Biarritz : les dessous de la station balnéaire
De la plage d’Ilbarritz à la pointe Saint-Martin, Biarritz propose une balade côtière remarquable, tour à tour linéaire et déchiquetée, iodée et sportive, scandée d’incursions urbaines dans des quartiers riverains méconnus et populaires.
S’il y a une partie de à Biarritz insensible à l’esbroufe et au luxe, c’est l’Atlantique. Pas l’océan de la plage Miramar ou de la Grande Plage, face au casino municipal. On veut parler de la mer fantasque de la plage d’Ilbarritz, du spectacle vivifiant des surfeurs de la Côte des Basques, des rochers lustrés par la houle près de la villa Belza, des fragiles falaises de la pointe Saint-Martin. Et des quartiers adjacents où vibre un Biarritz moins envahi, comme Bibi Beaurivage et Saint-Charles.
Biarritzissime, la villa Belza s’avance dans l’Océan. Son donjon coiffé d’un toit pointu lui donne un air médiéval. Sa situation en avancée sur l’eau lui offre un aspect fantastique. Selon l’angle sous lequel on la regarde, elle apparaît massivement cossue ou finement tourmentée, avec une tourelle d’angle en poivrière qui l’étire vers le haut, l’extirpe du rocher Cachaous sur lequel elle a été installée. Un rien inquiétante. Son histoire commence en 1882, donjon et tourelle sont ajoutés en 1889. En 1923, elle devient un cabaret restaurant où de folles soirées sont données, fastueuses et excentriques. 1940 la voit réquisitionnée. Après 1974, elle décline faute d’entretien et manque de disparaître... C’est aujourd’hui une adresse prestigieuse, privée, où vivent quelques privilégiés.
Cela fait plus de 100 ans que la solitaire et bourgeoise villa Belza entend l’océan pousser des cris de suppliciés, en se fracassant dans le Trou du Diable. Ces coups de semonce annoncent l’entrée dans Biarritz.
Summum du kitsch ou symbole de dévotion ? Le rocher de la Vierge est un souvenir de Napoléon III qui fit percer le rocher et installer la statue de la Vierge en 1865. Son but n’était pas d’en faire un site de promenade hors du commun, mais d’établir un port de refuge pour les bateaux ne pouvant passer la barre de l’Adour par gros temps. L’ouvrage ne fut jamais terminé, la digue fut détruite aux deux tiers par une tempête en 1868. La passerelle qui y mène (à éviter absolument si l’océan est indocile) est une construction attribuée à l’atelier de Gustave Eiffel, mais, en est-on bien sûr ?
Au dessus du port des Pêcheurs, créé en 1870, surplombant les bateaux de pêche et de plaisance, l’église Sainte- Eugénie (fin XIXe siècle) domine les crampottes des pêcheurs. Elle remplace la chapelle Notre-Dame de Pitié, sanctuaire des marins, détruite par un incendie en 1855.
La villa Le Goéland, à l’arrière-plan de l’image ci-dessus, est une maison d’hôtes réputée et bien située, proche des trois plages, avec une vue sur tout le littoral de Biarritz. Sur le plateau de l’Atalaye, elle domine la ville et le port des Pêcheurs.
Défilé dans la rue d’Espagne, à Bibi Beaurivage. Dans ce quartier qui veut rester populaire, la fête « où tout est gratuit ou presque » est un événement intergénérationnel très attendu. Un programme pour 10 jours pas comme les autres : repas populaire (pour 650 personnes, faut pas mollir en cuisine), championnat de surf, dégustation de produits locaux, chorale, pétanque, conférence. Y’en a pour tous les âges, tous les goûts... Et la fête ne serait pas parfaite sans les grosses têtes, les géants et la cavalcade du dimanche après-midi. Les fêtes de Bibi Beaurivage se tiennent entre la fin avril et le début mai.
Pas de doute, les maisons basquisantes de la rue des Falaises-Beaurivage ou de l’avenue de Notre-Dame, en surplomb, ne ratent rien du spectacle de la mer. Les boulistes non plus, d’ailleurs, qui taquinent le bouchon toute l’année dans le square Jean-Baptiste-Lassalle. À leurs pieds, la Côte des Basques que l’on rejoint en dévalant les quelque deux cents marches qui mènent à la mer. Bienvenue alors dans un autre monde, celui des vans rafistolés et des surfeurs lookés, postures cool et lunettes Oakley vissées sur des visages halés. Cliché? Sans doute, mais un spectacle fascinant quand ces athlètes se décident à défier la mer, dans un face à face où la patience fait place à une énergie subite, au moment où la vague, la bonne, se dresse sous la planche.
Heureux comme un Biarrot dans sa crampotte. Encore faut-il que ce Biarrot ait un bateau amarré dans le port, qu’il réside déjà à Biarritz et qu’il soit du genre patient. Les crampottes, ces maisonnettes situées sur le port des Pêcheurs étaient autrefois utilisées comme remises pour le matériel, filets, casiers, voiles... Ce temps est révolu, elles se changent en petites boutiques ou en havre de paix pour quelques veinards.
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