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Sur les pas de Jeanne d'Arc dans le Val de Loire

Par François Silvan

Il aura suffi de 4 mois, en 1429, pour que Jeanne d’Arc redonne espoir au royaume et devienne un symbole national. En Val de Loire, Chinon, Orléans et Loches résument cet éclair dans l’histoire de France.

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Jeanne d'Arc sur Orléans
Sur l’immense place du Martroi, la non moins imposante statue équestre de Jeanne d’Arc.

Le symbole Jeanne d'Arc

La guerre de Cent Ans durera encore jusqu’en 1453, mais Jeanne aura définitivement fait changer l’espoir de camp durant un court laps de temps en 1429. Les Français n’avaient plus gagné une bataille depuis Du Guesclin, 50 ans avant. Ils libèrent sans coup férir Orléans et déciment à la bataille de Patay le redoutable corps des archers anglais. L’élément décisif fut l’artillerie naissante, habilement utilisée grâce à sa portée supérieure à l’arc gallois, mais l’élan vint de la jeune Jeanne. Le roi semblait seul contre tous dans sa forteresse de Chinon. Avec Jeanne, Charles VII se fait sacrer dans la cathédrale de Reims, se voyant ainsi légitimé. Dieu semblait avoir choisi son camp, signe crucial dans l’esprit du temps... Les vassaux ayant fait allégeance à l’Angleterre reviendront alors vers Charles.

Chinon : le roi est reconnu

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Forteresse royale de Chinon

Vous pouvez toujours voir à Chinon la cheminée monumentale de la salle où Jeanne rencontra le dauphin pour la première fois vers le 25 février 1429, le reconnaissant dans la foule alors qu’il ne portait aucun attribut royal, nous dit la légende. En fait, la pucelle d’Orléans fut d’abord conduite à Poitiers pour un interrogatoire de trois semaines avant que le futur Charles VII prenne le risque de la présenter officiellement à la cour, dans cette fameuse salle dite de « La Rencontre », dans sa forteresse de Chinon, au cœur du conflit franco-anglais depuis trois siècles.

Orléans : l’espoir change de camp

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Orléans

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Jeanne d'Arc Orléans
1. Œuvre du sculpteur Denis Foyatier réalisée en 1855 : 4,40 mètres de hauteur sur un piédestal équivalent. L’épopée de l’icône de la ville est également représentée sur les vitraux de la cathédrale.
2. Jeanne d'Arc en armure devant Orleans. Peinture par Jules Eugene Lenepveu (1819 - 1898), 1886-1890. Pantheon, Paris.

Fin avril-début mai, la jeune fille entre dans Orléans par la porte et la rue de Bourgogne avec son cheval et son étendard blancs. Épisode que la ville commémore chaque année. Assiégée par 5 000 Anglais depuis 6 mois, Orléans, en limite des terres contrôlées par Charles, est stratégique en vue de l’ultime phase du conflit : il n’y a alors qu’un pont entre Orléans et Blois, à Beaugency, que Jeanne délivre juste après Orléans. « Vous Anglais, qui n’avez aucun droit en ce royaume de France, le Roi des Cieux vous ordonne [...] que vous retourniez dans votre pays », lancera-t-elle avant la prise en trois jours des bastilles de Saint-Loup, des Augustins et des Tourelles. Les Anglais répondront à cette missive par des injures et la promesse de la brûler...

Loches

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Loches, vue du ciel

En mai, Jeanne se rend ensuite à Loches, superbe ville médiévale qui vaut à elle seule une demi-journée de balade. Son objectif : convaincre Charles de se faire sacrer à Reims, alors au cœur de territoires contrôlés par les Anglais... Ce choix décide de la reconquête militaire. « Dissipant la désespérance, le miracle avait renversé le cours des choses humaines [...]. Jeanne avait rassemblé une nation », écrira l’historien Georges Duby. Jeanne était-elle une parente du roi, une bâtarde ? La femme cagoulée puis brûlée vive à Rouen en 1431 était-elle bien Jeanne ou une prostituée, des traces écrites mentionnant jusqu’en 1440 une Jeanne, pucelle de France, mariée à Robert des Armoises ? Nous ne nous hasarderons pas à répondre à ces questions qui opposent encore chercheurs et universitaires. Peut-être les notes de Poitiers de 1429 apporteraient-elles des réponses, mais elles sont sous clé dans les archives du Vatican depuis la canonisation de Jeanne d’Arc en 1920...

  • Cité royale de Loches - Musée/Monument/Site - Voir la fiche
  • Musée historique de l’Orléanais - Musée/Monument/Site - Voir la fiche