Naviguer sur la Loire de Touraine en Anjou
Naviguer sur le fleuve, c’est avoir le loisir d’observer, d’écouter, de ressentir... de ralentir ! Depuis le fleuve, à la fois nonchalant et puissant, la douceur de vivre du Jardin de la France devient palpable.
Amboise
« La Loire est donc une rivière / Arrosant un pays favorisé des Cieux ... J'y rencontrai de si charmants appas / Que j'en ai l'âme encore toute émue. ... Je lui veux du mal en une chose : c'est que l'ayant vue, je m'imaginai qu'il n'y avait plus rien à voir ; il ne me resta ni curiosité, ni désir », assurait Jean de la Fontaine dans une lettre à sa femme en 1663.
Chaumont-sur-Loire
Chaumont-sur-Loire, entre Blois et Amboise, à 20 kilomètres entre les deux villes royales. Les parties les plus anciennes datent de 1470, et Diane de Poitiers y vécut à partir de 1560, chassée de Chenonceau par Catherine de Médicis. Voyez les fûtreaux amarrés au pied du château.
Le bonne idée de la rédaction
Profitez de votre venue à Chaumont-sur-Loire pour visiter le Festival international des Jardins qui se déroule dans le parc du Château, chaque année, d'avril à fin octobre. Découvrez l'édition 2015.
La chapelle des Ardilliers
À Saumur, prenez le temps de visiter la chapelle des Ardilliers, construite en 1553 pour accueillir les pèlerins venus rendre hommage à une petite pièta en pierre trouvée un siècle plus tôt. La rotonde et son dôme d’ardoise couronné d’un lanternon datent de 1655.
Montsoreau
Montsoreau, l’un des premiers châteaux d’Anjou, Sa façade nord a conservé son aspect défensif médiéval.
Toue cabanée
Sur la Loire, on rencontre des adeptes du « toue ou rien ». Longues d’une douzaine de mètres, large de trois et avec un tirant d’eau d’une soixantaine de centimètres, ces embarcations sont idéalement adaptées aux conditions de navigation fluctuantes qu'offre la Loire au courant libre. Sel, denrées alimentaires, étoffes, faïence... rien de ce dont les hommes ont besoin leur échappe. Pas même le transport des meubles du château de Blois expédiés de Paris, au XVIIe siècle.
Au XVe siècle s'était créée une Communauté de marchands fréquentant la rivière de Loire et fleuves descendant en icelle, pour entretenir le chenal et son balisage en échange d'un droit de péage. Sa passionnante histoire, consultable sur Gallica.bnf.fr dans une édition de 1867, met en évidence l'intensité du trafic dès l'époque romaine.
«Je suis amoureux de Madame. » Madame, c'est la Loire... ses affluents sont "des demoiselles" pour Rachid Djellel, de l'association Loire Plus, basée en face de Montlouis. Un enfant du pays qui a grandi à Joué-lès-Tours. Vingt-deux ans passés sur la Loire en canoë-kayak et une passion intacte du fleuve : « La Loire est une rivière domaniale, elle appartient à tout le monde. Tu peux la descendre en bouée gonflable ou en radeau si tu veux », lance-t-il. De fait, des copains se sont regroupés pour construire un radeau et cela a débouché sur une descente du fleuve. Ledit radeau a repris du service à la rentrée 2013, pour le plus grand bonheur des touristes, cette fois. La Loire, c'est aussi l'occasion de pratiquer un loisir actif tel le kayak, idéal pour profiter pleinement de la tranquillité du fleuve. «Pour les vacances, tu peux prendre l'avion pour Marrakech. Moi, je vais sur la Loire »souffle Rachid.
Embarcadère à Candes-Saint-Martin, là où la Vienne rejoint la Loire, entre Chinon et Saumur. De ce port jadis actif partaient les mariniers « si vilains sur terre, seigneurs sur l’eau », acteurs d’un commerce florissant et lucratif lorsque, du XVIIe au XIXe siècle, la Loire était le principal axe économique de France. Ici, bancs de sable, épaves d’arbres, seuil rocheux forment depuis deux millénaires des marins experts, connaisseurs de leur environnement et des signaux qui en indiquent les moindres changements. Le Val de Loire faisant partie des sites inscrits au patrimoine mondial de l’Unesco, la navigation sur sa section fait l’objet d’une charte « prenant en compte les atouts exceptionnels du paysage culturel fluvial ».
Entre manœuvres hardies pour passer les ponts, périodes de chômage et caprices du fleuve, sable d’été, glaces d’hiver et crues de printemps, la vie des mariniers de Loire a toujours été rude, ce qui ne les empêchait pas d’appeler la Loire le « Paradis ».
Les caprices du fleuve
La Loire traîne sa réputation dangereuse : tourbillons, sables mouvants... « Or il n’y en a plus depuis que le sable n’y est plus exploité, explique Rachid Djellel, de l’association Loire Plus. Mais il faut respecter le fleuve. » Autrement dit, éviter les sorties au-delà d’un débit de 1 000 m3/s. Pour mémoire, la grande crue de 1856 avait présenté un débit moyen de 3 600 m3/s... Avec 400 m3/s, fin avril, le fleuve paraît puissant, mais il est en fait tranquille. L’eau va encore descendre de 60 cm. Il faut se rappeler que les grandes crues ont lieu en mai-juin, dans la foulée de la fonte des neiges. Certes, les levées veillent sur le fleuve, ces digues dont les premières remontent à Henri II Plantagenêt, en Anjou, avant que la Touraine ne soit également équipée, puis l’Orléanais jusqu’à la fin du Moyen Âge, jusqu’au Berry et au Nivernais aux XVIIIe-XIXe siècles. Mais aucune n’arrêterait une crue d’importance, l’eau s’infiltrerait dessous. « Douce quand il lui plaît, quand il lui plaît si fière. / Qu’à peine arrête-t-on son cours impérieux. / Elle ravagerait mille moissons fertiles, / Engloutirait des bourgs, ferait flotter des villes », commentait La Fontaine.
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