
Le château Abbadia est bâti face à l'océan sur un immense terrain de la Corniche basque. Ses trois bâtiments forment un triangle parfait et le domaine vient de recevoir le label Maisons des Illustres, qui célèbre et valorise l'oeuvre, la vie et le souvenir d'Antoine d'Abbadie.
Un site au delà de votre imagination !

Un lieu enchanteur, dressé sur les falaises abruptes d'Hendaye
Une folie architecturale surplombe l'Atlantique sur la pointe Sainte-Anne. Le château Abbadia a été construit entre 1864 et 1879 par Viollet-le-Duc pour l'explorateur Antoine d'Abbadie (1810-1897). Ce scientifique et aventurier touche-à-tout – il fut cartographe, astronome, linguiste, ethnologue… – y installa un observatoire dont la lunette méridienne fonctionna jusqu'en 1979. L'édifice s'articule en trois ailes : l'une dédiée à l'étude (avec la bibliothèque), l'autre à la religion (avec la chapelle) et la dernière à l'accueil et à l'habitation.

De l'extérieur, le visiteur découvre une façade crénelée ornée de tours rondes et de meurtrières aux allures d'imposant château fort ou de manoir irlandais égaré en terre basque. On peut d'ailleurs lire en gaélique, sous le porche, « Cent mille bienvenues ». Guère étonnant quand on sait qu'Abbadie, d'origine basque, est né à Dublin.
Vous observerez cependant quelques fantaisies plus exotiques sculptées sur les murs du château. Crocodiles, serpents, éléphants et singes annoncent la décoration foisonnante de l'intérieur, signée Edmond Duthoit : une étonnante rencontre entre le style néogothique et l'art oriental. Fresques africaines, devises en langue éthiopienne, fumoir mauresque ou têtes d'antilopes sculptées… Ici, tout rappelle les expéditions lointaines de son propriétaire et plus particulièrement celles en Afrique orientale.

Le château d'Abbadia comme ultime demeure
Antoine d'Abbadie passa onze années en Abyssinie – il rédigera à son retour le premier dictionnaire amharique-français. Ce grand voyageur, qui a également travaillé au Brésil, en Égypte ou à Haïti, restera cependant attaché à ses racines basques. La preuve, il choisira d'être enterré dans la crypte de la chapelle de sa demeure. Il a légué le château à l'Académie des sciences (dont il était membre), à la condition de protéger l'extraordinaire site naturel qui l'entoure. La promesse a été tenue.