Pointe du Hoc : à l'aube du Débarquement
Au sommet de la pointe du Hoc, promontoire d'une trentaine de mètres, était supposé se trouver une puissante batterie dont les pièces couvraient Utah Beach d’un côté et Omaha de l’autre. À l’aube du 6 juin, la première urgence était de la réduire au silence.
Une beauté ambiguë
En arrivant depuis le sentier du littoral sur la pointe est, on est tout de suite frappé par la beauté des lieux. À marée basse, on peut s’aventurer au pied de la falaise aux teintes dorées, partiellement recouverte d’une végétation qui abrite les nids d’oiseaux marins, pétrels fulmars et mouettes tridactyles. Du sommet de la falaise, on domine les flots qui, comme dans le pays de Caux, prennent des couleurs d’opaline dès que le soleil brille.
Or, c’est ici que la violence du Débarquement demeure la plus visible. Le sol tourneboulé et creusé de cratères résulte d’un bombardement à coups d’obus tirés depuis un cuirassé, complété par une attaque aérienne. L’état-major allié a employé les grands moyens !
Et pour être bien certain que les canons ne menacent plus les plages du Débarquement, on avait envoyé un commando spécialement entraîné pour escalader les falaises.
Carnage corps à corps
La fumée des bombardements n’est pas encore dissipée que neuf barges de débarquement font terre au pied de la pointe. Les 225 hommes du 2e bataillon de rangers du colonel Rudder se ruent sur la falaise quasi verticale. Sous une pluie de grenades, ils lancent des fusées grappins pour tendre des cordes contre la roche lisse et glissante ; ils assemblent des échelles et montent à l’assaut.
Au sommet de la falaise, les combats tournent au carnage au corps à corps. Et lorque les casemates allemandes cessent le feu, seuls 95 rangers sont encore valides. Alors toute l’horreur de la situation leur apparaît : les canons tant redoutés n’existaient pas ! Cela n’empêcha pas une violente contre-attaque allemande, qui dura jusqu’au 8 juin.
Le mirifique marché de la société piquet
Durant l’été 1945, sur les côtes françaises, les armes s’étaient tues depuis longtemps, mais on entendait encore souvent une explosion : une mine oubliée, des munitions abandonnées…
Toute la côte, de la Belgique à l’Espagne, demeurait encombrée de masses de béton armé, de tonnes de métal. Sans parler des épaves de blindés, d’engins de débarquement, d’avions… Il fallait faire disparaître tous ces vestiges… C’est une entreprise, la société Piquet, qui emporta l’appel d’offres pour mener à bien cette mission quasi impossible : elle y consacra plusieurs dizaines d’années !
Musées
Pointe du Hoc - Musée des rangers
Ce musée tout simple, un peu vieillot et d’autant plus authentique, raconte l’histoire des rangers du colonel Rudder, depuis la formation de leur unité en Irlande du Nord (aux redoutables falaises) et la manière dont ils s’emparèrent de la pointe du Hoc.
Musée des rangers
Maisy - Batterie de Maisy
La reconstitution sophistiquée de ce site de 44 hectares permet de vivre l’expérience étrange de parcourir les 2,5 kilomètres de tranchées qui desservaient casemates et pas de tir.
Batterie de Maisy
- Musée des Rangers - Musée/Monument/Site - Voir la fiche
- Batterie de Maisy - Musée/Monument/Site - Voir la fiche