Turenne, haut fief et vicomté de charme

Sur la route reliant Brive-la-Gaillarde à Saint-Céré, dans le Lot, au détour d’un virage, on tombe nez à nez sur ce village de Corrèze aux toits d’ardoise, dominé par les vestiges d’un château médiéval. Ses tours César et du Trésor rappellent la puissance des Turenne, une dynastie de vicomtes ayant régné (parfois avec férocité) durant dix siècles sur le Périgord, le Limousin et le Quercy. Depuis les tours et le jardin, la vue plonge sur la campagne vallonnée et les hôtels particuliers des 15e et 16e s. du village, le long desquels une balade s’impose.
Curemonte, surprise médiévale en sud Corrèze

Les tours rondes et carrées de ses trois châteaux s’élèvent au dessus d’une ligne de crête séparant les vallées de la Sourdoire et du Maumont. Bienvenue à Curemonte, petit village médiéval du sud-Corrèze, vigie défensive insolite au milieu d’une campagne vallonnée verdoyante. Cette petite seigneurie abrite aussi quelques maisons nobles et une petite halle, plus récente (début 19ème s.) mais fort belle avec sa charpente en chêne et son toit de tuiles. A voir également : pas moins de trois églises dont une, romane, du 12ème s.
Collonges-la-Rouge, le village flamboyant noté 10/10

C’est à Collonges-la-Rouge, village de Corrèze, qu’est née, au début des années 1980, l’idée des « Plus Beaux Villages de France », initiative locale lancée pour contrer la déprise économique du territoire et valoriser un patrimoine exceptionnel. Impossible de ne pas tomber sous le charme des maisons traditionnelles à pierres rouges qui jalonnent les petites rues du village. Un charme fou, résultat de l’usage d’un grès rouge flamboyant, bâti sous des toits de lauze ou d’ardoise. Castels Renaissance, église romane, ancienne halle aux grains… Collonges-la-Rouge est un miracle !
Beaulieu-sur-Dordogne, petite ville à la fraîcheur spirituelle

Au bord de la Dordogne, Beaulieu est, premier avantage, un îlot de fraîcheur au cœur de l’été. Innombrables sont les canoéistes à embarquer depuis ses rives pour filer sur la rivière. Devenu cité médiévale, l’ancien village de pêcheurs et d’agriculteurs – les fraises de Beaulieu sont encore très réputées - doit aussi sa notoriété aux vestiges d’une abbaye bénédictine, fondée au 9ème s. Il en reste l’abbatiale Saint-Pierre, magnifiée par son tympan représentant le Christ ressuscité. De ruelles en promenade le long de la rivière, Beaulieu est la halte nautique et patrimoniale à ne pas manquer.
Loubressac, un belvédère en Quercy

Découvrir de loin ce village perché et blotti sur son éperon rocheux, dominant les vallées de la Bave, de la Cère et de la Dordogne face au château-fort de Castelnau, est un premier coup de cœur. Merveille d’harmonie entre la pierre calcaire et la tuile, Loubressac incarne le Lot dans toute sa splendeur, les riches vallées agricoles d’un côté, l’âpreté du causse de l’autre. Au fil d’une balade dans le bourg, on découvrira des rues fleuries et des maisons médiévales, des balcons et des courettes, une église romane et un château (privé). Difficile de faire mieux question charme !
Autoire, le cirque en majesté

Autoire, c’est d’abord un site. Un village quercynois typique blotti dans un vallon dominé par de hautes falaises. Premier atout ! Le second, c’est cet agrégat de maisons à pans de bois ou tourelles et ces manoirs aux nobles façades qui lui donnent son caractère remarquable. Autoire fut jadis le lieu de villégiature des notables de Saint-Céré, la petite ville voisine. L’un des manoirs, Laroque Delprat, est devenu un site d’art. A faire aussi : l’excursion à la cascade, la plus haute du Lot, et au « château des Anglais », plaqué contre la falaise.
Carennac, un prieuré de France sur la Dordogne

La Dordogne à ses pieds, un florilège de maisons quercynoises à vieilles pierres, terrasses couvertes et tuiles brunes, un château enserré dans le bâti villageois, un prieuré du 12ème s. au splendide tympan roman… Il n’en fallait pas plus pour que le bourg soit lui aussi classé parmi « Les Plus Beaux Villages de France ». On ne boude pas son plaisir à fureter dans les ruelles de Carennac, à la recherche de la maison la plus esthétique. Le prieuré est son joyau. Fondé par l’abbaye de Cluny, il arbore un cloître reposant et une mise au tombeau remarquable.
Martel, un terroir et ses sept tours

Au nord du Lot, Martel plaira à tous les amateurs de patrimoine et de terroir. Au carrefour de routes marchandes (axe antique nord-sud croisant un axe est-ouest de commerce du sel et du vin), la cité s’est enrichie grâce aux échanges, devenant aussi une étape majeure des pèlerins vers Rocamadour. Ville de boutiquiers, d’artisans et de producteurs, Martel brille par sa halle couverte, hôte d’un beau marché les mercredis et samedis. En saison, truffes, noix et foie gras y sont en bonne place. Maisons élégantes à tours, portes anciennes, ruelles fleuries… Martel est inspirante !
Rocamadour, Grand Site d’Occitanie

Avec le gouffre de Padirac, c’est le hop spot du tourisme en Quercy. On ne présente plus la cité mariale dégringolant à flanc de rocher jusqu’à l’unique rue commerçante, aussi longue que les marches d’escalier pour y dévaler sont nombreuses – 216, exactement. Depuis le hameau de l’Hospitalet, la vue sur le village-falaise est époustouflante. A partir du château posé sur le rebord du causse, la descente mène à la cité religieuse et à ses sanctuaires, émouvants de spiritualité. Puis vient le Rocamadour païen, ses commerces de bouche et sa foule estivale. Un miracle d’architecture au dessus de la fraiche vallée de l’Alzou.