Le train jaune des Pyrénées : le plus haut de France
Symbole du Pays Catalan, le train jaune des Pyrénées, que l’on appelle aussi « le Canari » permet de monter en Cerdagne et de découvrir la beauté sauvage de son plateau, ses lacs et ses étangs.
La région la plus à l’Ouest des Pyrénées orientales est à cheval entre la France et l’Espagne. Son nom, la Cerdagne, fait irrésistiblement penser à la Sardane. Une impression pas si fausse que cela car c’est une danse traditionnelle de la région catalane qui n’est pas si loin. La Cerdagne est une vaste plaine d’altitude qui culmine à 1200 mètres et qui se termine au nord par le massif du Carlit (2 921m), une destination prisée pour randonneurs avides de beauté sauvage avec ses 27 lacs et étangs.
Il n’y a pas de manière plus agréable de monter en Cerdagne et de parcourir son plateau que d’embarquer à bord du « petit train jaune » pour un périple cocasse et bigarré. Symbole du Pays Catalan, le train jaune de Cerdagne, que l’on appelle aussi de façon familière « le Canari » permet de rejoindre Latour-de-Carol (1232 m) depuis Villefranche-de-Conflent (427 m) sur un parcours long de 63 km et avec 1200 m de dénivelé jusqu'à la gare de Bolquère-Eyne, la plus haute de France à 1593 m. Rien d'étonnant donc à la retrouver dans notre sélection des plus beaux trains de France.
Une construction qui débute avec le XXe siècle
Malgré son image surannée, la ligne a une utilité réelle car elle dessert quotidiennement des villages en empruntant des ouvrages d’art fabuleux. Parmi eux, le viaduc de Séjourné, par exemple, avec ses 236 m de long, comporte deux étages de voûtes en belles pierres et permet de franchit la vallée de la Têt. Des 22 gares qui jalonnent son parcours, certaines sont fermées et elles sont aujourd’hui des arrêts facultatifs. Il suffit alors de prévenir le contrôleur ou de faire signe au machiniste pour que le train s’y arrête.
Edifiée au début du XXe siècle, la ligne ferroviaire avait pour vocation de relier les hauts plateaux catalans avec le reste du département. Les premiers travaux ont en lieu en 1903. Sept ans plus tard, en 1910, Villefranche-de-Conflent et Mont-Louis sont reliés. La ligne ne sera complète qu'en 1927 en desservant le village bien connu de Latour-de-Carol. Elle conserve actuellement ce tracé dans un environnement très accidenté.
650 ouvrages d’art
La construction de la voie a nécessité l'édification de 650 ouvrages d'art, dont 19 tunnels (dont le plus long mesure 381 mètres) et deux ponts remarquables. Le premier, le Viaduc Séjourné est suspendu à 65 m au-dessus du sol. Le second, le Pont Gisclard du nom de l'ingénieur l'ayant conçu, est le premier pont suspendu au monde conçu pour pouvoir supporter un trafic ferroviaire (à 80 m au-dessus d'un précipice). Sur une partie du parcours au tracé très tortueux et dont les courbes très serrées n'autorisent qu'une faible vitesse, les pentes atteignent 6 %. Le voyage, en particulier dans les voitures découvertes, ressemble à un film panoramique, rythmé par le balancement des voitures : à mi-hauteur des pentes escarpées de la vallée de la Têt, le train jouxte le vide puis traverse en douceur de grands espaces bucoliques, au pied des massifs du Canigou, du Cambre d'Aze, du Carlit et du Puigmal, avec au loin la silhouette de la Serra del Cadi.
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Informations pratiques

Renseignements et réservations TER: 08 91 700 900