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Entre Saint-Gilles-Croix-de-Vie et Noirmoutier, un itinéraire de rêve à vélo

Après un départ matinal depuis le port de Saint-Gilles-Croix-de-Vie, où la façade de la criée arbore une étonnante fresque murale réalisée par le graphiste Manou Festay (en haut), nous empruntons la Vélodyssée jusqu’aux Boucholeurs, quartier méconnu de Châtelaillon-Plage, où l’on peut déguster huîtres et moules au bord de la piste. Après un départ matinal depuis le port de Saint-Gilles-Croix-de-Vie, où la façade de la criée arbore une étonnante fresque murale réalisée par le graphiste Manou Festay (en haut), nous empruntons la Vélodyssée jusqu’aux Boucholeurs, quartier méconnu de Ch - © Bertrand Rieger / Détours en France

Publié le par Pascale Desclos

Les Sables-d’Olonne derrière nous, notre balade se met à l’heure vendéenne. Cent kilomètres et deux jours pour sillonner la piste depuis le port de Saint-Gilles jusqu’à Noirmoutier.

L'essentiel

Réalisé avec l'IA, validé par Détours en France.

  • Saint-Gilles-Croix-de-Vie, née de deux bourgs rivaux réunis en 1967, est aujourd’hui la capitale française de la sardine : chaque année, 3 000 tonnes y sont pêchées, vendues fraîches ou mises en conserve, notamment par la conserverie historique La Perle des Dieux.
  • De Saint-Gilles à Noirmoutier, une balade à vélo entre marais, dunes et océan mène jusqu’au passage du Gois, route submersible unique au monde, avant de découvrir les moulins, voileries artisanales et plages secrètes de l’île vendéenne.

Pour la petite histoire, Saint-Gilles et Croix-de-Vie étaient autrefois deux bourgs rivaux, séparés par un petit fleuve côtier. En 1967, ils ont été réunis en une seule commune, et c’est désormais par le pont de la Concorde que l’on traverse le fleuve de la Vie. Jolie métaphore... qui nous entraîne vers le port de pêche, protégé des tempêtes de l’océan par un long cordon dunaire. Sur les quais, des nuées de goélands tournoient autour des chaluts, qui finissent de décharger le poisson. Ici, à mi-chemin entre l’île de Ré et l’île d’Yeu, on est dans la capitale de la sardine. « Près de 3 000 tonnes y sont débarquées chaque année, entre avril et début octobre. Dans les 24 heures qui suivent, elles sont vendues fraîches ou triées avant d’être mises en conserve », nous explique Caroline Guittonneau, l’animatrice d’Escale Pêche, le centre d’interprétation installé au cœur de la criée. 

Oubliés les pinassons, ces barques d’où les pêcheurs jetaient leurs filets droits lestés de pierres, selon une technique du XVIIe siècle. Désormais, on capture les bancs de sardine grâce à des « filets-bœufs » tractés par deux chalutiers naviguant côte à côte. Et sur les 13 conserveries que comptait le port au XIXe siècle, une seule est restée en activité. Il s’agit de la Perle des Dieux, dirigée depuis quatre générations par la famille Gendreau. Sa boutique du quai de la République est une caverne d’Ali Baba pour les puxisardinophiles – les collectionneurs de boîtes de sardines. « Chaque été, nous   emboîtons les meilleures sardines dans des écrins décorés par des graphistes. Tel le bon vin, ces millésimes sont très recherchés. Les années passant, les poissons vont se confire lentement, pour devenir de plus en plus tendres », explique Sophie Domenech, la responsable des lieux.

Pistes cyclables entre marais et océan

Le Feu de Grosse Terre, phare de Saint- Hilaire-sur- Riez au cœur de la corniche vendéenne ; une jetée plongeant dans l’océan à Sion-sur- Mer... © Bertrand Rieger / Détours en France

Un arrêt au Banc des Sardines, le foodtruck de Serge Doux, ancien marin pêcheur, et l’on repart au fil de la côte. Après le phare de la tour Joséphine, la corniche vendéenne déroule sur 3 kilomètres une succession de criques nichées au pied des falaises. Puis de Saint-Hilaire-de-Riez à La Barre-de-Monts, la piste musarde à l’ombre des pins. Pour rejoindre Noirmoutier, on peut suivre la sente du pont routier reliant le continent à Barbâtre. Mais à marée basse, c’est plus amusant d’emprunter le passage du Gois. Bancs de sable à perte de vue, vol de gravelots, pluviers et autres tourne-pierres... long de 4 kilomètres, ce ruban de bitume recouvert à chaque marée offre une arrivée en « la majeur » sur la célèbre petite île vendéenne 

Les paysages de la côte de Lumière sont éblouissants. © Bertrand Rieger / Détours en France
Le passage du Gois est une route submersible de 4,2 km qui relie l'île de Noirmoutier au continent
Le passage du Gois est une route submersible de 4,2 km qui relie l'île de Noirmoutier au continent © Bertrand Rieger / Détours en France

Notre virée noirmoutrine démarre entre marais et océan, sur la piste de la réserve naturelle du polder de Sébastopol.

Le polder de Sébastopol est une réserve naturelle régionale, paradis de la faune, de la flore et des amoureux de la nature.
Le polder de Sébastopol est une réserve naturelle régionale, paradis de la faune, de la flore et des amoureux de la nature. © Bertrand Rieger / Détours en France

Du petit port ostréicole du Bonhomme, on a vite fait de rejoindre les moulins de la Guérinière, dont les ailes moulaient autrefois le blé des champs alentour.

Adresse insolite, La Godaille, dans le port ostréicole Il reste un des quatre derniers en France à être spécialisé dans la création et la restauration de voiles de vieux gréements à l’ancienne, à partir de toiles renforcées de cuirs et d’œillets cousus main. » Après une escale au Fleur de Sel, 4-étoiles de charme avec table gastronomique niché dans la verdure, nous voilà aux premières loges pour découvrir le village, ses ruelles fleuries et son château féodal du xiie siècle. À nous l’Anse rouge, les Souzeau
Adresse insolite La Godaille, dans le port ostréicole du Bonhomme à La Guerinière, vend ses huîtres dans un distributeur automatique immanquable ! © Bertrand Rieger / Détours en France

Plus que sept kilomètres et, déjà, pointe le vieux clocher de Noirmoutier-en-l’Île. Sur la jetée Jacobsen, Delphine Burgaud nous fait les honneurs de la voilerie familiale, fondée en 1910 par son arrière-grand-père et labellisée « entreprise du patrimoine vivant ». « Jusque dans les années 1950, notre atelier fabriquait des jeux de voiles de pêche ; aujourd’hui, il s’est reconverti dans la plaisance. Il reste un des quatre derniers en France à être spécialisé dans la création et la restauration de voiles de vieux gréements à l’ancienne, à partir de toiles renforcées de cuirs et d’œillets cousus main. »

À Noirmoutier, un charme insulaire nous tend les bras.
À Noirmoutier, un charme insulaire nous tend les bras. © Bertrand Rieger / Détours en France

Après une escale au Fleur de Sel, 4-étoiles de charme avec table gastronomique niché dans la verdure, nous voilà aux premières loges pour découvrir le village, ses ruelles fleuries et son château féodal du XIIe siècle. À nous l’Anse rouge, les Souzeaux, Luzéronde, ces plages blondes blotties au bout du bois de la Chaise qui font tout le sel de Noirmoutier.

Luxuriant bois de la Chaise s’étendant sur 110 ha, villas cossues sur la plage des Souzeaux, jolies ruelles fleuries...
Luxuriant bois de la Chaise s’étendant sur 110 ha, villas cossues sur la plage des Souzeaux, jolies ruelles fleuries... © Bertrand Rieger / Détours en France
Sources

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