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L'Orangerie de Versailles : le temple des plantes du soleil

Par Hugues Dérouard

Signée Hardouin-Mansart, la très sobre architecture de l’Orangerie forme un contraste étonnant avec le château. Des milliers de plantes exotiques en Île-de-France hivernent dans ce bâtiment de cent cinquante mètres de long. Une galerie des plantes, en quelque sorte.

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Fin novembre, le parterre de l’Orangerie est nu. Orangers, citronniers, palmiers, lauriers-roses, grenadiers en caisse sont montés dans les « berlinguettes » pour rejoindre leur refuge hivernal : l’Orangerie. Joël Cottin, jardinier en chef du Petit Parc, nous fait découvrir cet immense bâtiment fermé au public. Nous y accédons par de très petites portes, « les chatières ». « Elles ont été percées pour ne pas ouvrir les grandes portes et empêcher le froid de s’engouffrer dans le bâtiment », explique-t-il.

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Joël Cottin, jardinier en chef du Petit Parc : « Les arbres produisent peu de fruits car ils sont taillés en boule pour la décoration. »

L’Orangerie, orientée au sud, est enfouie sous terre – pas de courant d’air – et possède toujours les doubles châssis de son vitrage d’époque. Des attributs qui assurent une température intérieure stable (entre 5 et 8 °C) en hiver. À l’intérieur, toute cette végétation luxuriante, presque tropicale, avec ces centaines d’arbres délicats venus d’Italie, d’Espagne, du Portugal bouleverse l’odorat. Sensation étrange et délicieuse que celle du froid sur le visage conjuguée à ces fragrances venues des pays chauds, ensoleillés.

Une œuvre tout en épure

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1. D’octobre à mai, les orangers, citronniers, grenadiers ou palmiers hivernent dans cette cathédrale de treize mètres de haut bâtie en partie sous terre. À l’intérieur, les parfums se font intenses ou délicats.
2. Commandée par Colbert et réalisée en marbre de Carrare par Le Bernin, cette statue équestre de Louis XIV a bien failli ne pas arriver jusqu’à nous. Lorsque le roi la découvre en 1685, il ne l’apprécie pas, la jugeant mal faite, au point d’exiger sa destruction. Mais il se ravise en la faisant modifier par Girardon qui la transforme en s’inspirant de Marcus Curtius, héros romain se lançant dans les flammes pour sauver la République.

Mais plus encore, c’est le lieu lui-même qui subjugue. Le bâtiment, éclairé par d’impressionnantes fenêtres cintrées, se compose d’une galerie centrale voûtée, longue de cent cinquante mètres, flanquée de deux ailes de cent dix-sept mètres supportant les deux escaliers dits des Cent-Marches. Les murs, pour garder la chaleur, sont si épais – cinq mètres – qu’ils donnent l’impression que nous sommes coupés du froid et des bruits de l’extérieur, déconnectés d’avec l’univers versaillais… Avec ce bâtiment édifié entre 1684 et 1688, Hardouin-Mansart s’est surpassé. Rigueur des lignes, sobriété de la pierre, le décor, ponctué de la statue équestre de Louis XIV et des droites créées par les arbustes alignés, gagne en épure. Un magnifique contraste avec les ors du château !

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