Les phares de Bretagne
Le phare de la Vieille (Finistère)
Situé à l'est du
Raz de Sein, à l'extrême ouest du département du Finistère, le
phare de la Vieille -
Ar Groac'h en breton - a été construit entre 1882 et 1887 pour avertir les marins des courants extrêmement violents qui caractérisent la zone. Haute de 27 mètres, sa tour carré évoque une construction médiévale. Il est classé dans la catégorie « Enfer », référence aux conditions de vie difficiles que devaient affronter ses gardiens. Deux autres catégories existent : « Paradis » et « Purgatoire ».
Le phare de Ploumanac’h (Côtes-d’Armor)
Construit en granit rose, de manière à s’harmoniser avec
l’écrin naturel classé dans lequel il se trouve, le phare de Ploumanac’h indique l’entrée de la passe menant au port éponyme. Il ne s’agit pas du phare d’origine, puisque celui-ci a été détruit par les Allemands en 1944. La construction actuelle date de 1946, et abrite de magnifiques
mosaïques Odorico.
Le phare du Petit Minou (Finistère)
Construit en 1848, le phare du Petit Minou guide les bateaux qui entrent dans
la rade de Brest. D’une hauteur de 26 mètres, il se trouve dans l’alignement du phare de Porzic, situé dans une zone plus avancée du goulet. Dans les années 1890, sa face sud-ouest a été repeinte en blanc pour qu'il soit plus visible depuis la mer. La tour blanche qui se trouve à l'avant du phare abritait probablement un ancien sémaphore.
Le phare de la Jument (Finistère)
Haut de 47 mètres, le
phare de la Jument a été érigé au tournant du XX
e siècle au large de l’
île de Ouessant au prix de multiples dangers. Installé sur un petit rocher appelé
Ar Gazek-Koz (la vieille jument), sa tour octogonale semble défier les éléments. Comme le phare de la Vieille, et celui d’Ar-Men, il est classé dans la catégorie « Enfer ».
Ce cliché époustouflant est signé
Ronan Follic, photographe originaire de l’île de Sein. Découvrez ses autres photographies à l'adresse :
ronanfollic.fr et dans
notre article sur ses plus belles photos.
Le phare de l’île Vierge (Finistère)
L’île Vierge accueille en réalité deux phares. Le plus ancien, construit en 1845, se fait dominer de quelque 50 mètres par son successeur, allumé depuis 1902. La portée du signal est ainsi passée de 18 à 27 milles. Du haut de ses 82,5 mètres, le cadet des deux phares détient le titre de plus haut phare d’Europe. Pour atteindre le sommet de sa tour cylindrique, et atteindre la lanterne, il faut gravir un total de 397 marches !
Le phare de Créac’h sur l’île d'Ouessant (Finistère)
Reconnaissable à ses bandes noires et blanches, le
phare de Créac’h – promontoir en breton – a été construit entre 1859 et 1863. Situé à l’extrémité Ouest de l’île de Ouessant, il guide, du haut de ses 55 mètres de hauteur, les bateaux qui pénètrent dans la Manche. Le phare ne se visite pas, mais le musée des Phares et Balises, situé dans l’ancienne salle des machines de la centrale électrique, vaut le détour !
Les phares de Nouvelle Aquitaine
Le phare de Cordouan (Gironde)
Parfois surnommé le « Versailles des mers », le phare de Cordouan trône majestueux au beau milieu de l’estuaire de la Gironde, à environ sept kilomètres des côtes. Âgé de plus de 400 ans, il a été construit au début du XVIIe siècle. Restauré sous Louis XV, puis surélevé en 1789, il atteint aujourd’hui une hauteur de 68 mètres. Pour atteindre le balcon de la lanterne, il faut gravir les quelque 300 marches de son escalier à vis, mais l’effort en vaut largement la chandelle.
Le phare du Cap Ferret (Gironde)
Sa longue silhouette blanche surmontée d’un chapeau rouge est
un symbole incontournable de la prequ'île du Cap-Ferret. Construit en 1840, il signale les passes et l’entrée du Bassin d’Arcachon. Détruit en 1944 par les Allemands, il a été reconstruit à l’identique de 1944 à 1947. Pour la petite histoire, son système optique d’origine, dérobé par les Allemands, a été récupéré après-guerre, puis remis à sa place. 275 marches séparent les visiteurs du sommet, mais là-haut, le panorama sur la dune du Pilat, le banc d’Arguin et
l’île aux Oiseaux est absolument éblouissant.
Le phare des Baleines sur l’île de Ré (Charente-Maritime)
Deux phares protègent les abords de la pointe des Baleines sur
l’île de Ré, le grand phare des Baleines, et le phare des Baleineaux, situé à 3 km de la côte. Allumés en même temps en 1854, ils ont été édifiés pour remplacer l’actuel Vieille Tour, construite en 1682. Le grand phare des Baleines mesure 57 mètres de haut, et se distingue par une tour octogonale en pierre calcaire tout à fait majestueuse.
Le phare de la Coubre (Charente-Maritime)
Situé à l’extrémité nord de l’estuaire de la Gironde, le phare de la Coubre veille sur les marins qui empruntent cette zone dangereuse de la côte depuis 1905. Il mesure 64 mètres de hauteur, et constitue l’un des phares les plus puissants de France avec une portée de 52 kilomètres (28 milles).
Le phare du Chassiron sur l’île d’Oléron (Charente-Maritime)
Construit entre 1833 et 1836, le phare du Chassiron remplace une tour à feu construite par Colbert en 1685. Le phare moderne mesure 46 mètres de haut et se distingue par ses bandes blanches et noires, peintes sur l’édifice en 1926. Autre particularité du site : ses jardins, plusieurs fois primés, qui représentent une rose des vents. Pour les apprécier au mieux, il faut grimper ses 224 marches !
Les phares de Saint-Jean-de-Luz et de Ciboure (Pyrénées-Atlantique)
Les phares construits en 1937 par André Pavlovsky ne ressemblent à aucun autre. Leur forte identité visuelle s’inspire à la fois de la tradition architecturale labourdine, tout en s’inscrivant dans une optique résolument moderniste. Tous les deux inscrits à l’inventaire des monuments historiques depuis 1993, ils se distinguent l'un de l'autre par la couleur de leur alignement : vert pour celui de Ciboure (photo), rouge pour
celui de Saint-Jean-de-Luz.
Insolite: le phare du Bout du monde (Charente-Maritime)
Situé en face de
la pointe des Minimes à La Rochelle, le phare du Bout du Monde est la réplique du fameux phare du Bout du Monde de Patagonie, construit en 1884 dans l’une des zones maritimes les plus dangereuses au monde, et dont Jules Verne parle dans son dernier roman. Sa version française date, pour sa part, de 2000, en faisant le plus récent des phares français.
Les phares d'Occitanie
Le phare du Môle Saint-Louis (Hérault)
Direction le Sud, pour changer. Voilà un phare méditerranéen ! L’édifice d’origine remonte à la fin du XVII
e siècle. Endommagé à plusieurs reprises, puis détruit en 1944 par les troupes allemandes, il a été reconstruit en 1948 à peu près à l’identique. Sa tour mesure 33,5 mètres de hauteur et signale l’entrée du chenal. Un vers de Paul Valéry est inscrit dans sa pierre : « Son œil mobile mêle aux éclairs de périls l’eau riante et la danse infidèle des vagues ».
Les phares de Corse
Le phare de Senetosa (Corse)
Étrange ce phare à deux tours ! Cette sentinelle à deux têtes a été érigée sur la pointe de Senetosa à la suite du naufrage meurtrier du
Tasmania, un bateau à vapeur britannique qui heurta, en 1887, les récifs des Moines. D’avril à octobre, il sert également de refuges pour les marcheurs.
Les phares du Nord
Le phare de la Canche (Pas-de-Calais)
Construit en 1947, le phare du Touquet se démarque par son architecture originale, imaginée par Louis Quételart, et par sa position en retrait de la mer, au cœur de la station Touquet-Paris-Plage. Sa forme octogonale aux faces concaves et sa couleur brique lui confèrent une esthétique fantaisie. La vue sur la ville qui s’offre depuis son balcon, perché à plus de 50 mètres du sol, vaut largement l’ascension de ses 274 marches.
Le phare de Petit-Fort-Philippe (Nord)
Construit entre 1837 et 1843, le phare de Petit-Fort-Philippe, ou phare de Gravelines, signale l'entrée du chenal de l'Aa. Il était à l'origine tout blanc, mais difficilement repérable de jour par les marins, une spirale noire y a été ajoutée en 1932. Le phare ne fonctionne plus depuis 1989.
Les phares de Normandie
Le phare de Gatteville (Manche)
Du haut de ses 75 mètres, le phare de Gatteville est le deuxième plus grand phare de France, derrière celui de l’île Vierge. Construit entre 1825 et 1834, il guide les marins qui s’aventurent dans le dangereux passage du raz de Barfleur. Du haut de sa plateforme, cette sentinelle des mers offre un panorama extraordinaire sur le Val de Saire à ceux qui ont le courage de gravir ses 365 marches.
Le phare de la jetée Nord à Fécamp (Seine-Maritime)
Le phare nord de la pointe Fagnet, à Fécamp, a été reconstruit après la Seconde Guerre mondiale. Petit par la taille – 14 mètres seulement –, il offre un point de vue splendide sur le Cap Fagnet et son impressionnante falaise haute de plus de 100 mètres.
Le phare de Goury, ou de la Hague (Manche)
Le phare de la Hague, situé face au port de Goury, à Auderville, est inscrit aux monuments historiques. Allumé pour la première fois le 1er novembre 1837, il veille du haut de ses 46 mètres sur l’un des coins les plus dangereux de Normandie, le Raz Blanchard. Installé sur le Gros du Raz, un rocher situé à 800 mètres environ du littoral, il ne se visite pas.