
Bâti de 1618 à 1655, décoré et aménagé jusqu'en 1709, le parlement de Bretagne est parti en fumée une nuit de 1994 après que le feu eut couvé dans la charpente, derrière ce cadran solaire.
Vaste chantier qui dura de 1618 à 1655 pour le bâti et jusqu'en 1709 pour l'aménagement et la décoration, le parlement de Bretagne est l'œuvre de Salon de La Brosse, certaines peintures furent exécutées par Coypel et Errard. Sa vocation était double : juridique, car il tenait lieu de cour suprême des juridictions bretonnes, et politique car c'est là qu'étaient enregistrés les édits royaux.

La salle des Pas-Perdus a été entièrement détruite, son superbe plafond réalisé en 1654 s'était écroulé, irrémédiablement détruit par le feu. Sa voûte était ornée d'un décor en bois sculpté doré représentant les armes de la Bretagne et de la France entourées de guirlandes de fleurs de lys, d'hermines, de couronnes… Au-dessus du visiteur de cette salle de 33 mètres de long, on admire le travail de l'atelier de restauration rennais. En gros plan, le médaillon central. Au-dessus, la porte de la salle du conseil de la Grand'Chambre.
Après la destruction du parlement, l'émoi s'empare de chaque Breton, sa destruction (r)éveille un sentiment identitaire. Alan Stivell écrit une chanson, Parlamant lament. Un grand concert de soutien est organisé. Une association pour la renaissance du Parlement de Bretagne fédère les énergies des institu- tions. La restauration, immense chantier réalisé dans un lieu resté secret, à coûté 230 millions de francs (35 M€).