Yvoire, une star aux rives du lac Léman
Splendeur médiévale de Haute-Savoie, Yvoire accueille les touristes avec bonheur : un bourg réservé aux piétons et deux ports pour plaisanciers pas pressés.
Le nom Yvoire évoque à une lettre près, quelque chose de rare, de précieux et d'unique. Ce bourg médiéval s'avance en une presqu'île sur le lac Léman, cette place forte possède une histoire des plus trépidantes.
Le saviez-vous ?
Le lac Léman est la plus grande réserve d'eau douce d'Europe occidentale et est scindé en deux :
- Le "petit lac" à l'ouest
- Le "grand lac" à l'est
Yvoire est adjacente à ces deux étendues aquatiques et joue un rôle de régulateur thermique, d'où ce micro-climat doux qui règne sur le village le plus visité des rives franco-suisses du Léman.
Le port d'Yvoire
Pour pénétrer dans le bourg médiéval, il n’y a que deux routes, l’une passant par la porte de Rovorée, l’autre par la porte de Nernier, toutes deux reliées par un pan de l’ancienne muraille protégeant Yvoire des attaques venues par la terre. Il est aussi possible de découvrir le site par le lac, en empruntant l’un des bateaux de croisière de la Compagnie générale de navigation.
Lire aussi : Le Léman : en bateau de Genève à Lausanne
Avec près de 500 anneaux, le port accueille également beaucoup de plaisanciers dont les embarcations voisinent avec les barques colorées utilisées pour les petites balades côtières.
Depuis l’entrée dans cette petite cité fortifiée, établie depuis 1306 au sommet d’un éperon rocheux, les ruelles dégringolent en pente douce vers le lac Léman. Çà et là s’ouvrent de belles perspectives sur les eaux bleues de cette véritable mer intérieure sur laquelle les bateaux tracent des sillons blancs.
Une architecture atypique
Sous le clocher à bulbe en écailles d’acier et feuilles d’or de l’église Saint-Pancrace (achevée à la fin du XIXe siècle) se dressent de belles maisons en pierre, aux balcons en fer forgé ouvragé et coiffées de tuiles. Elles sont hautes et étroites, conçues tout en longueur pour limiter la taille de la façade sur rue, autrefois assujettie à un fort impôt.
Depuis le château, la Grande-Rue vous emmène tranquillement vers les « hauteurs » du bourg. Ici, le piéton est roi, seules les voitures des résidents permanents sont autorisées à circuler selon certaines plages horaires. La Grande- Rue, contrairement aux autres voies, est large et bordée de maisons de pierre d’un gris tirant sur le bleu, coiffées de tuiles brunes.
Yvoire : Un village fleuri
L’espace était trop compté dans la ville fortifiée pour avoir de grands jardins, mais les habitants mettent un point d’honneur à fleurir le village sans faillir depuis 1959, date du premier Prix national pour le fleurissement, obtenu par Yvoire. Les bâtisses, souvent noyées sous le lierre, se parent de multiples potées fleuries, glycines et géraniums.
Un remarquable jardin médiéval

On y découvre un labyrinthe en charmille sur le thème des cinq sens, des arbres fruitiers palissés, des roses anciennes, un cloître végétal où s’épanouissent plantes médicinales et aromatiques, des volières, une fontaine…
Un univers très poétique et symbolique classé « Jardin remarquable » par le ministère de la Culture.
Le château d'Yvoire et son donjon
Tel un phare au bout de la presqu’île se dresse le château, une imposante demeure du XIVe siècle. Il est habité par la famille Bouvier d’Yvoire depuis plus 350 ans ! Cette forteresse, dominant le village de son donjon massif, est un lieu privé, mais ses jardins exceptionnels sont ouverts aux amoureux de la nature.
Lire aussi : Escapade dans les jardins médiévaux
- Jardin 5 sens - Jardin - Voir la fiche