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Ce que la Bretagne a apporté à la France

Par Dominique Roger

Les régions et terroirs, riches de leurs contrastes, ont forgé l’unité de notre pays au fil des siècles. Personnages historiques et fictifs, gastronomie, expressions régionales... Découvrez ce que la Bretagne a légué à la France.

Crêpes et galettes 

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Préparation d'une galette bretonne

La crêpe (« krampouez » en breton) est apparue en Basse Bretagne au XIIIe siècle, en même temps que la culture du blé noir, le sarrasin, rapporté par les croisés. Sa recette a évolué, au début du XXe siècle, avec l’arrivée de la farine blanche de froment, pour donner la crêpe actuelle. Vous êtes plutôt crêpe ou galette ? Sucrée ou salée ? Votre palais seul décide! Mais pour la cuisson, vous n’avez pas le choix : la règle impose un billig (galettière) et l’utilisation du rozell (râteau de bois) pour étaler la pâte.

Bécassine

Bécassine est née en 1905 dans La Semaine de Suzette. Ses aventures, à l’origine inspirées par la propre bonne de la rédactrice en chef Jacqueline Rivière, étaient dessinées par J.-P. Pinchon (1871-1953). Une lecture au premier degré en a fait l’incarnation de la bêtise. Plus subtilement : Bécassine, Bretonne montée à Paris et confrontée à la mesquinerie bourgeoise, en remontre aux nantis mal éduqués grâce à son bon sens terrien et sa tendre naïveté.

Le combat des mots

Que le fameux écriteau : « Défense de cracher et de parler breton » ait orné ou non les murs des écoles communales armoricaines, nul ne saurait contester le combat mené par la République jacobine contre la langue bretonne. Mais, « ma doué beniguet ! », la langue est plus forte que les lois. Et les Bretons d’avoir réussi, contre vents et marées, à enrichir la langue française de nombreux mots. Citons-en quelques-uns : cohue (qui vient de koc’hu, halle); pote (paotr, gars) ; goéland (de gouelan, pleurer) ; et aussi graillon / grailler (repas / se mettre à table) ; frisket (froid)... Vous avez dit : baragouin ? Encore un mot d’origine bretonne (de bara, pain, et de gwin, vin) !

La grande distribution 

En décembre 1949, les tickets de rationnement viennent juste de disparaître. Édouard Leclerc (1926-2012), qui tient une épicerie dans la petite ville finistérienne de Landerneau, va jeter un pavé dans la mare du commerce alimentaire. Il agrandit, de ses propres mains, sa petite boutique du 13 rue des Capucins en un hangar de 80 m2, afin d’écouler un important stock de biscuits. Il va les proposer dans des cartons à même le sol, au prix de gros. Par la suite, il étend son offre à tous les produits de consommation courante. Ce système de commercialisation donne le jour à la grande distribution. En décembre 1969, Leclerc inaugure son premier hypermarché, à Gouesnou, près de Brest.

Anne, l'héroïne bretonne

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Le château des Ducs de Bretagne, à Nantes
Le château des Ducs de Bretagne, à Nantes.

Née en 1477 à Nantes, Anne hérite, à la mort de son père François II de Montfort, d’un duché de Bretagne en guerre contre le roi de France. Mariée avec Charles VIII, elle est écartée des affaires. Son époux disparu, elle reprend, à 27 ans, son premier rôle de duchesse de Bretagne, bien déterminée à redorer le blason de son territoire. En 1499, elle épouse le nouveau roi de France, Louis XII. Elle impose dans son contrat de mariage la garantie des privilèges et libertés de la Bretagne. Celle qui fut deux fois reine décède à Blois en 1514. En 1532, les États de Bretagne finissent par voter « l’union perpétuelle » de la Bretagne à la France...

La découverte du Canada 

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La vieille ville fortifiée de Saint-Malo, en Bretagne
La vieille ville fortifiée de Saint-Malo.

Lorsque François Ier nomme le Malouin Jacques Cartier (1491-1557) capitaine de navire, il lui confie la mission de découvrir le « passage du Nord-Ouest » : la porte vers l’Asie. La première expédition part de Saint-Malo le 20 avril 1534. Elle aborde Terre-Neuve le 10 mai. Cartier explore l’estuaire d’un fleuve, qu’il nomme Saint-Laurent, puis aborde le Labrador. Il prend possession de la terre au nom du roi de France et la baptise « Canada » (de l’iroquois Kanata : village). Lors d’une seconde expédition, un an plus tard, c’est à la tête d’une flottille de trois navires, la Grande Hermine, la Petite Hermine et l’Émérillon, qu’il cingle vers Terre-Neuve, afin de parachever la découverte des terres occidentales. En remontant le Saint-Laurent, il atteint le site de Québec. L’exploration se poursuit jusqu’à un lieu appelé « Mont Royal », lequel deviendra la capitale Montréal.

Le pâté Hénaff 

Tout est parti de Pouldreuzic, village du Pays bigouden qui a vu naître Pierre-Jakez Hélias. En 1907, Jean Hénaff (1859-1942), alors modeste paysan, construit une conserverie destinée à la récolte locale de petits pois et de haricots verts. Sept ans plus tard, pour ne plus être tributaire des saisons, il se lance dans le pâté en boîte et crée une recette « 100 % pur porc breton ». Le pâté Hénaff, « pâté du mataf » (marin), dans sa boîte bleue et jaune, commence sa carrière incroyable. Hénaff emploie 227 personnes sur le site historique de Pouldreuzic.

Les Guillemot, géants des jeux vidéo 

Il était une fois les Guillemot, cinq frères ancrés à Carentoir, bourgade morbihannaise. En 1984, pressentant que les ordinateurs personnels vont révolutionner le monde des jeux vidéo, ils ouvrent dans la grange à pommes familiale un magasin spécialisé dans l’informatique. La fusée entrepreneuriale est lancée... En 1986, elle donne naissance à Ubisoft. La société bretonne développe des jeux vidéo qui se vendent à des dizaines de millions d’exemplaires: Rayman, les Lapins crétins, Prince of Persia, Assassin’s Creed... Les Guillemot sont devenus des leaders mondiaux (troisièmes de leur secteur), présents dans 55 pays. Ils emploient 6000 personnes et totalisent un chiffre d’affaires avoisinant les 900 millions d’euros.