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L'étang de Biguglia, acheté par le département de la Haute-Corse en 1988 et classé "réserve naturelle" en 1994, est le plus grand de l'île. Aux portes de Bastia, sa remarquable richesse biologique - plus de 4 000 espèces végétales, plus de 230 espèces d'oiseaux - est âprement défendue face à l'expansion de la ville. La bonne santé de l'étang de Biguglia symbolise les enjeux écologiques du XXIe siècle en Corse.
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Les eaux saumâtres (mélange d'eau douce et d'eau salée) de l'étang de Biguglia accueillent une faune piscicole de choix formée d'une quarantaine d'espèces. Dans cette réserve naturelle de Corse, un pêcheur relève ses filets tendus sur des pieux d'aulne, un bois imputrescible, sous l'oeil attentif des aigrettes garzettes.
Biguglia fut un temps la ville la plus puissante de Corse… C’est en effet là que Vincentello d’Istria contrôla l’île au début du XVe siècle pour le compte de la couronne d’Aragon. C’est aussi là que Pise exerça son influence, puis que les Génois établirent le premier siège de leur gouvernement avant de choisir Bastia.
Un vaste étang aux portes de Bastia
Sur ce site chargé d’histoire, où les Étrusques eurent peut-être un port, eut lieu un fameux affrontement en 1558 entre Génois et Français, qui incendièrent le fortin, qui depuis a repris vie sous forme d’écomusée. En effet, si le nom de Biguglia est toujours celui d’une commune (la sixième de Corse par la population), il est surtout connu pour incarner un vaste étang aux portes de Bastia. Un écosystème fragile, toujours menacé par la proximité de la ville, mais qui a su maintenir son équilibre. L’accès n’est guère romantique : en prenant la voie rapide pour l’aéroport, on emprunte le rond-point perpétuellement embouteillé de Biguglia, bordé de grandes surfaces et de publicités tapageuses. Après avoir longé la voie ferrée, on quitte enfin les embarras urbains pour sentir l’iode… et le crottin : une ferme est implantée tout près de l’étang. Mais l’envol massif des foulques macroules, le guet de balbuzards pêcheurs perchés sur leurs pieux, le piqué nerveux des cormorans ne laissent pas de doute : nous sommes bien dans un sanctuaire de l’avifaune ! Avec sa superficie de 1 450 hectares, ses 11 kilomètres de long et ses 2,5 kilomètres dans sa plus grande largeur, l’étang de Biguglia contient 17 millions de mètres cubes d’eau, ce qui en fait la plus importante zone humide de Corse. « Un étroit cordon littoral, formé il y a 6 000 ans par sédimentation, sépare l’étang de la mer et un passage – le grau – assure périodiquement l’indispensable échange avec la Méditerranée, explique le conservateur de la réserve, François Pasquali. Renouvellement de l’eau, oxygénation, entrée des alevins : ces mécaniques sont fragiles et doivent être observées de près. Des analyses sont faites régulièrement pour mesurer la composition de l’eau, sa température, son degré de salinité. » Depuis 1990, l’étang est un site Ramsar, c’est-à-dire une zone humide d’importance internationale, qui accueille une importante population sédentaire (notamment les fuligules milouins et morillons et les foulques macroules) ainsi que de nombreux migrateurs. Mais Biguglia accumule d’autres médailles : Znieff (Zone naturelle d’intérêt écologique, faunistique et floristique), Zico (Zone d’intérêt communautaire pour les oiseaux), ZSC (Zone spéciale de conservation)…
Autant dire que, derrière les roselières, les fourrés de tamaris et les aulnaies, c’est un petit paradis pour la cistude d’Europe, le discoglosse sarde, le grand capricorne et toute la gent ailée. Un jour frais d’octobre, de grand matin, nous embarquons avec le garde Paul-Marie Ghipponi pour aller au coeur de l’étang. Les foulques sont les habitants les plus nombreux : on a compté jusqu’à 10 000 individus, qui font leurs nids dans les phragmites, ces roseaux des marais dont le vent fait onduler la crête soyeuse.
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Au vue des reliefs qui bordent sa partie ouest, difficile de croire que la profondeur du lac de Biguglia n'est que d'un mètre en moyenne.
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Un paradis pour oiseaux
On a dénombré à Biguglia quelque 230 espèces d’oiseaux. Outre les foulques, on y voit des aigrettes, des cormorans, des goélands, des hérons, des busards des roseaux… Paul Poli, qui y est guide naturaliste et spécialiste d’ornithologie, a vu s’installer les flamants roses. « Autrefois, ils ne faisaient que passer. Mais avec l’augmentation des populations en Camargue et sur les étangs de Sardaigne, ils sont récemment devenus sédentaires (vers l’an 2000) et sont désormais environ un millier. Ils sont capables de changer d’étang dans la journée, en fonction de la pluie par exemple, volant vers les étangs de Palau et Urbino. Ils ne se reproduisent pas encore en Corse, mais cela va peut-être venir ! »
Admirer les flamants roses
Les plus élégants sont évidemment les flamants roses que l’on voit se déplacer sur leurs pattes graciles. L’approche demande du doigté. D’un geste aussi sûr qu’un gondolier vénitien, notre guide substitue le moteur par une gaffe et nous avançons lentement vers les sensibles échassiers qui s’envolent à la moindre alerte comme une escadre de bombardiers. Soudain, un pêcheur nous double dans son embarcation à moteur. Et nous qui pensions que l’étang était un sanctuaire inviolable ! En réalité, sa santé tire profit du maintien d’une activité traditionnelle qui permet de contrôler les populations. Et l’on pêche ici depuis fort longtemps – depuis le néolithique… Trois espèces principales sont exploitées : le joël, l’anguille et le mulet.
Un miroir d'eau posé sur la terre de Corse
Luis González, un Galicien de 72 ans, arrivé en Corse en 1964, travaille sur l’étang depuis 1969. Autant dire qu’il en connaît tous les secrets. Quand il le traverse, les aigrettes garzettes qui se posent sur la proue de sa barque semblent discuter avec un vieil ami. Les mulets qu’il récupère dans son complexe système de filets sont très demandés par les Italiens. Ou comment un étang peut incarner à lui seul l’Europe… Du côté d’Oristano, on en fait de la poutargue, un délice apprécié en son temps par Rabelais. En Corse, cette production est désormais très artisanale. Sur un autre étang de la côte orientale, celui de Palau, un pêcheur, Julien Cugurnu, s’obstine à perpétuer une tradition, séchant, salant et pressant ses oeufs qu’il entoure ensuite d’une mince pellicule de cire pour la conservation. Au retour, Paul-Marie Ghipponi tente d’apercevoir les timides cistudes (tortues des marais), nous indique les aulnes glutineux, un arbre au bois imputrescible qui sert à faire les pieux qui tiennent les filets, et nous entretient sur l’antique technique de teinture de ces filets. Bouillies avec de l’écorce de pin, les nasses étaient plus solides et moins faciles à détecter pour les poissons. Tout en conversant, notre guide doit cependant manoeuvrer avec prudence : le fond est proche ! À la différence de ses cousins d’Urbino ou de Diana, d’origine tectonique et qui descendent jusqu’à 17 mètres, cet immense étang n’a guère plus d’un mètre de profondeur. Un simple miroir d’eau posé sur la belle terre corse, un don de la nature. Comme un symbole de sa luminosité et de sa fragilité.
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Le pêcheur fait glisser sa barque en silence sur l'étang. Sur la lagune, la pêche est une activité qui remonte au néolithique.