Fécamp : l'extravagant palais de la Bénédictine
L’antre secrète du « palais abbatial » de la Bénédictine : la salle de distillation où de colossaux alambics en cuivre réussissent une alchimie qui trouverait ses racines auprès d’un bénédictin vénitien, nommé Vincelli, en 1510. La suite de l’histoire – la redécouverte de la recette au XIXe siècle par le négociant en vins et spiritueux, industriel et collectionneur d’art ancien Alexandre Le Grand – entretient la légende...
De la chapelle Notre-Dame-de-Salut, sur la falaise Nord, on apprécie Fécamp dans son ensemble. Les bateaux de pêche sont désormais moins nombreux que les bateaux de plaisance, mais la ville a gardé une âme maritime incontestable, souvenir de l’époque des grandes pêches au large du Canada. Car l’ancienne résidence des ducs de Normandie était, au XIXe siècle, la capitale des terre-neuvas.
La ville compte deux joyaux : l’imposante abbatiale de la Trinité, aux influences romanes et gothiques, et, surtout, le palais de la Bénédictine, une incroyable folie architecturale. Tout remonte à 1863 quand Alexandre Le Grand, un industriel et négociant en vins, aurait, selon la légende, retrouvé dans un grimoire la formule secrète d’un élixir mis au point au début du XVIe siècle par un moine bénédictin de Fécamp. Pour confectionner et promouvoir sa liqueur, il se fait construire, après un incendie des bâtiments en 1888, un extravagant palais-usine aux allures gothiques et Renaissance, signé Camille Albert, émule de Viollet-le-Duc. Au cours de la visite, ne manquez pas d’assister, dans les caves, à la distillation de la célèbre liqueur constituée de pas moins de 27 plantes et épices.
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