Détours en France : Rêver et visiter, apprendre et voyager, se divertir et voir la France autrement

9 villages à voir absolument dans les Alpes-Maritimes

Peillon © Bertrand Rieger / Détours en France

Publié le par Philippe Bourget

Ce département est binaire : d’un côté la Côte d’Azur, ses villes et stations balnéaires iconiques ; de l’autre un arrière-pays niçois et cannois scandé de villages perchés, d’une photogénie remarquable. Voici ceux, connus ou moins célèbres, à découvrir sans délai.

Eze, vigie méditerranéenne

Vue sur la Méditerranée depuis les hauteurs d'Eze
© Bertrand Rieger / Détours en France

Belvédère magique sur la Méditerranée, qu’il domine de son piton rocheux, Eze est le symbole du village perché azuréen. Un agrégat de maisons rustiques joliment restaurées se dévoile à travers un lacis de ruelles romantiques, bordées de boutiques de souvenirs et d’artisanat. C’est la rançon de la gloire : Eze, village situé sur la mythique nationale 7, est archi touristique et mieux vaut venir hors saison pour apprécier ses charmes ! On se perdra avec délice dans les venelles et passages sous voûtes, avant de grimper au jardin exotique pour jouir du sublime panorama.

Saint-Paul-de-Vence, l’art en étendard

Saint-Paul-de-Vence
© Bertrand Rieger / Détours en France

Prononcer son nom suffit à évoquer le Sud et le glamour artistique ! Une vraie grâce habille en effet ce magnifique village perché au dessus de Cagnes-sur-Mer. Avec son lacis de ruelles, ses vieilles pierres, ses fontaines, ses placettes et ses remparts, il a été adopté par de nombreuses personnalités, lui valant d’être une place forte de l’art dans le Sud. Yves Montand, Matisse, Picasso, Chagall, Prévert… l’ont encensé. Fidèle à cette légende, le village abrite de nos jours des galeries d’art, la Fondation Maeght et la chapelle Folon.

Peillon, nid d’aigle azuréen

Peillon dans les Alpes Maritimes
© Bertrand Rieger / Détours en France

Plaqué sur un rocher au point de défier les lois de l’équilibre, Peillon est un refuge villageois quasi inaccessible. Près de Monaco, Peillon, minuscule bourg médiéval, offre sa poignée de ruelles étroites et d’escaliers en calade aux visiteurs, surpris de cette tranquillité après le tourbillon de la côte. Des maisons fleuries, les vestiges d’une tour, l’église en porte à faux sur la falaise, la chapelle des Pénitents Blancs et ses fresques de la fin du 15ème s… Peillon, c’est tout cela et c’est déjà beaucoup, soit une bulle de quiétude à deux pas de la mer Méditerranée.

Gourdon, dans la « fraicheur » estivale…

Gourdon dans les Alpes Maritimes
© CRT Côte d'Azur France - Pierre Behar

Si au cœur de l’été la chaleur du littoral est trop intense, il existe un moyen d’y échapper un peu : grimper au village de Gourdon, au dessus de Grasse, près des gorges du Loup. A près de 800 mètres d’altitude, un semblant d’air frais venu des Alpes détend l’atmosphère. En prime, le bourg offre un belvédère unique sur la côte méditerranéenne, depuis l’esplanade située au bout de la rue principale. Autour du château féodal, le village propose aussi les habituelles maisons serrées les unes aux autres, percluses aux rez-de-chaussée de boutiques de souvenirs.

Lucéram, des crèches et des vieilles pierres

Lucéram dans les Alpes Maritimes
© Bertrand Rieger / Détours en France

Dans l’arrière-pays niçois, Lucéram n’avait pas besoin de ça pour attirer les touristes. Mais depuis les années 1990 qu’il s’est mis en tête de déployer des crèches de Noël devant chaque maison ou presque, c’est devenu un rituel d’aller y faire un tour en décembre et en janvier. La belle architecture de ce bourg « montagnard » se suffisait pourtant à elle-même : village fortifié, vieilles portes en bois, ruelles cachées, clochers colorés, musée des vieux outils… il flotte ici un air de ruralité aguichant, loin des flonflons de la côte.

Saorge, la sentinelle de la Roya

Saorge, village perché dans les Alpes Maritimes
© Bertrand Rieger / Détours en France

Bienvenue au Tibet ! Exagération ? A peine. Déployé à flanc de montagne au dessus de la vallée de la Roya, ce village en amphithéâtre semble occuper tout un versant. La balade dans ce bourg d’origine médiévale est un pur bonheur. Etagé sur plusieurs niveaux – rudes grimpettes ! – elle livre placettes et fontaines, ruelles en escalier et passages sous voûtes. Austères mais pimpantes, les maisons du 15ème s. aux toits de lauzes défient le temps. Pas étonnant que des écrivains viennent en résidence dans son couvent, propice à la création.

Bairols, l’oublié de la Tinée

Bairols
© Office de tourisme métropolitain de Nice Côte d'Azur

Qui connait Bairols ? Perdu sur les hauts versants de la vallée de la Tinée, ce village "nid d'aigle" échappe aux flux touristiques des Alpes-Maritimes. D’accès difficile, au bout d’une route torturée exigeant un bon coup de volant, ce sanctuaire isolé livre ses maisons blotties sur un étroit escarpement rocheux. Derrière un passage sous voûte, l’atmosphère confine au secret : ruelles étroites pavées et tortueuses, escaliers tarabiscotés, grosses pierres disjointes… A 875 m d’altitude, Bairols, vigie masquée, ouvre la vue sur la vallée et le mont Giraud, à 2 606 m d’altitude.

La Bollène-Vésubie, le « blotti » de la Vésubie

La Bollène-Vésubie
© Côte d'Azur France - Georges Véran

On adore ce village-escargot perché au dessus de la vallée de la Vésubie. Avec ses maisons groupées aux façades colorées, ce bourg habité et vivant offre un condensé d’art de vivre azuréen. Les ruelles en colimaçon grimpent vers le haut du bourg, où trône l’église de style baroque. Quelques commerces évitent aux locaux de devoir redescendre dans la vallée pour les achats de première nécessité. Posé sur la route qui s’élève vers le col de Turini, le village bruisse aussi chaque hiver du vrombissement des voitures du rallye de Monte-Carlo.   

La Brigue, l’invité de dernière heure

La Brigue
© Côte d'Azur France - Georges Véran

On aurait pu parler de Saint-Agnès mais on a préféré évoquer La Brigue. Ce n’est pas le plus beau village des Alpes-Maritimes – c’est-à-dire perché, touristique et boutiquier – mais c’est l’un des plus insolites. Au fond de la vallée de la Roya, La Brigue n’appartient à la France que depuis… 1947. Cette année là, après la guerre, des réajustements frontaliers le raccordent à la République, après plus de 80 ans de souveraineté italienne. Vieille maisons, passages voûtés et brigasque (patois local) racontent cette histoire unique à découvrir absolument.

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