Ces 4 stations-villages à visiter absolument en Haute-Savoie

À la frontière Suisse, au cœur du domaine skiable des Portes du Soleil, se niche un ravissant village où le tourisme s'est développé sans renier les traditions pastorales. Une trentaine de familles continuent de les perpétuer avec un talent qui se vérifie dans la qualité des produits de ferme que l'on trouve localement. Le charme du village passe aussi par ses chalets, très caractéristiques de la vallée d'Abondance : une toiture à deux versants égaux, une large façade le plus souvent en épicéa, barrée de deux ou trois balcons aux balustres – ou "palins" – souvent finement sculptés. Certains de ces joyaux de l'architecture savoyarde ont été construits il y a plus de 300 ans. 

Située aux pieds de la chaîne des Aravis, La Clusaz (le « z » ne se prononce pas) est surtout connue pour sa station de ski, spot de référence pour les freerideurs. C'est aussi un village au cadre exceptionnel, blotti au creux d'un défilé enserré que l'on appelle ici "cluse" et qui lui a donné son nom. Malgré le succès touristique, on y trouve encore des chalets pluri-centenaires au cachet intact et une église Sainte-Foy dont le clocher à bulbe de style baroque veille sur les Cluses, les habitants de la Clusaz, depuis le XVIIIe siècle.

Situé au pied du Criou, une montagne à la silhouette imposante, Samoëns se demarque par l’extraordinaire héritage des Frahans, ces tailleurs de pierre qui ont fait la réputation du village. Leur travail remarquable s'admire le long de la rivière du Giffre, dans les ruelles étroites, au sein de l’église Notre-Dame de l’Assomption, dans le cimetière, ainsi que sur la place principale. Sur cette dernière trône Le Gros Tilleul, un arbre planté en 1438 et considéré comme un véritable monument historique par les Septimontains. Le nom des habitants de Samoëns a de quoi surprendre ; il tire son origine de l’expression médiévale « sept monts », référence aux sept montagnes qui entourent le village. Tout comme La Clusaz, la dernière lettre de Samoëns ne se prononce pas.  

Entre le Lac Léman et le Mont Blanc, la station des Gets se démarque par son sacré dénivelé : elle débute au niveau du Pont des Gets à 940 m d’altitude, et monte jusqu’à 1 848 m au sommet du Mont-Chéry. Fidèle à son héritage montagnard, le village a préservé son architecture typique, où bois et pierre racontent une histoire bien antérieure au tourisme hivernal, celle d’une communauté autrefois réputée pour son savoir-faire dans l’exploitation du bois. Les Gets abrite également un musée unique en son genre, consacré à la musique mécanique, avec une collection de 550 instruments automates, dont beaucoup fonctionnent encore et font entendre aux visiteurs des mélodies d'un autre temps.