Détours en France : Rêver et visiter, apprendre et voyager, se divertir et voir la France autrement

À 1h de Paris, les trésors de la Vallée de Chevreuse et de la forêt de Rambouillet

Petite chapelle en pierre au milieu d'une clairière entourée de forêt verdoyante À Magny­-les­-Hameaux, il ne reste presque rien de l’abbaye cistercienne de Port­-Royal, ancien monastère fondé en 1204, qui entra dans le mouvement janséniste au XVIIe siècle. Elle fut supprimée en 1709. - © Laurent Moreau / Hemis.fr

Publié le par Dominique Le Brun

Destiné à découvrir les plus beaux massifs forestiers de l’ouest de l’Île-de-France, cet itinéraire est aussi prévu pour des cyclistes qui viendront de Paris et y repartiront par un train acceptant les vélos.

1er jour : de Saint-Rémy-les-Chevreuse à Rambouillet

Il y a quelque chose de miraculeux à Saint­-Rémy­-les­-Chevreuse : moins d’une heure avant, on se trouvait au cœur de Paris, et maintenant vaches et biquettes broutent derrière la clôture. Miracle du Transilien qui nous a déposés sans aucune transition en plein parc naturel régional de la Haute Vallée de Chevreuse. Le château fort dont les remparts se dressent sur le coteau, au-dessus de Chevreuse, accueille d’ailleurs son centre d’informations. Lorsque ce château fit, au XVIIe siècle, l’objet d’aménagements, le surveillant des travaux était un certain Jean Racine, qui aimait se dégourdir les jambes en se rendant à l’abbaye de Port-Royal des Champs par un sentier à travers bois. Nous suivons ce même itinéraire, aujourd’hui balisé, jusqu’aux ruines de l’abbaye où se développa l’hérésie janséniste. Était-elle à ce point dangereuse pour le royaume que Louis XIV a fait complètement raser le monastère ? Quinze kilomètres plus loin (par la D 91 jusqu’à Dampierre, puis le GR®1C), la somptueuse abbaye cistercienne des Vaux de Cernay ne connut pas un meilleur destin. Abandonnée à l’époque de la Révolution, elle retrouve vie aujourd’hui avec un établissement hôtelier de luxe. Mais quel site ! Cascades, rochers et étangs inspirèrent les peintres paysagistes de la fin du siècle dernier et attirent chaque week- end une foule de promeneurs. Après avoir longé les étangs de Cernay et de l’abbaye, puis être remontés jusqu’à l’étang des Vallées, un chemin traverse le bois des Vindrins : il rejoint le village de Vieille-Église-en-Yvelines et Rambouillet.

2e jour : de Rambouillet à Montfort-l’Amaury 

Ancienne demeure de chasse de Louis XVI et de Napoléon Ier, le chateau de Rambouillet (XIVe siècle) devint ensuite résidence présidentielle jusqu’en 2009.
Ancienne demeure de chasse de Louis XVI et de Napoléon Ier, le chateau de Rambouillet (XIVe siècle) devint ensuite résidence présidentielle jusqu’en 2009. © Bertrand Gardel / hemis.fr

L’apparence somme toute modeste du château de Rambouillet peut sur­ prendre. Les sommets de chefs d’État qui s’y sont tenus ces dernières années ont donné de lui une image tellement plus prestigieuse... Son parc communique avec l’immense forêt domaniale de Rambouillet, qu’une piste cyclable traverse pour atteindre Montfort-l’Amaury. À partir de la maison forestière de la porte de Saint-Léger, son étroit ruban serpente en pleine futaie. À Montfort-l’Amaury, on s’offrira une halte de mi-étape pour visiter la maison du compositeur Ravel, l’église aux vitraux magnifiques ou l’ancien charnier.

À Montfort­ L’Amaury, l’église Saint­-Pierre abrite une série de 37 vitraux Renaissance.
À Montfort­ L’Amaury, l’église Saint­-Pierre abrite une série de 37 vitraux Renaissance. © Bertrand Gardel / hemis.fr

En tous cas, pas question de manquer le panorama sur le village et la forêt depuis la Tour d’Anne de Bretagne. On quittera ensuite la charmante cité par la D76 en direction de Marcq-en-Yvelines et Thoiry, pour rejoindre la gare – qui se trouve juste après la N12–, et rentrer à Paris.

Vue sur la ville depuis les ruines du château fort, construit au XIIe siècle et détruit par les Anglais au cours de la guerre de Cent Ans.
Vue sur la ville depuis les ruines du château fort, construit au XIIe siècle et détruit par les Anglais au cours de la guerre de Cent Ans. © Laurent Moreau / hemis.fr
La tour d'Anne de Bretagne, à Montfort-l'Amaury, est le seul vestige du donjon Montfort, où la duchesse séjourna cinq ans. Cette tour d’escaliers du XVe siècle desservait les appartements.
La tour d'Anne de Bretagne, à Montfort-l'Amaury, est le seul vestige du donjon Montfort, où la duchesse séjourna cinq ans. Cette tour d’escaliers du XVe siècle desservait les appartements. © Philippe Moulu / hemis.fr
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