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Versailles : le grand appartement de la Reine

Par Hugues Dérouard

De 1680 à la Révolution, trois reines et plusieurs dauphines se sont succédées dans la somptueuse chambre de la Reine, ce qui explique ses changements de décor. On la voit aujourd’hui telle qu’elle était lorsque Marie-Antoinette quitta Versailles le 6 octobre 1789.

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Le Grand Appartement de la Reine est symétrique à celui du roi. Il compte quatre pièces : la chambre, le salon des Nobles, l’anti- chambre du Grand Couvert et la salle des Gardes de la Reine. On y accédait par l’escalier de Marbre.

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Le Grand Appartement de la Reine donne sur l’aile du Midi et les bassins ronds du parterre sud. Plus loin, on aperçoit l’Orangerie.

Une chambre publique

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La chambre est contiguë au salon de la Paix. À sa suite, trois pièces en enfilade. Contre l’alcôve, un coffre à bijoux en acajou, nacre et bronze.

Ici, dans le luxe de cette pièce vinrent au monde, au milieu d’une foule de curieux, dix-neuf « Enfants de France », parmi lesquels le futur Louis XV et Philippe V d’Espagne. La tradition exigeait que les accouchements des reines soient publics. De 1680 à 1789, plusieurs dauphines et trois reines ont vécu dans cette chambre. Deux y sont mortes : Marie-Thérèse d’Autriche en 1683 et Marie Leszczynska en 1768. Du fastueux décor originel créé pour Marie-Thérèse, il ne reste plus grand-chose : la chambre fut entièrement remaniée de 1730 à 1735 par Robert de Cotte et Gabriel pour la femme de Louis XV. De l’époque de Marie Leszczynska, il reste le décor des boiseries blanc et or de style rocaille. Au plafond, quatre médaillons de Boucher illustrent ses vertus : fidélité, charité, abondance et prudence. Plus tard, Marie-Antoinette y apporta également sa touche personnelle, en faisant rénover le mobilier : la cheminée ornée de bronze, le grand coffre à bijoux placé dans l’alcôve ou encore le dessus-de-lit.

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En 1775, l’architecte Ricard Mique entreprend la réfection des appartements privés de Marie- Antoinette, dont la bibliothèque du premier étage.

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Marie- Antoinette pouvait facilement passer de la Grande Chambre à ce cabinet de la Méridienne, véritable pièce de repos, situé au deuxième étage. Une méridienne est placée dans une niche de glaces, d’où le nom du cabinet.

Ici, la reine passait une bonne partie de son temps : elle y dormait, certes, mais y recevait aussi, durant son lever, les dames de la Cour et y accordait ses audiences. Puis elle s’esquivait pour gagner « son » Petit Trianon par de discrètes portes intégrées dans le mur, de chaque côté du lit. Le 6 octobre 1789, c’est d’ailleurs par l’une d’entre elles qu’elle réussit à fuir les émeutiers parisiens arrivés aux portes de sa chambre. La pièce est reconstituée, telle qu’elle la quitta ce jour-là, avec sa décoration d’été, de soie brodée de lilas, de plumes de paons. Nombre de meubles ont été dispersés à la Révolution. Certains ont été retrouvés, comme l’écran de cheminée. D’autres meubles, ainsi que les étoffes, ont été remplacés à l’identique d’après des documents historiques. La tenture d’alcôve, livrée en 1787, par exemple, a été retissée à Lyon, et le lit « à la duchesse », rebrodé. « Dans cette chambre, nous explique Pierre-Xavier Hans, conservateur, on peut voir le goût de la reine à la veille de la Révolution pour le “naturellement beau”, même s’il est aussi très sophistiqué. Le décor est néoclassique, mais très moderne. Il est intéressant, à Versailles, de voir comment on change la décoration, mais aussi comment on le conserve beaucoup, par tradition... »

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