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Beaulieu-sur-Dordogne, la riviera du Limousin

Par Hugues Dérouard

Niché dans un méandre de la Dordogne, ce bourg très vivant, aux confins de la Corrèze, fleure déjà bon le sud. Réputé pour la douceur de son climat et sa végétation quasi tropicale, Beaulieu vaut le détour pour son abbatiale romane et les ravissants bords de la rivière, jadis animés par les haltes des gabariers.

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Vue sur le village de Beaulieu-sur-Dordogne

Le joyau du village, c’est son abbatiale Saint-Pierre, en plein coeur du bourg. Unique vestige d’une abbaye fondée en 855 par Rodolphe de Turenne, archevêque de Bourges, elle est à l’origine du développement de Beaulieu. À première vue, c’est une austère église romane en grès ocre plutôt pâle… Mais, approchez-vous de son portail sud, protégé par un porche, il aborde le thème de la Parousie, une scène très rarement représentée. Cette sculpture du début du XIIe siècle est considérée comme un chef d’oeuvre de l’art roman.

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Entre architecture villageoise et pierres de remploi, une belle ambiance médiévale

Une maison atypique place de la Bridolle

Autour de l’église, un réseau de ruelles médiévales très vivantes, pavées de galets de Dordogne. L’ensemble n’est pas forcément toujours très pimpant, mais ses nombreuses maisons à pans de bois et à encorbellement dégagent un charme fou. Impossible de rester de marbre devant la maison Renaissance, place de la Bridolle. La maison date en fait… du XIXe siècle, mais sa façade fourmille de médaillons et de sculptures du XVIe siècle. La, on repère un ange, ici, un soldat, une sirène ou des animaux fantastiques. Vous n’êtes pas au bout de vos surprises : à l’intérieur, qui se visite, une monumentale cheminée du XVe siècle représente la scène de la Tentation.

Par l’une des portes qui marquaient l’entrée de la ville fortifiée, empruntez les ruelles qui dégringolent vers les bords de la rivière et le faubourg Majeur. « C’était dès le Haut Moyen Âge un village, peuplé de pêcheurs, de vignerons et d’éleveurs. C’est le berceau de Beaulieu », note Frédéric Le Hech, historien du village. Rue des Pêcheurs, rue des Mariniers, rue des Gabariers… Une autre atmosphère se dévoile, comme si c’était un autre village, totalement tourné vers la rivière, que l’on découvrait. « Beaulieu était une étape pour des mariniers, jusqu’à la fin du XIXe siècle, ils descendaient la Dordogne depuis Argentat jusqu’à Libourne, dans le Bordelais, où ils acheminaient essentiellement du bois : piquet de châtaignier pour les tuteurs des vignes, du chêne pour faire des tonneaux… Cette activité faisait vivre beaucoup d’auberges à Beaulieu, mais aussi quelques passeurs locaux qui monnayaient le déplacement des gabarres dans les eaux dangereuses de la Dordogne. »

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Les rivages de la Dordogne accueillent la chapelle des Pénitents

Une végétation luxuriante

Plus de gabarres les cales pleines de marchandises, mais, en se promenant le long des quais, on admirera de belles maisons typiquement quercynoises avec galeries et balcons en bois joliment fleuries. Très vite, on est frappé par la végétation luxuriante : palmiers, magnolias, figuiers, hibiscus, bananiers… Une ambiance quasi tropicale. « Toutes ces plantes exotiques, ramenées des colonies à la fin du XIXe siècle, s’y sont épanouies merveilleusement, grâce à la douceur de la Dordogne (il ne gèle que très rarement ici) et à la situation de Beaulieu, protégé par les collines, poursuit l’historien. Il n’est pas anodin qu’on l’ait surnommé, dès le début du XXe siècle, la riviera limousine. » Un microclimat qui fait aussi du pays de Beaulieu le principal producteur de fraises de la région – 400 000 tonnes par an ! Quasiment les pieds dans la Dordogne, s’élève l’autre joyau du village : la chapelle des Pénitents (également appelée Notre-Dame-du-Port-Haut). Cet édifice transformé en un petit musée d’histoire locale date du XIIe siècle et surprend par son insolite clocher-pignon à cinq baies se reflétant dans la rivière. Le mieux pour la découvrir, c’est d’emprunter la passerelle qui vous mène sur la rive gauche. Mais vous pouvez également monter à bord de la gabarre Adèle et Clarisse, construite en 2002 selon des plans anciens, qui propose aux curieux de paisibles promenades sur l’eau. Loin du temps où le port de Beaulieu accueillait un intense trafic de marchandises…

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Avant 1803, la chapelle des Pénitents date de son achat par la confrérie des Pénitents bleus, le sanctuaire était dédié à Notre-Dame-du-Port-Haut. Elle est aujourd'hui un lieu d'expositions
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