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Le Val de Loire : source d'inspiration

Par François Silvan

Des anciennes provinces de l’Orléanais aux limites occidentales de l’Anjou, le Val de Loire, dont la partie comprise entre Sully-sur-Loire et Chalonnes-sur-Loire est inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco, est bien « le doux pays » qu’aimaient Rabelais, Ronsard
 ou Du Bellay.

 

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« J’aime la Loire... Je l’aime pour la beauté dont elle comble mes yeux, pour les courbes molles de ses rives, pour les grèves ardentes que le soleil fait trembler, les grèves mauves à l’ombre des osiers, les grèves bleues sous le clair de lune, pour la vive fraîcheur des courants qui dansent sur les galets roux, pour le mystère glauque des mouilles, et pour les ablettes d’argent qui sautent près des bateaux-lavoirs. »

Pour Maurice Genevoix, l’homme du Val d’Or et de la Sologne, les châteaux de la Loire n’auraient pas autant de fastes et beautés sans ce miroir d’eau qu’est le Grand Fleuve. Amboise, le palais Renaissance tourangeau, ne fait pas exception.

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Cathédrales de Perrières

Les cathédrales de Perrières.

« Elles s’ouvrent du haut en bas, en des chas d’aiguilles effilés, en de longues
 et minces ogives [...] elles s’élancent aériennes, se filigranent, sont liserées de lumière [...] ».

« Le long de ses colonnes montent des lueurs faibles qui vont se perdre dans l’ombre de la voûte. Légères, les nervures apparaissent comme de hautes toiles d’araignée ».

Ces deux textes, le premier de Joris-Karl Huysmans et le second d’Auguste Rodin, n’ont pas été écrits pour les caves dites « Cathédrales de Perrières » (à Doué-la- Fontaine, près de Saumur), mais pour les cathédrales gothiques. Des mots qui collent pourtant à la perfection à ces carrières de pierre de falun. Si leurs hautes voûtes résultent des techniques d’exploitation des VIIIe et XIXe siècles, les strates obliques de la pierre proviennent du travail des marées de la mer des Faluns, qui recouvrait le plateau continental européen il y a onze millions d’années...

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Château de Chambord

Le château de Chambord.

« À quatre lieues de Blois [...], dans une petite vallée fort basse, entre des marais fangeux et un bois de grands chênes, loin de toutes les routes, on rencontre tout à coup un château royal ou plutôt magique...», rêvait tout éveillé le poète Alfred de Vigny.

De fait, quelle architecture féerique ! Poussée tel un mirage au cœur d’une forêt solognote qui, à l’époque des premiers coups de pioche d’un colossal chantier, n’est que brandes sauvages et étangs insalubres, Chambord, le songe d’un monarque éclairé, François Ier, reste à bien des égards une énigme. Pourquoi le château fut-il construit sur cette terre « gast » ? Et qui fut le grand architecte visionnaire qui conçut ce palais hors-norme, sans roi régnant ou guerroyant, cette demeure de plaisance où ésotérisme, philosophie et symbolisme d’un monde idéal s’entrecroisent de manière troublante ? Si l’on évoque la patte de Léonard de Vinci – comment en serait-il autrement en admirant le grand escalier, véritable petit temple isolé –, si on connaît l’identité des maîtres maçons (Sourdeau, Trinqueau, Coqueau), la signature architecturale demeure toujours un mystère...

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Jardins de Villandry

Les jardins de Villandry. À l’ouest de Tours, le château de Villandry offre un univers végétal traduisant « l’esprit et la lettre » de la nouvelle ordonnance architecturale qui se développe à la Renaissance, sous l’influence de jardiniers-paysagistes italiens. Si la transition avec le jardin médiéval (pelouse, treille, charmille, fontaines sculptées) est douce, elle n’en est pas moins radicale. Étagés en trois terrasses superposées (jardin d’eau, jardin d’ornement, jardin potager et botanique), Villandry illustre les théories du « jardin architectonique » où pour atteindre le beau, l’organisation des parterres doit obéir à des règles de géométrie et de subdivisions mathématiques dictées par Platon. Dans la « vallée des rois », les jardins de la Renaissance française ont inscrit, tout autant que l’architecture bâtie, leur empreinte dans l’histoire du paysage.
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