
L'Ognon, petite rivière poissonneuse et affluent de la Saône, arrose et nourrit Pesme la médiévale. Aujourd'hui paisible après des siècles de vissicitudes, sa belle nature franc-comtoise se révélera à qui sera curieux de comprendre les méandres de son passé.
Une histoire incertaine
Les origines et l'appartenance géographique de ce bourg sont plutôt floues et son passé, chaotique. Niché aux marches de la Haute- Saône, du Doubs, du Jura et de la Côte-d'Or, ce village franc-comtois de caractère laisse très volontiers planer le mystère sur son histoire. Pesmes se dévoile au gré du hasard. Ici, le chemin de la découverte n'est pas tracé, mais mène toujours quelque part : sur les bords de l'Ognon… dans le bourg noble ou le bourg castral.
Il n'existe aucune preuve écrite de l'existence de Pesmes avant le XIe siècle.
Avant le XIe siècle, aucune trace écrite de Pesmes n'a été retrouvée, bien que la mise au jour de certains vestiges laisse présumer des origines gallo-romaines. Le doute subsiste, donc, et voici que Pesmes s'en accommode très volontiers. Sans compter qu'avant de devenir française sous Louis XIV – en 1678 seulement ! –, la cité fut franque, germanique bourguignonne et espagnole. Rien de tel pour délier les langues et éveiller la curiosité…
Robustesse du village sur fondations médiévale

En revanche, le château transformé au cours des XVIe et XVIIe siècles a perdu de sa superbe. L'histoire de Pesmes est liée à cet édifice, mais c'est à la Renaissance que la cité connaît son heure de gloire. En longeant la rue des Châteaux et la Grand'Rue, on aperçoit les belles demeures d'anciens notables et marchands, à l'image des maisons Mairot et Grignet, de l'hôtel Mouchet-de-Châteaurouillaud (XVe et XVIe siècles) ou encore de la maison Granvelle (XVIe siècle), qui a toujours fière allure malgré les siècles écoulés.
En 1660, l'industrie des forges se développe sur les bords de l'Ognon avec la fabrication de boulets de canon, puis à partir de la fin du XIXe siècle avec la fabrication de petits outillages.
Activités touristiques
Désormais, la cité jouit pleinement du temps présent. Dans ses environs et sur l'Ognon, sa rivière, se pratiquent des activités de plein air : pêche, canoë, baignade, escalade, randonnées, tir à l'arc…

Et toute l'année, la municipalité organise pléthore de manifestations : foire, brocante et kermesse, cinéma itinérant, cavalcade du Val de Pesmes, fête de l'Art et du Terroir, spectacle de son et lumière (mi-août), fête champêtre de la Sauvageonne (avant dernier dimanche de juillet)… ainsi que des visites guidées du bourg médiéval et de ses musées. Pesmes aimante ainsi les artistes et créateurs, nombreux à y vivre et à y travailer.
Notre conseil, prenez du temps pour découvrir Pesmes
- Le tracé de la rue du Donjon. Elle remonte du XIII siècle et évoque un passé révolu. La sobirété massive des constructions renseignent sur la rudesse du climat franc-comptois.
- Les terasses du château. Avec ce vis-à-vis, on comprend la structure du village qui s'établit sous sa protection à partir du XIe siècle. En contrebas, l'Ognon, grâce à ses moulins et tanneurs, a contribué à la richesse du bourg qui s'est peu à peu étendu.
- Ses hautes maisons, dressées comme en rempart -on devine l'épaisseur des murs- et ont épousées les reliefs de l'à-pic au-dessus de la rivière.