
Du printemps à l'automne, jouez les Robinsons durant le festival « Art, villes & paysage ». Le temps d'une escapade artistique au sein des Hortillonnages, venez admirer en barque et à pied, 38 œuvres, jardins paysagers et installations plasticiennes réalisées par de jeunes paysagistes, architectes ou plasticiens internationaux (Europe, Taiwan, Australie) de moins de 36 ans.
Un festival au contact de la nature

Miroir aux alouettes, sculpture en châtaigner, souche en laine de mouton, île pop-up, waders en feutre, nids à « humains », cabane de chasse en trompe-l'œil, houblonnière, volcan et jardin de curé revisité, cette édition 2015 fait la part belle à la matière, estompe les frontières entre naturel et artificiel, pour proposer aux visiteurs, petits et grands, une approche drôle, sensible, critique ou charnelle de la nature.

Sauvage et reculée, cette île a été choisie pour raconter une fable sur la montée des eaux. En charriant des graines exotiques, l'une d'elles semblent avoir contribué ici à l'épanouissement d'un minuscule jardin d'Eden. Cette végétation foisonnante aurait attiré un génie malicieux qui pour emmenager dans le fouilli végétal s'y serait confectionné une série de nids.

Baptisée Souche, la sculpture de l'artiste Yuhsin U Chang se compose de branches entremêlées à des filaments de laine brute, étrange union entre la douceur du mouton et la rigidité de l'arbre. Une union hybride qui lie le vivant à l'inanimé, le végétal à l'animal, questionnant l'équilibre, si fragile, des écosystèmes.

Découvrez une houblonnière détournée en jardin, avec hamacs pendus sous les lianes et de verdoyantes treilles fleuries pour un support de culture qui se mue en lieu de partage.


Disposés sur l'eau, posés sur les berges ou suspendus dans les aires, les « fragments » témoignent de la poésie de ce monde végétal et de son ambiguïté intrinsèque, entre nature et artifice.

L'îlot cabane

Ces mats comme des racines d'arbres indiquent la verticalité de l'ascension. A leur pointe une baguette de batterie est sculptée à même le tronc d'arbre. Ainsi érigées, elles forment l'Axis Mundi, un axe qui soutient la voute céleste et assure une liaison avec la terre.

La sculpture s'inspire du réseau complexe des canaux, étangs et rivières. Immobile au milieu de cet environnement toujours mouvant, elle attire le regard et donne par un jeu de contrastes et de reflets, le sentiment d'un mouvement. Le jeu de découpe lui confère un aspect de broderie et de légèreté qui vient accentuer le mouvement de l'envol.

Non sans humour, le collectif PIP entend favoriser le retour de la vie aquatique (insectes, escargots d'eau, etc.) en installant une roselière surmontée d'un « Hydrophone ». Au bout d'un ponton semblant flotter sur l'eau, une cabine téléphone, sorte de hutte revisitée, permet d'écouter ce monde aquatique.

Passez doucement en barque devant cette installation : les deux panneaux qui la composent s'alignent, les motifs se superposent et le mouvement de l'eau se dessine telle une vague. Cette sculpture cinétique crée un effet moiré et provoque une illusion d'optique.

Sur l'île aux fagots, le marais cède la place à une évocation des jardins japonais, jardins à promenade et jardins à thé.
Infos pratiques :
Organisé par la Maison de la Culture d'Amiens cette 6ème édition du festival "Art, villes et paysage" se déroulera du 13 juin au 11 octobre dans les Hortillonnages d'Amiens. Elle essaimera aussi en ville, au pied de la Cathédrale d'Amiens et de l'Office du Tourisme.
Renseignements :
Maison de la Culture d'Amiens
Tél. 03 22 97 79 77
Pour les hébergements, restaurants et informations touristiques :
00 33 (0)3 22 71 60 50 - www.amiens-tourisme.com