Le château royal

Un château de la Loire en plein centre-ville... Sur son promontoire dominant le fleuve, l’ancien palais des comtes de Blois est devenu royal à la fin du XVe grâce à Louis XII. Les jardins qui s’étendaient sur 8 hectares ont disparu, mais Louis XII a laissé son emblème (le porc-épic) et un décor gothique flamboyant et Renaissance d’inspiration flamande. Son successeur, François Ier, fera ériger l’aile Renaissance à la française et l’escalier à vis richement décoré. On ne se lasse pas d’admirer sa superbe torsade ! Son studiolo (cabinet de travail) a conservé ses panneaux de chêne d’origine. Les appartements royaux ont été reconstitués, mais on tremble toujours dans la salle où Henri III aurait fait assassiner le duc de Guise. Un Rubens et un Ingres sont exposés dans le musée des Beaux-Arts, au premier étage de l’aile Louis XII.
Les jardins de l’évêché

Niché au chevet de la cathédrale Saint-Louis, cet éden en terrasse offre une vue superbe sur les toits en ardoise de la ville, qui descendent en pente douce jusqu’à la Loire. C’est à David Nicolas de Bertier, premier évêque de Blois, que l’on doit ces beaux jardins, destinés à agrémenter son palais épiscopal (l’actuel hôtel de ville). Le prélat voulait que celui-ci soit tourné vers la Loire... On apprécie l’élégance des terrasses, la roseraie parfumée, les concerts en été. La statue de Jeanne d’Arc nous rappelle que c’est à Blois que celle-ci fit bénir son étendard avant d’aller libérer Orléans.
Fleur de Loire

Le chef aux 2-étoiles Christophe Hay, jadis basé à Montlivault, vient d’ouvrir un établissement de luxe dans un ancien hospice du XVIIe siècle, imaginé par Gaston d’Orléans, fils de Marie de Médicis et Henri IV. En bord de fleuve et face au vieux Blois, Fleur de Loire a vu les choses en grand puisqu’il abrite un hôtel 5-étoiles, un restaurant gastronomique, un bistrot, un kiosque à pâtisseries, une piscine et un spa Sisley.
La maison de la magie

En face du Château royal, cette grande maison bourgeoise est le seul musée public d’Europe à présenter des collections de magie et un spectacle vivant permanent. Un hommage à Eugène Robert-Houdin, le « père de la magie moderne », né à Blois en 1805. Le célèbre prestidigitateur aurait été impressionné par le dragon à six têtes qui surgit aux fenêtres du bâtiment toutes les demi-heures. À l’intérieur, vertige des sens ! Jeux d’optique, trucages, spectacles et tours de magie s’enchaînent sur cinq niveaux. Une partie du musée est aussi consacrée à l’histoire de la magie, avec, bien sûr, la vie et l’œuvre de Robert-Houdin.
Le quartier de la cathédrale

Entre la Loire et la cathédrale, ce quartier nous plonge en plein XVe et XVIe siècles. Ici, les ruelles pavées grimpent puis se changent en « degrés » et escaliers. Des hôtels particuliers d’époque Louis XII, comme l’hôtel Sardini, se cachent rue du Puits- Châtel. Sur la place Saint-Louis, la « maison des Acrobates » (XVIe siècle) affiche de beaux pans de bois. Rue Saint-Honoré, l’hôtel d’Alluye arbore une superbe façade gothique flamboyant. N’oublions pas la cathédrale Saint- Louis, dont on aime les vitraux, signés Jan Dibbets et Jean Mauret.
L’escalier Denis-Papin

Le spot Instagram par excellence ! Deux fois par an, les 120 contremarches du plus grand escalier de Blois, qui relie la ville basse à la ville haute, sont habillées de créations artistiques originales. C’est ainsi qu’on l’a vu transformé en Joconde géante, Lucky Luke, piste de ski ou bibliothèque. Les Blésois et les touristes adorent ! Pour voir l’intégralité du décor, le mieux est de se poster à l’angle de la rue des Trois-Clés et de la rue Denis-Papin. Pour mémoire, le Blésois Denis Papin (1647- 1713), qui a sa statue dans l’escalier, est l’inventeur de l’ancêtre de la Cocotte-Minute.
La maison de la BD

Une étape s’impose dans ce site unique en France, qui propose toute l’année des expositions en accès libre, des ateliers et des rencontres sur le 9e art. Les amateurs de bandes dessinées vont se régaler dans ce lieu unique, où la collection permanente revient sur l’histoire de la BD (de Töpffer à Fluide Glacial). On peut aussi y observer les planches originales d’auteurs de renom tels que Piem, Loisel, Davodeau ou Nicolas de Crécy.
La fondation du doute

Ce lieu à part, consacré au courant Fluxus, s’ouvre sur la grande cour du Mur des mots, réalisé par Ben, en 1995 : 300 plaques épaillées sur lesquelles l’artiste interroge, provoque, s’amuse. Dotée d’un nouveau parcours de visite, la Fondation plonge le visiteur dans l’univers de Marcel Duchamp, Yoko Ono, Nam June Paik, Allan Kapron... Tapissé de tableaux détournés, le café accueille des concerts, dîners-performances et conférences. Un lieu décalé pour parler d’art... sans langue de Blois.
Que faire autour de Blois ?
Une promenade en bateau sur la Loire

Une grande respiration ligérienne vers le cœur de ville. À bord d’une toue cabanée voguant sur l’eau, Blois apparaît tel que Victor Hugo l’a dépeint : un amphithéâtre sur la Loire, avec la cascade de toitures, du château jusqu’aux quais. La balade nous plonge dans l’univers des sternes, des mouettes et des oiseaux migrateurs, qui nidifient sur les grèves. Plus originale, la sortie en bateau au crépuscule permet d’observer les castors (les plus gros rongeurs d’Europe) qui vivent entre les deux ponts.
La vallée de la Cisse

À la sortie de Blois, cette vallée secrète suit la rivière Cisse, qui musarde avant de rejoindre la Loire près de Tours. Partons du jardin botanique du prieuré d’Orchaise, où s’épanouissent les pivoines au chevet de l’église. Celle-ci abrite une étonnante fresque, du peintre symboliste Denys de Solère (1993). À Valencisse, la promenade des Rinceaux ponctuée de land art sinue à travers un marais. À Chouzy-sur-Cisse, on visitera (sur rendez-vous) l’abbaye de la Guiche, qui abrita les tombeaux des comtes de Blois.