Inscrivez-vous à la newsletter hebdomadaire
Reportages, photos, bons plans: partez à la découverte des régions françaises avec notre newsletter !
Votre email pour recevoir vos newsletters :
Laisser ce champ vide
Les informations vous concernant sont destinées à l'envoi des newsletters afin de vous fournir ses services, des informations personnalisées et des conseils pratiques. Elles sont conservées pendant une durée de trois ans à compter du dernier contact. Ces informations pourront faire l’objet d’une prise de décision automatisée visant à évaluer vos préférences ou centres d’intérêts personnels. Conformément à la loi française « Informatique et Libertés » n°78-17 du 6 janvier 1978 modifiée et au Règlement Européen 2016/679, vous pouvez demander à accéder aux informations qui vous concernent, pour les faire rectifier, modifier, ou supprimer, pour vous opposer à leur traitement par mail à dpo@uni-medias.com ou par courrier à l'adresse suivante : Uni-médias, à l'attention du DPO, 22 rue Letellier - 75015 - Paris, ou pour demander leur portabilité, en écrivant par courrier à l'adresse suivante : Uni-médias, à l'attention du DPO, 22 rue Letellier - 75015 - Paris ou par mail à dpo@uni-medias.com. Vous pouvez également définir les conditions d'utilisation, de conservation et de communication de vos données à caractère personnel en cas de décès. Pour toute demande relative à vos données personnelles, vous pouvez contacter le délégué à la protection des données à l’adresse mail suivante : dpo@uni-medias.com, ou introduire une réclamation auprès de la Commission Nationale Informatique et Libertés.

Turenne, une fière commune de la Corrèze

Par Hugues Dérouard

À quelques kilomètres au sud de Brive-la-Gaillarde, rive gauche de la Tourmente et aux confins du Lot et de la Corrèze, Turenne émerge soudainement des vertes ondulations qui enserrent la vallée. De « Barri-Bas » aux ruines de la forteresse, l'histoire et le patrimoine de Turenne s’égrènent au rythme de vos pas.

DET190-turenne-pr.jpg
turenne-05.jpg
Vue panoramique sur le village de Turenne

C’est de la place du Foirail, et de l’hôtel Sclafer avec sa terrasse à l’italienne, qu’il faut partir pour découvrir Turenne, ce village chargé d’histoire du causse corrézien. L’unique rue traversant dans toute sa longueur le quartier du bas – rue du Commandant-Charolais - se partage en deux sections de part et d’autre de la place de la Halle. Ce carrefour animé est bordé de maisons bourgeoises et d’hôtels particuliers des XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles ; jouxtant la maison des Dames de Montgalvy, la maison Vachon fut l’ancienne demeure des consuls de Turenne aux XVIe et XVIIe siècles.

Pour aller plus loin: découvrez la région encore plus en profondeur en faisant du tourisme dans le Limousin avec Détours en France.

DET190-turenne-pr.jpg
turenne-35.jpg
Sur sa butte, aux confins du Périgord noir, du Bas-Limousin et du Quercy, Turenne reste altier. À gauche, la tour César et à droite, le donjon et les vestiges du château.

Face à elles, remarquez la maison Crozat, l’hôtel de Carbonnières et la maison des Chanoines et sa porte de style gothique flamboyant. Après la place, s’insinuant entre deux hôtels, la rue Droite monte à l’assaut de la plateforme circulaire des anciennes lices ceignant le promontoire du château. Celles-ci dénombrent des maisons de notables, des demeures à encorbellements, des échoppes ; nombre de ces demeures ont été bâties avec les pierres issues du démantèlement des fortifications après 1650 et de la destruction partielle du château ordonnée par le pouvoir royal en 1753. La rue de l’Église passe devant la maison de l’Ancien-Chapitre (porte Renaissance) et vous dépose sur le parvis de l’église collégiale Saint-Paul fondée probablement par Charlotte de La Marck, première épouse d’Henri Ier en 1593. Son riche mobilier renferme notamment un maître-autel au-dessus duquel resplendit un retable en bois doré finement sculpté (XVIIe siècle). Au-dessus de Saint-Paul, un vaste édifice nommé maison Tournadour était le grenier à sel.

DET190-turenne-pr.jpg
turenne-11.jpg
La tour César est un souvenir. Elle rappelle le château occupant la totalité du plateau sommital, qui fut démantelé par Louis XV lorsqu'il l'obtint du dernier des vicomtes de Turenne

Bienvenue dans la ville haute

Des trois enceintes enveloppantes à courtines ne restent que des éléments très épars et une porte fortifiée, jouxtant la maison dite du Sénéchal ; c’est en la franchissant que vous pénétrez dans la Ville Haute. La terrasse sommitale porte les vestiges du château médiéval, démantelé par Louis XV suite à la réunion de la vicomté de Turenne à la Couronne de France. À l’entrée, à droite, l’ancien donjon (XIIIe siècle) ou tour du Trésor ouvre sur la salle des gardes. À l’opposé se trouve la tour César (XIe siècle), tour de guet cylindrique très aérienne. Un escalier à vis logé dans l’épaisseur de la pierre vous hisse jusqu’à son sommet pourvu d’une table d’orientation.

DET190-turenne-pr.jpg
turenne-94.jpg
Un morceau des remparts du village

Du barri de Magal au barri Saint-Paul

Le plan urbain de Turenne laisse apparaître une configuration très particulière. Au nord, l’éminence aux parois abruptes portait le castel, d’où se détache en direction du sud-ouest le corps principal du village descendant en pente douce. Il se prolonge au-delà de la place du Foirail par le faubourg – ou « barri » - du Marchadiol. Un toponyme qui évoque la corne d’abondance de la cité : son réputé marché d’huile de noix. À cette pointe nord de la butte se trouvaient également deux autres faubourgs : le barri de Magal organisé autour d’un large puits toujours présent et, sur le flanc est, le barri Saint-Paul dont il ne subsiste que l’ancien ermitage Saint-Paul. Cet ensemble est desservi par un maillage de rues, ruelles, passages sous voûtes aux tracés originaux car épousant, de manière perpendiculaire ou en oblique par rapport à la butte du château, les courbes de niveau. Ces petites voies sont très resserrées, fort raides et pentues.

DET190-turenne-pr.jpg
turenne-34.jpg
On y voit des maisons de notables, dont certaines ont été élevées avec les pierres des fortifications, après leur démantèlement en 1650