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Barfleur, une vigie à l'extrême du Cotentin

Par Détours en France

Dans le Val de Saire, Barfleur, est devenu un havre de charme face à une Manche des plus toniques. Ce bourg a épousé la mer avec ses côtes, jalonnées de ports.

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Barfleur
Morte-eau dans le port d’échouage. Les bateaux de pêche professionnels reposent sur leurs béquilles, tandis que les plus petites unités sont couchées sur le flanc.

Le poète et romancier cherbourgeois Michel Besnier tire le portrait de Barfleur en une caravane de mots simples et aux senteurs maritimes : « Filets plein d’histoires / Qui fleurent le bar / Casiers de mémoire / Flotteurs de rêve/Chants des filins / Palabre des mouettes / Humeurs de mer / Et mots du ciel / Barfleur sans fin raconte. » 

Découvrez notre sélection des plus beaux villages de Normandie 

Un pays de pêche

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Le port d'échouage de Barfleur, Normandie

À Barfleur, l'un des plus beaux ports de France, le quai Henri-Chardon est à l’image du port d’échouage qu’il borde : il se vide et se remplit au rythme métronomique de la marée. La fin d’après-midi s’étire sur le port, le bassin commence à se vider, les chalutiers, dans quelques dizaines de minutes, seront sur le flanc (ou sur de frêles béquilles), ressemblant alors à des cétacés colorés échoués dans la vase plutôt qu’à d’alertes bateaux défiant la houle mauvaise et les courants traîtres du raz de Barfleur.

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Le Café de France, à Barfleur, Normandie

Le comptoir du Café de France vibre des commentaires de la « débarque ». La marée ne semble pas avoir été mauvaise, les mominettes, les cosaques et les blancs limés donnent de la voix aux marins pêcheurs. Pascal et Stéphane, deux patrons pêcheurs barfleurais, ont une spécialité : ils draguent la « blonde… de Barfleur », moule sauvage, uniquement, quand certains de leurs collègues s’intéressent plus aux « demoiselles de Cherbourg », petit homard goûteux. Le bivalve provient de gisements sauvages, une petite moule iodée à la chair jaune safranée, « supérieure à la bouchot », a-t-on l’habitude d’entendre. Jérôme, photographe de mer, est venu en voisin, passant à l’improviste, à l’heure de l’apéro. Sa galerie, Lumières marines, est juste à côté.

Le port : pêcheurs et plaisanciers se croisent

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Le port de plaisance de Barfleur, Normandie

Jadis havre prisé des Romains, puis des Vikings, avant de devenir le plus important port du Cotentin au Moyen Âge – grâce aux ducs de Normandie, alors possesseurs du royaume d’Angleterre –, Barfleur se partage aujourd’hui entre une activité touristique et une vocation de pêche. Les « mouliers » et les caseyeurs voisinent avec les plaisanciers.

Une lande qui inspire

Paul Signac, peintre impressionniste et père du pointillisme, séjourna ici, fasciné par le flux et le reflux de marées souvent spectaculaires. Les ciels, réinventant sont cesse les couleurs de la pierre, réjouissaient également cet artiste anticonformiste et assoiffé d’évasion.

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La cour Sainte-Catherine, à Barfleur, Normandie

Du passé médiéval ne demeure presque rien, excepté des pierres d’un ancien sanctuaire roman réutilisées dans la maçonnerie de l’ensemble des bâtiments constituant la cour Sainte-Catherine (XVIe siècle). Cette placette offre des vestiges disparates : fenêtres à meneaux, entrée cochère en arc surbaissé, linteaux ornés, escalier extérieur. Poursuivez jusqu’à la rue Saint-Thomas en longeant les murs arrière de l’hôtel Le Conquérant, bel exemple d’hôtel particulier du XVIIIe siècle.

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Barfleurs

Dédiée à saint Thomas Becket, l’archevêque de Cantorbéry, l’artère principale du bourg est bordée de maisons anciennes formant une élégante unité architecturale. L’alignement des façades en granit, le rythme des toits couverts de schiste bleuté ou d’épaisses ardoises grises dessinent une belle perspective fuyant vers le port. Le couvent des Augustins, accessible par la cour de la mairie, est, avec ses bâtiments conventuels de 1739, un point fort de cette rue Saint-Thomas.

Son architecture

Canalisé par de massifs quais construits sous Napoléon III, le quartier situé sur la pointe de Barfleur épouse, tout en courbe douce, le rivage. Ici, le schiste et le granit de chaque maison révèlent un jeu de construction recherché, tempérant la rigueur des physionomies. Soyez attentif aux toitures, elles dévoilent une richesse aussi discrète qu’originale : lauses lustrées, épis avec godrons, abouts de faîteau ornés d’oiseaux, « taffêtes » (tuiles de faîtage) ornées de boutons ou de dentelle, signature des potiers de Sauxemesnil (Val de Saire), très productifs jusque dans les années 1920.

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L'église Saint-Nicolas de Barfleur, Normandie
L'église Saint-Nicolas est l'archétype du batiment médiéval, ses pierres et son "donjon" font son charme inconditionné.

Figure de proue du promontoire que forme le village, l’église Saint-Nicolas (débutée au XVIIe siècle et achevée au XIXe siècle), à l’austérité presque militaire, veille sur son cimetière marin d’un côté et sur le bassin d’échouage de l’autre. Son plan cruciforme et sa tour clocher dénuée de flèche lui confèrent un aspect fortifi é qui s’intègre au site.

Panorama du bourg

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Le phare de Gatteville-Barfleur, Normandie

Pour bénéficier d’une vue large sur Barfleur, vous avez deux possibilités. Soit imiter Paul Signac, célèbre peintre paysagiste inventeur du pointillisme qui habita de 1932 à 1935 une solide maison de pays dans la petite rue Saint-Nicolas, et prendre le chemin de la Masse menant vers la pointe de Barfleur et le phare de Gatteville.

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Le phare du Krako, Barfleur, Normandie

Soit partir de l’autre côté du bassin, rue Julie-Postel, pour rejoindre le phare miniature tout blanc du Krako. En arpentant le môle qui est dans son prolongement, on découvre le village, comme suspendu entre le bleu du ciel et l’outremer de la mer.

Sauveteurs des mers

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Pointe du quai Henri Chardon et station SNSM, à Barfleur, Normandie

Au bout du quai Henri-Chardon, au pied de la croix ancienne du cimetière, se trouve la première station de sauvetage en mer du littoral français. Créée en 1865 sur le modèle anglais, elle avait pour mission de secourir les marins en difficulté. Parmi les naufrages ayant marqué les esprits, celui de la Blanche-Nef en 1120, où périrent 193 personnes dont Guillaume Adelin, fils légitime du roi Henri Ier et héritier de la couronne d’Angleterre, a tissé la légende du raz de Barfleur. Si aujourd’hui, les canots sont modernes et dotés de puissants moteurs, tel l’Amiral de Tourville, les premiers étaient à rames et lancés à l’eau depuis les quais ! À l’intérieur de la station, l’ancien canot, le Crestey et Sauvé, est entouré de ses états de service : des dizaines de marins sauvés des eaux.

Vos questions les plus fréquentes

Comment aller à Barfleur depuis Paris ?

En voiture, comptez 3h30 par l'A13. Si vous préférez le train, des départs sont possibles depuis la gare Saint-Lazare, en direction de Cherbourg (arrivée à la gare de Valognes ou de Cherbourg.)

Quels sont les jours de marché ?

Mardis, samedis et dimanches, de 8h à 13h sont généralement les jours de marché.

Comment s'appelle la moule de Barfleur ?

Il s'agit de la blonde de Barfleur, une moule de la région très appréciée des autochtones mais pas seulement. Elle doit son nom aux "reflets dorés" que l'on constate sur sa coquille.

Combien y a-t-il de plages à Barfleur ?

La commune compte trois plages de sable avec une eau de bonne qualité : la Sambière, la Masse et la plage de l'église.

Comment savoir les horaires de la marée ?

Plusieurs sites internet comme Marrée.info, Maréespêche.com ou encore cabaigne.net permettent de connaître, en direct, les heures des marées. Sans oublier, le bureau de l'office de tourisme qui saura aussi vous renseigner en présenciel.