Strasbourg : les trésors du « carré d’or »
Lové dans un périmètre resserré autour de la cathédrale Notre-Dame, le quartier du « Carré d’Or » tisse un maillage ténu de rues, ruelles et places où le patrimoine architectural joue une flamboyante partition.
La rue Mercière permet d’embrasser du regard la façade occidentale de la cathédrale Notre-Dame, tout de grès rose, avec ses trois travées de trois étages, sa rose de quatorze mètres de diamètre, sa statuaire de vierges sages et de vierges folles, d’apôtres, de saints, de martyrs, du squelette d’Adam et de figurines énigmatiques. La première pierre de la nef remonte aux environs de 1235. Pour appréhender ce sanctuaire complexe, parcourez le chœur, le transept, les chapelles ; attardez-vous devant l’horloge astronomique et égarez-vous dans le labyrinthe des cryptes Quelque 330 marches à gravir jusqu’à la plate-forme sommitale de la flèche unique et, comme au regard du jeune Goethe qui en 1770 fut totalement subjugué, la cité se livre, le Rhin se profile et au loin la Forêt-Noire se dessine. Quant à Victor Hugo, voyant dans la flèche une « lanterne aussi bien que pyramide qui vibre et qui palpite à tous les souffles du vent », il aurait pu ajouter qu’avec ses 142 mètres, elle fut longtemps la plus haute construction de l’Occident chrétien (seulement détrônée en 1874 par la néogothique Saint-Nicolas de Hambourg), et que ses huit escaliers accolés grimpant en vrille sans jamais se croiser sont un prodige de sophistication géométrique.
La maison Kammerzell, demeure à colombages de la Renaissance, offre de superbes décors sculptés sur son poutrage. À l’intérieur, lorsque vous dégusterez votre choucroute, admirez les fresques médiévalisantes et picaresques de Léo Schnug, peintre du XIXe siècle. Tout sauf triste !
Rue du Bain-aux-Plantes, encore une occasion d’oublier notre siècle pour s’imaginer à la Renaissance. Colombages, encorbellements, et la fameuse maison des Tanneurs (Gewerstub) au n° 42.
Sur la place du Château tout juste rendue aux piétons, une chimère sort du sol, le regard pointé vers le sommet de la cathédrale. Véritable arlésienne en plein Strasbourg, la place a subi une une salvatrice cure d'embellissement. Des arbres, des bancs, des luminaires, des jets d'eau jaillissant du sol en font dorénavant un espace convivial où contempler l'ensemble historique unique de chaque côté de la place. Au sol, un très élégant pavage de dalles en gneiss, comme celles classées au pied de la cathédrale, du grès pour les cheminements, des galets au pied des tilleuls. La nuit venue, les luminaires diffusent une lumière tamisée et des éclairages bienvenus mettent en valeur les différents bâtiments. Et quels bâtiments : musée des beaux-Arts, Musée archéologique, musée des Arts décoratifs, cabinet des Estampes et des Dessins, musée de l'Œuvre-Notre-Dame (pour les statues originelles de la cathédrale), le palais de Rohan ou le lycée Fustel de Coulanges, emblèmes du patrimoine de la « la grande île ».
Sur la très centrale place Kléber, l’Aubette date de la fin du XVIIIe siècle. À l’époque, on y logeait les militaires. Dévoré par les flammes le 24 août 1870, seule la façade en réchappe, le bâtiment doit être réhabilité : il accueillera un conservatoire de musique. En 1922, l’ambition des frères Horn est d’en faire « un monument public d’intérêt général [...], et doter la ville de Strasbourg de magnifiques salles des fêtes ». Ces décors d’avant- garde de Hans Jean Arp, Sophie Taeuber-Arp et Van Doesburg ont été restitués.
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