
Depuis La Croix de Chabouret, au cœur du massif du Pilat (à 1 h 10 au sud-ouest de Lyon), plusieurs itinéraires possibles. Le prestataire-loueur Pilat-X-Perience accompagne les groupes en sorties et indique des circuits à réaliser pour les clients habitués à la trottinette et souhaitant partir en solo. Équipement fourni (casque, gants…). L’apprentissage est très rapide et à la portée de toute personne en bonne santé et condition physique. Deux grosses roues crantées. Un guidon. Un plateau central pour poser ses deux pieds, joints. Un bouton de commande pour les vitesses. Un écran à affichage digital. Des freins puissants. Une batterie électrique. Ainsi se présentent ces nouveaux engins de locomotion qui font fureur depuis peu en milieu naturel.
Ces trottinettes sont accessibles à tous, elles sont conçues pour se faire plaisir. Le plus important, c’est le regard, toujours 5 à 6 mètres devant soi. Geurt, loueur installé au col de la Croix de Chabouret et accompagnateur de sorties.
Des engins flexibles

Dans ce territoire de moyenne montagne du Pilat, poumon vert de la Loire très apprécié des Stéphanois et des Lyonnais, les engins ne passent pas inaperçus. Debout sur une sorte de plancher central, il ne faut qu’une poignée de minutes pour s’y sentir à l’aise et apprendre à tourner sans trop d’à-coups, en contrôlant sa vitesse. Après une courte période de rodage au col de la Croix de Chaubouret, Geurt juge notre groupe assez apte pour partir en forêt. Sur les larges chemins tracés au sud du col, l’agilité de la trottinette fait merveille. Ses roues tout-terrain avalent creux et bosses et les 25 km/h de vitesse maximale autorisée donnent rapidement, dans ce décor dense de sous-bois, un léger sentiment de griserie. Et même de « toute-puissance », par la position debout et bien droite sur l’engin !
Sensation garantie

Nous marquons un premier arrêt à la croix des Fosses, témoin supposé d’une vieille bataille de religion au XVIe siècle. Au-dessus de nos têtes, dans la canopée de résineux, nous entendons le bourdonnement des guêpes, nombreuses en ce mois de septembre. Dans notre groupe, on voit rapidement se distinguer les intrépides de ceux qui souhaitent aller piano. Qu’à cela ne tienne, Geurt nous juge suffisamment alertes pour nous entraîner hors pistes. Montrant l’exemple, souple sur ses hanches en dépit de son grand gabarit, il nous invite à le suivre dans des sentes plus pentues, empruntées aussi par des vélos à assistance électrique. Cailloux, souches d’arbres, bois morts, branches, fossés… nous nous prenons au jeu et jouons avec ces obstacles. Le risque ? Prendre trop de vitesse et perdre le contrôle de sa trottinette. Les plus casse-cou (dont l’auteur de ces lignes…) sont devant et attendent aux carrefours des chemins suivants que les autres en terminent avec leur gymkhana hors pistes.
Nous sillonnons encore les sous-bois pendant quelques minutes avant de rejoindre le village du Bessat. Plus haute commune du département de la Loire, à 1 170 mètres d’altitude, elle dispose encore grâce à ses 440 habitants d’une école. Notre arrivée en forme « d’équipée sauvage » dans ce petit bourg commerçant est tout sauf discrète. Par la route puis un sentier de traverse, nous rejoignons (avec pour certains quelques dernières pointes de vitesse !) le grand air du col de la Croix de Chaubouret. Au loin, plein est, on distingue la vallée du Rhône puis, au-delà, le Vercors, avec la Grande Moucherolle et le Grand Veymont. Un joli final après avoir maîtrisé un engin très ludique qui, selon la formule bien connue, est accessible à toute personne en forme de 7 à 77 ans.