Balade dans Quimper
Des quais ombragés de l'Odet au mont Frugy, des venelles médiévales au quartier de Locmaria, il faudra vous plonger dans le vieux Quimper pour apprécier les richesses d'une ville où l'art, l'histoire et la culture tissent l'âme profonde de la Cornouaille.
La cathédrale Saint-Corentin, joyaux de la ville, et la statue équestre de Gradlon qui se dresse entre les flêches.
Oublié le parking qui meurtrissait la ravissante place Terre-au-Duc. La toponymie des voies alentour nous raconte le temps où cette partie de la ville était propriété du duc de Bretagne : rue de la Herse, venelles du Pain-Cuit, du Moulin-au-Duc. Le Steir, qui coule juste derrière ces maisons, marquait la frontière avec la ville épiscopale.
Un peu d'histoire
Aux origines de Quimper, les mythes se confondent avec les récits historiques de l'époque. Daté de 1235, la vie de Saint Corentin attribue la fondation de la ville au roi Gradlon, fuyant Ys l'engloutie. La vérité est qu'en cet endroit existait déjà une agglomération très ancienne : Civitas Aquilonia (La Cité des Aigles) que les conquérants romains avaient fondée là où l'estuaire était assez étroit pour être facilement traversé, tandis que le mont Frugy permettait de contrôler les alentours.
Depuis la gare, on rejoint le centre-ville. Une minimuraille se dresse : il s’agit d’une partie des remparts de 1 500 mètres datant du XIIIe siècle. Une fois la porte franchie, on se trouve dans les jardins de l’Évêché et l’ancien palais des évêques de Cornouaille (XVIe-XIXe siècles) qui abrite le Musée départemental breton. Costumes, faïences, mobilier, mais aussi arts populaire et ancien y sont exposés.
La rue Laennec honore le médecin quimpérois inventeur du stéthoscope : René Laennec (1781-1826). Au bout de la rue, dans l’axe de la perspective, on remarque un hôtel particulier : c’est celui de René Madec (1738-1784), autre enfant de Quimper au destin fabuleux. À 9 ans, il embarque pour la première fois, puis part pour l’Inde. À 20 ans, il se fait mercenaire au service du Grand Moghol, devient lieutenant général de l’Empire moghol, nabab et roi du Dekkan ! Las de lutter contre les Anglais et immense fortune faite, il rentre en France en 1779. Anobli par Louis XVI, l’aventurier meurt banalement des suites d’une chute de cheval, en 1784.
La très vaste place Saint-Corentin est entièrement piétonnière. Un vrai luxe. D’un côté, la cathédrale Saint-Corentin, de l’autre, la mairie et le musée des Beaux-Arts. Sans oublier les immenses terrasses des deux cafés avec vue sur la cathédrale où s’arrêter pour scruter les détails du granit sculpté du sanctuaire, et pour lever les yeux vers les hauteurs de ses flèches de 36 mètres réalisées au XIXe siècle.
La rue Kéréon (autrement dit, des cordonniers) est l’artère du centre-ville. Maisons à colombages, à encorbellements (la demeure de gauche date de 1552).
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- Erwan - Restaurant - Voir la fiche
- Hôtel Kregenn - Hôtel - Voir la fiche
- Hôtel de la Coudraie - Hôtel - Voir la fiche