Nîmes en 8 spots incontournables
Bien qu’on la surnomme la « Rome française », la capitale du Gard est aussi et surtout connectée à l’Espagne. Et pas seulement grâce à la Via Domitia ! Sa culture taurine, son goût de la fête, du flamenco, de la danse sévillane, des bodegas et des restaurants à tapas en font la ville la plus ibérique de l’Hexagone. Huit lieux emblématiques en témoignent.
Les arènes
Avec la Maison Carrée, c’est l’édifice romain majeur de Nîmes. Mais les 20 000 spectateurs des jeux antiques ont laissé la place aux aficionados. Dans l’ovale de la piste cernée de barrières rouges, les plus grands toreros et raseteurs s’y produisent, lors des ferias de Pentecôte et des vendanges et pendant les courses camarguaises. La plaza de toros la plus célèbre de France !
La via Domitia
Construite à partir de 118 avant J.-C. par les Romains pour relier l’Italie à la péninsule ibérique, la voie Domitienne traverse Nîmes (alors nommée Nemausus) à partir de la porte d’Auguste. Celle-ci est située au nordest de l’Écusson, coeur historique de la ville. La voie empruntait l’actuelle rue Nationale avant de s’échapper au sud-ouest en direction d’Uchaud et de Vergèze.
Corral
C’est un lieu caché dans les faubourgs de Nîmes, où les touristes ne vont pas. Là arrivent les taureaux des ganaderias, quelques jours avant leur entrée aux Arènes. Un lieu où se croisent représentants des élevages, bandilleros, experts taurins chargés du sorteo (répartition des toros selon les matadors)… Dans leur enclos, les bêtes attendent de partir au combat.
Entre 2 tapas
Où manger de vraies tapas à Nîmes ? À l’Entre 2 Tapas, répondent des Nîmois. Dans la rue étroite de l’Étoile, les restaurants débordent sur l’espace public et celui-ci n’est pas le dernier à cultiver, depuis sept ans, une ambiance ibérique. Au menu, des produits frais locaux et d’Andalousie, sélectionnés par Yohann Campanale, petit-fils d’Andalou et fan de corrida. Ici, pas d’entourloupe sur la qualité !
La Noche Bodega
Bodega branchée des ferias, fief des noctambules, La Noche est un bar-restaurant très prisé des jeunes et des Nîmois en vue. Si elle est « espagnole », c’est parce que son patron, Florent Touzellier, a vécu deux ans à Séville et est fan de culture taurine. « Avec la musique et la gastronomie, le lien avec l’Espagne est établi », dit-il, regrettant toutefois que trop de lieux jouent la carte hispanique sans en posséder l’âme.
Les Halles
Espagnoles, les halles de Nîmes ? Pas exactement, car on y trouve d’abord des produits gardois, le Petit Pâté Nîmois, les croquants Villaret, les pélardons de chez Vergne, les olives à la picholine, la gardianne de taureau… En cherchant bien, le lien existe, pourtant. Chez le traiteur Montgrand, on peut acheter de la paella valencienne. Et au comptoir des Halles Auberge, on déguste une vraie cuisine à la plancha !
Espace Pablo Romero
Encore un lieu taurin culte, sans doute la bodega la plus connectée à l’Espagne. Née d’une amitié entre un groupe d’aficionados nîmois et une ganaderia andalouse, elle offre à ses membres et invités lors des deux ferias annuelles son décor de patio sévillan, avec affiches taurines, fontaine et azulejos. En prime, un musée consacré à la tauromachie.
L'hôtel l'Imperator
Il a accueilli El Cordobés, Enrique Ponce, Dominguin, El Juli… Et des célébrités comme Hemingway, Ava Gardner, Picasso, Cocteau… Tous acteurs ou fans de corrida. L’Imperator, c’est la mémoire taurine de Nîmes, « son ADN », dit Christophe Chalvidal, le directeur (voir son portrait page 52). Le mythe est entretenu grâce aux objets, photos, mobilier… et le « traje » (habit de lumière) d’El Juli, en vitrine dans le hall.
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