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Petaouchnok, des nouveaux guides de voyage pensés par Raphaël de Casabianca

Par Julie Falcoz

De ses Échappées belles à Rendez-vous en terre inconnue, Raphaël de Casabianca s’est entre temps lancé sur Instagram avec son acolyte Antoine Delaplace avec leur compte Petaouchnok. Après un succès fulgurant, les deux amis voyageurs ont développé une collection de guides papiers éponymes. Interview.

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Quelle est la genèse de Petaouchnok ?

Antoine Delaplace, mon meilleur ami avec qui j’ai fait le tour du monde et le tour d’Europe en train, et moi, avions envie de retravailler ensemble, avec nos deux trajectoires un peu différentes. J’ai eu la possibilité d’incarner un magazine de voyages mais s’est posé la question de créer notre propre média, avec une plus grande liberté de ton. Nous voulions retrouver le plaisir éprouvé lors des précédents voyages. Le nom Petaouchnok est apparu comme une évidence. Nous n’avions pas de moyen mais l’envie de partir de zéro, d’être flexible et de faire comme on le sentait. Instagram s’est révélé la meilleure formule pour se faire connaître, développer des contenus qui nous ressemblent et parler de voyages de manière responsable, optimiste et très visuelle. Nous avons travaillé pendant des mois pour lancer le projet, le Covid est arrivé entre temps. Le lancement du compte Instagram Petaouchnok s’est fait pendant le deuxième confinement. Ce n’était pas forcément le timing parfait mais cela nous a permis de tester des choses. Surtout, le compte a permis à tout le monde de continuer à voyager depuis son salon. Cela a bien fonctionné, la communauté s’est agrandie pour atteindre environ 270 000 followers deux ans et demi plus tard. De fil en aiguille, nous avons rencontré les équipes d’Hachette, sorti un premier livre dont les recettes étaient reversées au Secours Populaire, puis un guide pratique sur l’Europe. Toujours avec la volonté d’apporter quelque chose d’un peu nouveau dans le voyage, de responsable et de pratique. Et avec quoi inspirer les voyageurs de manière concrète ? Une collection de guides !

 

Comment sont-ils conçus ?

Chaque guide est une œuvre collective. Nous faisons appel à des contributeurs. Certains habitent sur place, d’autres s’y déplacent. Antoine et moi avons écrit la bible pour expliquer ce qu’on attend d’un guide de voyage, ce qui nous frustre, ce qu’on pourrait apporter de nouveau dans un monde très concurrentiel avec des usagers qui ont beaucoup d’habitudes.

 

Quelle est votre recette ?

Il y a trois axes importants pour nous. D’abord, la partie visuelle. Parmi ce qui existe déjà, j’étais frustré de lire beaucoup de blablas, sans pouvoir me projeter dans la destination. Pour chaque Petaouchnok, il y a entre 200 et 300 photos et des cartes colorées sur lesquelles on peut facilement se repérer. On s’est rendu compte que nos guides attiraient aussi les enfants et les ados, plutôt réfractaires aux guides plus traditionnels, qui piochent des idées parce que tout le monde s’y projette plus facilement. Nous voulions aussi proposer des adresses plus responsables, avec plus de sens. Dans toute la partie pratique, nous avons décidé de mettre moins d’adresses mais une vraie sélection qui fait la différence, avec une histoire, une identité responsable et/ou locale. Enfin, nous voulions parler d’expériences, moins dans la description longue de certains guides mais plus sur les expériences qu’on peut y vivre, les gens qu’on peut rencontrer pour pouvoir vraiment, en plus des immanquables, faire vivre et donner du relief à la destination. De fil en aiguille, nous avons aussi développé un ton pétillant, optimiste, assez Petaouchnok. C’est notre petit clin d'œil pour faire sourire et interpeller les lecteurs. Chaque guide comprend également une carte digitale pour géolocaliser expériences et adresses pour les retrouver facilement.

 

C’était important pour vous d’embarquer les lecteurs dans vos convictions écologiques ?

Essentiel ! Maintenant, tout le monde connaît les problèmes écologiques avec tous les rapports, et des lectures à notre disposition mais il faut aussi apporter des solutions. Ici, ce sont des conseils concrets à l’échelle individuelle pour optimiser le voyage et redonner du sens à la découverte. C’est le cas depuis le début sur Petaouchnok, nous avions vraiment à cœur de partager ce genre d’informations, non pas pour culpabiliser mais pour rendre tout le monde acteur. Cela peut vouloir dire plus de train, plus d’itinérance, hors-saison, plus local aussi… Il y a plein de petits gestes qui permettent de limiter son impact.

Nous avons développé un ton pétillant et optimiste.

À qui s’adressent vos guides ?

Difficile à dire mais je pense qu’on s’adresse surtout à des personnes qui ont un état d’esprit, un peu Petouachnok c’est-à-dire qui a soif de découverte, d’humour et d’un côté plus visuel avec Instagram qui est passé par là. Avec cette envie de trouver des solutions et d’être optimiste. Surtout, nous avons créé cette collection en partant de nos attentes personnelles et non d’un besoin marketing. Avec l’impression que cela résonne chez les autres également.

 

Quels sont les prochains guides prévus pour la France ?

Instagram est toujours intéressant. D’autres guides vont arriver, en France et en Europe. Les premières ventes sont excellentes. On travaille également sur un podcast. Des idées de magazines aussi… Il y a plein d’idées mais on y va petit à petit.

 

Quels sont vos 3 spots en France à recommander ?

Je pense à l’île de Sein en Bretagne. J’avais adoré passer une nuit là-bas et voir tous les touristes à la journée repartir le soir. C’est un vrai sentiment de bout du monde quand on se retrouve seul sur cette petite île. Le lendemain, j’avais fait du kayak, entouré de dauphins. C’était magnifique ! Mention spéciale pour le Queyras parce que j’aime l’altitude et la montagne. C’est un endroit splendide, hiver comme été, avec une nature brute à certains moments, avec peu de monde. On est vraiment en contact avec les éléments. Et la Corse parce que ce sont mes origines ! Je viens de la partie moins touriste au sud de Bastia, en Casinca, près de la Castagniccia. Une belle région authentique. Je conseille vraiment de faire un pas de côté, d’éviter les coins surpeuplés et de découvrir la Corse intérieure, une région très riche.