Les meilleures sources naturelles d’eau chaude en France
Reconnues pour leurs bienfaits pour la santé, les sources d’eau chaudes font notre bonheur été comme hiver. Si elles sont nombreuses à avoir donné naissance à des stations thermales, quelques pépites sont restées presque entièrement sauvages – et donc gratuites. De quoi varier les plaisirs ! De la source la plus chaude d’Europe à l’unique hammam naturel d’Europe, voici notre top 10 des sources chaudes où se baigner en France.
La source chaude des Bains Doux, à Rennes-les-bains (Aude)
A 310 mètres d’altitude, dans une jolie vallée verdoyante, Rennes-les-Bains abrite la source chaude des Bains Doux, dont les vertus thérapeutiques sont connues depuis l’époque gallo-romaine. On peut soit profiter gratuitement de cette eau entre 31° et 34° au bord de la rivière (la Sals), soit en se rendant à la station thermale. Seul établissement de ce type dans l’Aude, il propose des soins divers et une piscine extérieure (eau de source naturellement chaude, donc !) dans un cadre naturel.
Les Bains de Llo (Pyrénées Orientales)
35 degrés : c’est à cette température que jaillit l’eau des Bains de Llo, captée à 77 mètres de profondeur au cœur des Pyrénées Orientales. Riche en soufre et en sodium, elle s’avère bénéfique aussi bien pour la peau, les cheveux et les muscles, que pour les douleurs rhumatismales. Situé dans un cadre naturel exceptionnel à 1 400 mètres d’altitude, l’infrastructure abrite des bassins extérieurs, agréables en toute saison. Un bonheur, surtout que ce jacuzzi naturel est exposé au soleil. Des bassins sont également disponibles en intérieur.
Bassin des Ladres, Bains du Couloubret : les sources chaudes d’Ax-les-Thermes (Ariège)
En Ariège, Ax-les-Thermes fait parler d’elle car ses eaux sont les plus chaudes des Pyrénées : entre 72° et 77° ! Issues d'une eau de pluie tombée il y a 8 000 ans, elles sont devenues eaux thermales après un long parcours dans les entrailles de la Terre. Elles ressurgissent à la surface, non seulement très chaudes, mais aussi fortement chargées en minéraux - soufre, notamment. Pour en profiter, plusieurs options. Au cœur de la ville, on peut gratuitement se tremper les pieds dans le joli bassin des Ladres. Classé monument historique depuis 1979, il s’agit du plus ancien de la ville (XIIIe siècle). Il servait à l’époque à soigner les soldats revenus des croisades avec des maladies de peau ou la lèpre. On peut sinon pousser la porte de la station thermale : les célèbres Bains du Couloubret.
Les sources d’eau chaude sulfureuses de Mérens-les-Vals (Ariège)
Avis aux randonneurs : ces sources d’eau chaude dans les hauteurs de Mérens-les-Vals (à 10 km d’Ax-les-Thermes) se trouvent en pleine nature et en accès libre ! Pour les rejoindre, on emprunte le sentier du GR10. A 1 305 mètres, la source supérieure – appelée source Filhol – est la plus accessible des quatre. Point d’aménagement thermal ici (elles y ont échappé, à la fin du XIXe siècle), seulement de gros blocs de pierre, permettant de profiter en toute simplicité de ces eaux chaudes sulfureuses. Au calme, dans un cadre naturel sauvage sans infrastructure, on vient se soulager les pieds après une agréable balade.
Les Grands Bains du Monêtier, à Serre-Chevalier (Hautes-Alpes)
Au IVe siècle déjà, les Romains connaissaient les bienfaits de l’eau du Monêtier, naturellement chaude : 44°c en sortie de source. Aujourd’hui, au cœur de la station de Serre-Chevalier, on en profite au Centre Spa des Grands Bains du Monêtier. Depuis le bassin extérieur, la vue sur les sommets de la vallée est à couper le souffle. On s'y prélasse dans la « trilogie romaine », des bassins à température progressive.
Les bains romains de Dorres (Pyrénées orientales)
Dorres, petit village de montagne à 1 458 mètres d’altitude, abrite dans un cadre d’exception des bains de granit remontant au temps des Romains. On vient se prélasser dans une eau de source naturellement chaude - 38, 39° - et sulfureuse, tout en contemplant un magnifique panorama sur le massif pyrénéen. On ne peut pas rêver mieux pour le relaxer après une randonnée. Si les bains se trouvent bien en pleine nature, le site est payant et soumis à des horaires d’ouverture. Le prix reste toutefois raisonnable : 5,50 euros pour les adultes.
Les bains de Saint-Thomas à Fontpédrouse (Pyrénées orientales)
58 degrés : c’est la température à laquelle jaillit l’eau des Bains de Saint-Thomas, soit l’une des plus chaudes des Pyrénées. Sa température varie entre 34 et 38 degrés en fonction des saisons . Encerclés par un amphithéâtre en pierre, les bassins sont au nombre de trois : un grand bassin, une pataugeoire et un jacuzzi avec des jets de massage. Tout pour se détendre, dans un décor d’exception, à 1 150 mètres d’altitude, au fond d’une vallée… A l’intérieur, un espace bien-être nous réserve aussi un vaporarium, un hammam, un sauna, des salles de soin et un salon de thé.
Les sources thermales du plan de Phazy, Guillestre (Hautes-Alpes)
Au sud de Briançon, dans les Hautes-Alpes, les deux sources dites de la Rotonde et des Suisses sont utilisées depuis l’époque gallo-romaine. Elles se trouvaient alors sur la voie romaine et les blessés venaient s’y baigner pour cicatriser leurs plaies. Au XIXe siècle, on construit un établissement thermal « la Rotonde », aujourd’hui utilisée pour la vente de produits locaux. Le site, accessible gratuitement en toute saison, s’articule autour de quatre bassins circulaires, alimentés par l’eau de la source de la Rotonde. Elle vient s’y déverser en cascade à 27 degrés (quelle que soit la saison), après avoir parcouru la faille de la Durance, à 1 000 mètres de profondeur. Elle remonte « refroidie » et particulièrement enrichie en chlorure de sodium (sel) et en oxyde de fer, d’où sa couleur rouge.
Le Vaporarium de Luchon, seul hamman naturel d’Europe (Haute-Garonne)
Si les bains d’eau de sources chaudes sont nombreux, il n’existe en revanche qu’un seul hammam naturel en Europe. Et c’est à Luchon que cela se passe. Son célèbre établissement thermal abrite un « Vaporarium » : 150 mètres de galeries souterraines creusées dans la roche, où prendre un bon bain de vapeur d’eau thermale, douce et humide. La vapeur, née des résurgences des eaux chaudes de Luchon, sort des parois à une température pouvant atteindre 42°C. Idéal pour la relaxation musculaire et pour nettoyer la peau.
La source du Par à Chaudes-Aigues (Cantal)
C’est dans le Cantal, à Chaudes-Aigues, que se trouve la source du Par, la plus chaude d’Europe : 82°C ! Dans le centre-ville, une plaque est là pour l’indiquer, comme une fierté. Il existe en réalité deux émergences, le Ban (4 sources) et le Par (28 sources). L’eau descend à des kilomètres de profondeur, puis remonte via des failles verticales, avant de s’écouler, fumante, dans les fontaines publiques à robinet en cuivre (attention, c’est chaud !) et dans le lavoir. Ces eaux chaudes servaient autrefois à cuisiner, laver le linge, se chauffer. Et c'est encore le cas aujourd'hui. Elles chauffent la piscine municipale l’été et l’église durant l’hiver. Pour tout comprendre, un petit passage par Géothermia, musée européen de la géothermie et du thermalisme, s’impose. Et pour se baigner, rendez-vous à la station thermale, la seule du Cantal.
Pourquoi l'eau de source est-elle chaude ?
Les eaux se réchauffent durant leur passage dans les entrailles de la Terre.
Où trouver des sources d'eau chaude en France ?
Dans les Pyrénées surtout.