée, sur l’un des vestiges de l’aqueduc romain de Fréjus, le chef du service Archéologie et Patrimoine de la ville s’enthousiasme. « L’ouvrage acheminait l’eau sur près de 42 kilomètres depuis Mons, dans l’actuel Haut-Var et, fait peu courant, se transformait en rempart-aqueduc dans la cité.»
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Tels des totems dressés le long de l’avenue, des restes d’arches s’égrènent sur l’ancienne voie Aurelia. Ils se fondent bientôt dans une muraille dévorée par la végétation, où s’adossent presque des maisons particulières qui semblent dialoguer avec l’Histoire. Tout près, à l’intérieur de l’enceinte, le théâtre antique a conservé sous les pins ses fondations et ses murs rayonnants en grès brun. « En 49 avant notre ère, César utilise le site comme base arrière de sa guerre contre Pompée, explique l’archéologue. Octave, futur Auguste, y abrite une partie de la flotte de Cléopâtre prise à Antoine lors de la bataille d’Actium, en 31 avant notre ère. Forum Julii, son nom antique, va devenir l’un des trois principaux ports militaires romains de Méditerranée après Misène, près de Naples, et Ravenne sur l’Adriatique. »
L’Histoire en tête et un plan de la ville antique en main, nous partons sur les traces des Romains. Près du stade Pourcin, la plateforme est un espace sauvage où les soubassements de bâtiments et de thermes romains jaillissent entre les pois de senteur. Des marches s’enfoncent sous terre : elles révèlent une citerne avec un bassin à trois nefs et un puits de lumière.« La plateforme était un site de l’administration impériale. Nous avons le projet de le mettre en valeur dans les années qui viennent. » À l’instar de ce lieu, à Fréjus, Pierre Excoffon veille sur un gisement archéologique, où le moindre coup de pelle mécanique peut mettre au jour des trésors. Comme en 2008, rue Aristide-Briand. Sollicité pour un diagnostic préalable à la construction du Centre communal d’action sociale, le service de Pierre Excoffon a découvert un vivier romain, le seul visible en France par le public ! Aujourd’hui, depuis une passerelle, nous distinguons nettement les bassins de stockage des poissons, baignés d’un fond d’eau, couverts de mousse et de petits coquillages. Des grilles en plomb pour le filtrage et une martelière pour distribuer l’eau ont aussi traversé le temps. Un système de captage de la nappe phréatique alimentait en eau douce le vivier de 500 m3, également raccordé à la mer. La mer ? C’est la grande histoire de Fréjus ! Pour le prouver, Pierre Excoffon nous emmène vers le sud.
L'amphithéâtre, une rénovation... audacieuse
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Nous longeons la butte Saint-Antoine, un promontoire empli de végétation et ceint d’une muraille à quelques kilomètres du rivage. « Sur ce domus était probablement installée la préfecture maritime surplombant le port », explique notre guide. Dans l’Antiquité, la mer arrivait jusqu’ici, à presque 2 kilomètres de l’actuel rivage ! Entre une jardinerie et des espaces de maraîchage, une sorte de campagne en ville, nous empruntons le chemin de la Lanterne d’Auguste.
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Un mur avec un remarquable appareil pierreux borde le trajet. « Nous avons longtemps pensé que ce mur était le quai du port romain, un bassin que l’on imaginait relié à la mer par un chenal. En réalité, il s’agissait d’un brise-lames à une époque où le port ouvrait sur la pleine mer, bien avant qu’il ne s’ensable. » Sur cette digue, brillait la lanterne d’Auguste. Il en reste une tour s’élevant au-dessus des champs. De l’époque romaine, Fréjus a aussi conservé un amphithéâtre (construit au début du IIe siècle), dont la rénovation entre 2008 et 2012 a suscité la polémique. À l’extérieur de l’antique enceinte, près de la porte des Gaules, l’endroit ressemblait à un trognon pierreux. Au Moyen Âge, la plupart des parements furent employés à l’édification du groupe épiscopal. Dans un élan... audacieux, la rénovation a complété le squelette antique en grès brun avec des murs et des gradins en béton. À la place du porte-à-faux, des tôles noires couronnent l’édifice.
Une cité épiscopale renommée
Changement de décor. Avec ses grands platanes, la place où s’élève le groupe épiscopal ne déparerait pas dans un village provençal. « Après la chute de Rome, la ville se contracte dans le quart Sud de la cité antique », justifie Hélène Garcia, archéologue, de l’équipe de Pierre Excoffon. « Du VIIIe auxe siècles, les Sarrasins sont à La Garde-Freinet et pillent la région. Les gens fuient, la population diminue. » Massive élévévation de grès brun-rouge de l’Esterel, le groupe épiscopal comprend le baptistère paléochrétien (dont les colonnes en granit proviendraient du forum romain), l’église-cathédrale et un cloître canonial.
Derrière la façade jaune de l’hôtel de ville, se cache le palais épiscopal radicalement transformé. «Le cloître était purement ostentatoire. On passait par là pour accéder à l’église», explique Margareth Pavoni, guide-conférencière. Ce qui pourrait justifier le bestiaire fantastique peint sur des plafonds en mélèze. Là un dragon, ici un être hybride. Le mâchicoulis au-dessus de l’entrée extérieure et, à l’arrière, la tour crénelée rappellent aussi que l’évêché de Fréjus traversa des temps obscurs avant de rayonner sur la région. Des travaux de fortifications du groupe épiscopal furent ordonnés par le futur pape Jean XXII, évêque de Fréjus en 1300.
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La plus ancienne pagode bouddhique de France
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Notre visite s’achève sur les hauteurs de la ville. Bercés par des chants religieux vietnamiens, nous promenons notre curiosité dans la pagode Hông- Hiên. Sous les pins, des pavillons aux toits retroussés, des statues en plâtre, un gong, une cloche. La plus ancienne pagode bouddhique de France a été élevée, pendant l’hiver 1917-1918, par les tirailleurs indochinois stationnant à Fréjus lors de la guerre. En 1915, la ville a renoué avec sa vocation militaire et accueilli les troupes coloniales. La pagode servira de lieu de culte aux Indochinois et elle conserve aujourd’hui cette fonction. La mosquée Missiri, à l’est de la ville, est aussi un héritage de l’Histoire coloniale. Réplique en béton rouge de la mosquée en terre de Djenné au Mali, elle accueillait les tirailleurs africains.
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Saint-Raphaël, un mille-feuille d'histoire
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Accolée à Fréjus, Saint-Raphaël a longtemps sommeillé dans son ombre avant de s’émanciper au XIXe siècle.« Il n’existait pas de véritable vie romaine dans l’Esterel », explique Anne Joncheray, la conservatrice du musée d’Archéologie de Saint-Raphaël, en partie hébergé dans l’église médiévale de San Rafeù. « On a seulement retrouvé les vestiges d’une villa balnéaire, ainsi qu’un vivier en bord de mer et un lieu de culte sur la butte où nous sommes. Dans l’Antiquité, le site de Saint-Raphaël est un espace agricole avec des fermes qui produisent du vin, de l’huile d’olive et des céréales. » Des denrées transportées dans des amphores, mises au jour par des fouilles sous-marines dans les années 1960 et exposées dans le musée. « Les épaves antiques découvertes au large de nos côtes proviennent d’embarcations d’une quinzaine de mètres qui effectuaient du cabotage au départ de Fréjus ou de navires deux fois plus grands, opérant un commerce entre Rome et la province de la Narbonnaise. »
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Dans les entrailles de l’église en grès rouge, la crypte recèle un mille-feuille d’Histoire : un lieu de culte romain, une sépulture paléochrétienne, une abside et un autel décoré d’une croix latine préromans, une nouvelle abside et des murs du XIe siècle sur lesquels s’élève, comme dans un jeu de poupées russes, l’église du XIIe siècle. « Saint-Raphaël acquiert vraiment une identité au Moyen Âge, avec l’érection de cette église et d’un castrum qui dépend du diocèse de Fréjus », nuance Anne Joncheray. Les empreintes du castrum ? Les étroites ruelles s’enroulant autour de l’église flanquée d’une tour carrée, et les murs épais de quelques maisons. Autour, se déploie un quartier vivant, avec un marché couvert, des commerces de bouche et des restaurants. Nous emprun- tons la bien-nommée rue Charabois, qui continue de relier la cité médiévale au Vieux-Port. Lequel se développa à la fin de Moyen Âge, alors que celui de Fréjus s’ensablait. Sur le front de mer, sous une halle climatisée, la pêche du jour frétille au milieu de la glace. «L’été est la saison des rougets, des poissons pour la soupe, et des homards », éclairent les pêcheurs Astrio et Gilbert Soccoja. Attrapé ce matin par 90 mètres de fond, le beau homard qu’ils emballent dans du papier journal gigote encore.
Un destin balnéaire
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Le marché des pêcheurs offre l’un des plus beaux points de vue sur la curiosité architecturale de Saint-Raphaël : la basilique Notre-Dame-de-la-Victoire. Son style néobyzantin, avec un dôme vernissé, distille une touche exotique dans le ciel provençal. Élevé à la fin du xixe siècle, le sanctuaire en grès rouge accompagne l’essor de Saint-Raphaël, devenue station balnéaire avec l’arrivée du train en 1863.
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Autour de la basilique, à l’est du Vieux-Port, fleurissent bientôt les immeubles Belle Époque, tels le Winter Palace avec sa façade immaculée ornée de frous-frous, et les grands hôtels au fronton arrogant. Au-dessus de la voie ferrée, le plateau Notre-Dame et la colline de Valescure se couvrent de villas opulentes sous l’impulsion du « créateur » de Saint-Raphaël, Félix Martin, le maire qui a transformé le petit village de pêcheurs en une station de villégiature de grande renommée. Dans une de ces demeures, à l’été 1924, un certain Francis Scott Fitzgerald s’installe en famille. Il y rédige son chef-d’œuvre, Gatsby le Magnifique.