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Compostelle : Aubrac, le « vertige horizontal »

Par Hugues Dérouard

Traversé obligatoirement par le pèlerin venu du Puy-en-Velay, ce plateau fut longtemps synonyme de grand danger. Histoire, fleurs et faune remarquables... Dans les pas d'un pèlerin sur la via Podiensis.

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Le lac de Saint-Andéol près de Marchastel.

Le plateau de l'Aubrac

Au coeur du chemin de Compostelle du Puy-en-Velay, ou Via Podiensis, le plateau de l'Aubrac est à cheval sur les départements de la Lozère, du Cantal et de l’Aveyron, il tire son nom de l’expression occitane alto braco, qui signifie « lieu élevé ». Ce plateau se présente comme une grande table basaltique dressée à 1 200 mètres d’altitude, et culmine à 1470 mètres au signal
 de Maillebiau. Jusqu’aux alentours de 
l’an 1100, il était couvert de forêts.

Les brigands s’y cachaient
 et détroussaient les 
pèlerins sans aucune 
pitié. La rudesse du
 climat et l’insécurité de la traversée des lieux conduisirent un certain Adalard, comte d’origine flamande, à fonder une abbaye pour protéger les pèlerins : la dômerie d’Aubrac, dont la cloche, Maria, orientait les « vagabonds de Dieu » perdus, fut édifiée par des moines en 1120. Il reste de cet ancien monastère quelques vestiges : l’église romane, un bâtiment du XVe siècle, une tour carrée qui aurait été bâtie vers 1350 pour protéger la dômerie des attaques des Anglais.

Tapis au creux des forêts de l'Aubrac du XIe siècle, les brigands détroussaient les « vagabonds de Dieu »

On raconte que les moines pendirent les brigands et défrichèrent le plateau. Ces espaces étaient trop élevés en altitude pour cultiver rentablement des céréales, mais l’herbe y poussait merveilleusement bien. C’est ainsi que l’élevage a commencé et qu’est née la race rustique et très résistante d’Aubrac. Tapissé de pâturages à perte de vue, le territoire de l’Aubrac est divisé en quelque trois cents « montagnes », issues des grandes exploitations monastiques de l’Aubrac du XIIe siècle. Cette immense mer sauvage et mystérieuse, entrecoupée de murets de pierre, abrite une flore et une faune tout à fait remarquables.

FLORE D'AUBRAC

Le thé d'Aubrac. C'est une spécialité locale. Appelé aussi calament, il se reconnait à ses feuilles argentées, ses grappes de fleurs roses
 et son odeur suave. Ses fleurs, recueillies en été pour être séchées, produisent une infusion reconnue pour ses qualités sédatives, digestives et toniques.
La gentiane. Portant haut ses fleurs jaunes, elle égaie de sa couleur vive les versants les plus sauvages de l'Aubrac. Il faut attendre une trentaine d'années pour que ses racines fourchues puissent être utilisées. Le gentianaire, à l'aide d'une pioche, les arrache. Elles sont appréciées pour leurs vertus toniques et fébrifuges. Elles entrent aussi dans la composition d'apéritifs.
Les narcisses. Ils sont si abondants au moment de la floraison - fin mai, début juin - que les prés semblent couverts de neige ! Ils sont ramassés au peigne sur l'Aubrac pour être expédiés à Grasse qui les utilise en parfumerie.
Les jonquilles. Elles sont certes très répandues en France, mais vous n'en verrez rarement autant que dans l'Aubrac.

Et aussi, la digitale, l'armoise, l'arnica, la menthe sauvage.