Détours en France : Rêver et visiter, apprendre et voyager, se divertir et voir la France autrement

Que faire en Martinique ? 10 activités incontournables

Distillerie Depaz à la Martinique © CMT - D. Giral

Publié le par Philippe Bourget

Les plages et les hôtels balnéaires captent l’essentiel du tourisme sur cette île française des Antilles. Mais derrière la façade maritime, la Martinique recèle quantité de trésors patrimoniaux, culturels et d'activités à découvrir. Voici les incontournables à voir et à faire absolument lors d’un séjour d'une semaine ou plus sous ces tropiques caraïbes.

Découvrir la mémoire de Saint-Pierre

La ville de Saint-Pierre dominée par la Montagne Pelée
© CMT - D. Giral

Saint-Pierre, mai 1902. L’explosion du volcan de la Montagne Pelée déverse sur cette ville du nord de la Martinique un nuage mortifère de cendres et de gaz, qui tue sur le champ des milliers d’habitants. Saint-Pierre, qu’on appelait « Le Petit Paris des Antilles », est rasée de la carte. C’est cette mémoire – et le charme d’une cité qui a retrouvé son allant, avec ses rues pavées et ses maisons pastel - que les touristes découvrent à travers le Mémorial de la Catastrophe de 1902, les ruines de la vieille prison et la cathédrale, à la façade rescapée du désastre. 

Gravir la Montagne Pelée

La Montagne Pelée
© CMT - D. Giral

La Montagne Pelée est l’un des plus beaux motifs de randonnée à la Martinique. Inscrits au Patrimoine mondial de l’Unesco, les « Volcans et forêts de la Montagne Pelée » sont sillonnés par plusieurs itinéraires. Celui dit de la « Grande Savane », le plus classique (3h A/R), permet d’atteindre le sommet, à 1 395 m. Depuis le point de départ du Prêcheur, au nord de Saint-Pierre, un sentier de randonnée en forêt monte vers les pentes du cône, puis rejoint la caldeira, à 1 200 m. Reste 1h15 pour rallier le sommet, où la vue, surtout le matin avant l’arrivée des nuages, embrasse toute l’île. Culte !

Respirer les effluves dans une distillerie de rhum

Distillerie Depaz en Martinique
© CMT - D. Giral

Pour les puristes, le rhum de Martinique est le meilleur du monde. La raison ? Il est élaboré avec du pur jus de canne à sucre, alors que la production mondiale provient surtout du pressage de la mélasse, les « copeaux » de la canne. Il est donc vivement conseillé de visiter une distillerie, dont la plupart sont ouvertes au public. Pour les fans de grands crus, cap chez Neisson. Pour les amateurs d’histoire, direction Saint-James, avec son musée et sa boutique sis dans une demeure coloniale. Et il y aussi Trois-Rivières, La Mauny, J.M., Depaz, Habitation Clément… Le rhum est un mode de vie.

Assister à l’arrivée de la Transat Jacques Vabre

Transat Jacques Vabre
© CMT - Jean Marie Liot Alea

Les mordus de voile et d'activités nautiques ne peuvent rater ce moment qui se déroule tous les deux ans et voit débarquer, une dizaine de jours après leur départ du Havre, près de 100 voiliers dans la baie de Fort-de-France. Pour la 17ème édition, en 2025, c’est en novembre qu’il faudra être en Martinique afin d’assister au spectacle. Partis de France fin octobre, ULTIM (les plus grands voiliers du monde), IMOCA, Ocean Fifty et Class40 en découdront sur l’Atlantique avant de se retrouver sur les quais de Fort-de-France et de faire la fête avec le public, le matin, l'après-midi et le soir. Une expérience inoubliable.

Explorer la presqu’île de la Caravelle

Presqu'île de la Caravelle
© CMT - Tropixphoto

Une île dans l’île. Pointant vers l’Atlantique, la presqu’île sauvage et sèche de la Caravelle n’est pas conforme aux paysages habituellement observés en Martinique. Cette verrue allongée vers l’océan, piquée de savane arbustive, est découpée en plages, baies et… falaises. C’est autour d’elles que se glissent plusieurs itinéraires pédestres. L’un conduit en 25 mn à un phare, isolé face à l’Atlantique. Un autre parcours de 3h30 investit la pointe du cap, solitaire et désolée. Deux « randos » pour découvrir une face cachée de la Martinique.

Se perdre dans les rues de Fort-de-France

Fort de France, capitale de la Martinique
© CMT - Tropixphoto

Se perdre est un grand mot ! Le tracé en damier de la préfecture de la Martinique, dont les rues orientées nord-sud se dirigent toutes vers les quais, prévient contre le risque d’errance. C’est donc en confiance que l’on pénètrera cet échiquier pour se rendre au marché couvert, voir l’ancien hôtel de ville où trône le bureau du poète Aimé Césaire, s’attarder dans la cathédrale Saint-Louis à la nef immense et pénétrer dans la bibliothèque Schœlcher (1884), dont l’architecture en bois, fer et béton abrite plus de 100 000 ou

Prendre du bon temps au Sud, aux Trois-Îlets

Trois îlets en Martinique
© Philippe Bourget

Il y a de fortes chances qu’un séjour balnéaire en Martinique conduise aux Trois-Îlets. C’est dans cette commune située au sud de la baie de Fort-de-France, accessible facilement par bateau, que sont construits les principaux hôtels de loisirs de l’île. Un air de Dolce Vita souffle donc sur cette station de Martinique, en particulier à la Pointe du Bout, près de la Marina, face à la mer des Caraïbes. A cet endroit et à côté se trouvent la plage de sable blond d’Anse Mitan et ses restaurants « pieds dans l’eau » et la rue du Chacha, avec ses boutiques et son « carré » festif de bars branchés et musicaux. L'embarras du choix.

Se balader dans la Savane des Esclaves

La savane des esclaves en Martinique
© CMT - D. Giral

Gilbert Larose est un sacré personnage. Un self made man dur au mal qui a bâti de ses mains la Savane des Esclaves, un village-musée à ciel ouvert rappelant l’histoire de l'île et sa vie coloniale. Dans un vallon perché tapissé de forêt tropicale des Trois-Îlets, au sud de la Martinique, des cases d’Indiens Kalinagos et d’esclaves, avec maquettes et commentaires, racontent les origines du peuplement martiniquais et les douleurs tragiques de la colonisation (l'abolition de l'esclavage aura lieu en 1848). On se promène à pied avec intérêt dans cet endroit conçu comme un écomusée, où Gilles Larose en personne accompagne, parfois, la visite de ses commentaires. Un des lieux incontournables de l'île.

Visiter le Domaine de La Pagerie

Musée de la Pagerie
© CMT - R. Haughton

Toujours aux Trois-Îlets, commune du Sud de la Martinique décidément bien lotie, ce domaine plonge aussi le visiteur dans l’histoire coloniale, mais côté colon, cette fois. La Pagerie est en effet un des sites historiques majeurs de l'île, une ancienne habitation-sucrerie où naquit, en 1763, Mme Tascher de la Pagerie, qui épousa Napoléon Bonaparte et devint l’impératrice Joséphine. Le lieu évoque l’histoire de cette sucrerie où s’escrimèrent 350 esclaves au milieu du 18ème s. et la vie de cette jeune femme de la bonne société coloniale, au destin inédit. Pour fans d’Histoire et curieux.

Rêver dans le jardin botanique Balata

Jardin de Balata
© CMT - Dji

A 20 minutes de voiture de Fort-de-France, le Jardin de Balata est un superbe endroit qui rend un hommage élégant aux plantes tropicales. Depuis plus de 40 ans, dans une forêt tropicale splendide, poussent et sont entretenues plus de 3 000 espèces de fleurs et de plantes, issues de la Martinique (surnommée justement « l’île aux fleurs ») et d’autres horizons tropicaux. En circulant librement à pied dans le dédale végétal du Jardin de Balata, chacun pourra s’émerveiller, selon la saison, devant les anthuriums, orchidées et autres broméliacées. Une escapade apaisante.