Pic du Midi, la vigie des Pyrénées enneigées

Perché à 2 877 m d’altitude, le Pic du Midi de Bigorre, dans les Hautes-Pyrénées, est le plus haut sommet avancé au nord de la chaine pyrénéenne. Autant dire qu’il fait le « vide » autour de lui et domine autant le piémont du massif que l’ensemble des sommets voisins. En deux tronçons depuis la station de La Mongie, le téléphérique hisse en hiver les passagers sur les terrasses sommitales depuis lesquelles la vue s’ouvre sur 300 km de reliefs et ses pics célèbres, Aneto, Néouvielle, Vignemale, Ossau… A voir aussi : le planétarium, l’espace scientifique… et les points de vue depuis la passerelle vitrée dans le vide…
Aiguille du Midi, neige et Mont-Blanc comme si on y était

Monter d’un coup à 3 842 m d’altitude n’est pas anodin. Depuis Chamonix, le téléphérique fait passer en moins de 20 mn du confort rassurant d’une station de montagne à l’univers troublant des glaciers et de la très haute altitude. Si le souffle est coupé, c’est bien sûr à cause de cette altitude mais surtout en raison de la vue. Côté nord-ouest, à ses pieds, la vallée de Chamonix et ses constructions, minuscules. Au nord-est, la mer de Glace, les Grandes Jorasses et les sommets suisses et italiens, mont Rose, Cervin…. Côté sud-est, enfin, les immensités blanches, le Dôme du Goûter et l’iconique Mont-Blanc, à (presque) deux pas…
L’Aigoual, épicentre de la France Sud !

A 1 567 m d’altitude, ce sommet du Gard idéalement placé au sud-est du Massif Central se trouve à équidistance des Alpes et des Pyrénées. Accessible en voiture (avec pneus neige l’hiver), sa situation privilégiée lui vaut, par temps clair, d’offrir des points de vue extraordinaires sur la Méditerranée, la chaine pyrénéenne et les Alpes. Soit quasiment un quart du territoire français ! Lorsque d’un regard circulaire, une météo ensoleillée permet d’observer le Mont Blanc et le mont Canigou, il n’y a aucun regret à devoir affronter, parfois, le vent violent qui souffle au sommet. En prime, les couchers de soleil et le ciel étoilé y sont magnifiques.
Point Sublime, tout au fond, le best of Verdon

A cheval entre Var et Alpes-de-Haute-Provence, les gorges du Verdon sont le plus profond canyon de France. Rive droite, au bas du village de Rougon, le site du Point Sublime offre l’un des plus magnifiques points de vue sur le corridor, resserré ici entre deux falaises calcaires (le couloir Samson), au pied desquelles coule la rivière. Avantage : le site, longtemps laissé tel quel, est désormais très bien aménagé avec parkings et Maison du site du Point Sublime, point d’information pédagogique du Parc naturel régional du Verdon. Au sommet des falaises, la route des Crêtes invite à poursuivre l’exploration panoramique.
Mont Faron, la rade en images

Imaginons un jour de mistral (pas trop fort) et un soleil radieux. Si l’on séjourne dans le Var, c’est le moment de grimper au mont Faron. De début février à fin novembre, un téléphérique hisse les clients sur ce sommet calcaire élevé à 587 m d’altitude, qui domine au nord la ville de Toulon, sa rade, le littoral (étendu de Porquerolles jusqu’à La Ciotat) et le bleu infini de la Méditerranée. Vigie naturelle sur la mer, le mont a construit son histoire autour de la défense du port militaire de Toulon. L’un des forts, la tour Beaumont, est devenu le Mémorial du débarquement en Provence. Où commet associer culture et panoramas.
Mont-Saint-Michel, horizon solitaire d’hiver

Il faut se trouver un jour d’hiver sur la terrasse ouest de l’abbaye du mont, lorsqu’à marée montante la mer cavale en direction du rocher. Le spectacle est fascinant. Les vagues repeignent le tapis de sable, encerclant le mont Saint-Michel avec des tourbillons d’écume blanche. Si par hasard, ce jour est de grand vent ou de tempête, l’impression est clairement d’être au cœur d’un navire balloté. Ici, pas de haut sommet à l’horizon, de pentes enneigées ou de canyons profonds. Seul le battement de la mer emplit le décor, à peine interrompu par le mamelon rocheux de l’îlot de Tombelaine. Inoubliable.
Cap Canaille, invincible falaise

Sur la côte méditerranéenne française, il y a les douceurs et les ardeurs. Les douceurs, ce sont les plages hédoniques et la dolce vita qui font la réputation de ce littoral. Les ardeurs, ce sont les montagnes qui plongent brutalement en mer, à l’image de l’Estérel, des calanques de Marseille… et du cap Canaille. Entre Cassis et La Ciotat, dans les Bouches-du-Rhône, la route des Crêtes offre par temps de mistral des perspectives panoramiques gigantesques sur la Méditerranée et le grand large. Deux à trois aires de stationnement permettent de s’approcher au plus près (prudence) du rebord de la falaise de grès rouge. Aux pieds, 394 m de vide…
Le Hohneck, les Vosges en cinémascope

Dodu, herbeux, parfois neigeux. Le Hohneck, troisième sommet des Vosges, à 1 363 m d’altitude, est une sentinelle magnifique sur le massif mais aussi bien au-delà. On doit cependant le dire, la route des Crêtes qui conduit au sommet est fermée l’hiver et pour s’y rendre entre mi novembre et début avril, mieux vaut être doué en ski de randonnée ! Il n’empêche : à la Toussaint ou à Pâques, par beau temps, le show visuel est monumental. Aux pieds, la plaine d’Alsace s’étire jusqu’au Rhin. Plus loin, c’est la Forêt Noire allemande et ses sommets boisés. Au sud, le regard attrape le Jura et les Alpes. Photo !
Crêt de Chalam, photos du Jura à 360°

Planté dans l’Ain à la frontière du département du Jura, le Crêt de Chalam est non seulement l’archétype de la barre calcaire jurassienne mais également un promontoire idéalement placé au cœur du massif pour ouvrir les meilleurs points de vue sur la région. A condition qu’il n’y ait pas de neige – le réchauffement climatique, hélas, y contribue -, on pourra se hisser à 1 545 m d’altitude et profiter de vues sur la vallée de la Valserine, la montagne du Bugey, la chaine nord du Jura, la Bresse… Depuis le village de La Pesse, au site de la Borne au Lion, il faut environ 2 h aller-retour pour jouir de ce beau spectacle hivernal.