Saint-Cirq Lapopie : village de rêve entre Lot et causse de Limogne
Le village de Saint-Cirq Lapopie est suspendu à près de 100 mètres au-dessus d’un méandre du Lot. La belle quercinoise bruisse d’une intense vie culturelle et artistique. Le poète André Breton avait trouvé à Saint-Cirq Lapopie une clé essentielle de son existence.
Un rêve vertigineux
Il y a les villages dont on rêve et les villages de rêve. Saint-Cirq-Lapopie appartient aux seconds. Un site, incroyable, en surplomb vertigineux au-dessus du Lot et de ses mystères préhistoriques d’un côté, s’ouvrant sur le causse de Limogne de l’autre.
Pour ne pas succomber à son charme, il faut avoir perdu l’usage de ses cinq sens !
Une harmonie de vieilles maisons quercinoises qui se lovent au fil de ruelles fleuries, de carriéroux (ruelles) et d’escaliers. Le poète surréaliste André Breton y eut une révélation : celle d’y avoir trouvé son « paradis terrestre », rien que ça ! Saillant de sa terrasse rocheuse, l’église gothique fortifiée date du début XVIe siècle.
Saint-Cirq offre au soleil levant ses belles façades blondes et ses toitures pentues de tuiles brunes, étagées à flanc de colline. Au sommet se dresse le puissant clocher fortifié de l’église gothique du XVIe siècle, avec sa chapelle romane et sa terrasse offrant une vue inoubliable sur la vallée, dont le chemin de halage est taillé dans le calcaire.
Une touche florale
Ici, pas une bâtisse ne vient rompre l’harmonie de l’ensemble. De rues en ruelles, de passages en escaliers se dévoilent des maisons où l'influence des seigneurs du Moyen Âge, celle des envahisseurs anglais, celle d’artistes et d’artisans s’entremêlent.
L'histoire du bourg
Lorsque l’on évoque Saint-Cirq, impossible de ne pas mentionner André Breton, l’une de ces figures les plus marquantes. Jusqu’à sa mort en 1966, il y occupe une ancienne auberge de mariniers du XIIIe siècle, place du Carol, en bas du village, où il passe tous ses étés. Le poète et écrivain a la « révélation » en 1950, lors de l’inauguration de la « Route sans frontières n° 1 » (imaginée par le mouvement pacifiste Citoyens du monde) qui passait par le village. Saint-Cirq lui apparaît telle « une rose impossible dans la nuit ».
Résident estival lui aussi, le peintre espagnol Pierre Daura, trouvera à Saint-Cirq l’inspiration pour ses toiles abstraites. À sa mort en 1976, il lègue à la région Midi-Pyrénées sa maison (XIIIe-XIVe siècles), métamorphosée en un prestigieux laboratoire accueillant en résidence des artistes du monde entier.
Le dernier tourneur sur bois
Au Moyen Âge et jusqu’au XIXe siècle, Saint-Cirq était renommé pour ses artisans, les « roubinetaïres ». Ces tourneurs sur bois étaient appelés ainsi car ils réalisaient surtout des robinets de tonneaux à vins, qui étaient ensuite transportés par gabares sur le Lot. Patrick Vinel, dernier d’une dynastie de cinq générations, a repris l’atelier familial il y a neuf ans et est aujourd’hui le seul à perpétuer la tradition. Son échoppe est dans la rue principale et toujours ouverte aux curieux.
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