Que faire à Cannes : 10 incontournables

Impossible d’y échapper. Vaste vaisseau blanc et vitré édifié en 1983 entre la Croisette et le port, le palais des Festivals et des Congrès de Cannes (son nom officiel) est l’hôte de l’iconique Festival de Cannes, plus grand rassemblement mondial du cinéma. Mais pas seulement. Il accueille aussi le MIDEM et le MIPTV (musique), le MIPIM (immobilier), le Cannes Lions (pub et com’)… des spectacles et des expositions. Et ses célèbres marches au tapis rouge, au nombre exact de 24, sont accessibles pour un selfie souvenir et le plein de sensations fortes ! 

Autre étalon de cette ville azuréenne, La Croisette déroule son glamour balnéaire sur trois km, du Palais des Festivals au port Canto, le long de la plage et du bord de mer. Ce boulevard mythique cumule tous les poncifs : les hôtels de luxe (Le Majestic, le Marriott, le Carlton, le Martinez…), les boutiques top chic (Dior, Chanel, Vuitton, Hermès, Cartier…), les voiture de luxe soigneusement garées… Côté promenade, pins et palmiers abritent un défilé baroque de lolitas et de mamies à chiens, devant les restaurants de plage et leurs transats privés.  

Côté face, c’est la jetée Albert Edouard et ses yachts clinquants, le long du Palais des Festivals. Côté pile, c’est le Vieux-Port, près du quai Saint-Pierre. Des barcasses de pêcheurs comme à Marseille, les fameux « pointus », y accostent encore, plus pour le folklore que pour une vraie vie de marin. Ici serait né le Cannes moderne, lorsqu’un lord anglais contraint de faire escale au 19ème s. serait tombé amoureux du lieu, entrainant la noblesse anglaise dans son sillage. A voir l’été : les joutes nautiques provençales.

Au dessus du Vieux-Port, voilà le Cannes historique, cette colline du Suquet maillée de petite rues qui grimpent jusqu’à la place de la Castre, cernée par le château des moines de Lérins avec sa tour carrée et l’église Notre-Dame d’Espérance. Un quartier d’allure encore très médiévale. A visiter : le musée des Explorations du Monde, dans la tour, rassemblant des collections méditerranéennes, orientalistes, inuits… L’esplanade est aussi le lieu idéal pour voir les feux d’artifice tirés depuis la baie lors du Festival d’Art Pyrotechnique, en été.

Là où bât le pouls de Cannes ! Loin de son image bling-bling, la station affiche ici sa gouaille azuréenne et son âme populaire. Sous la halle installée dans la vieille ville, à moins de dix minutes à pied du Palais des Festivals, ce marché garantit, comme à Antibes, un voyage méditerranéen gourmand, entre étals de maraîchers, fromagers, bouchers et poissonniers. Chaque matin du mardi au dimanche, le rituel se répète. Et quand vient le temps du week-end, cafés, restaurants et boutiques encerclant la halle font le plein, où l'activité la mieux partagée reste la convivialité. 

Au n°1 avenue Jean de Noailles, se dresse une villa peu commune. Bâtie en 1881 par la baronne Betty de Rothschild, la demeure, haut lieu de la vie mondaine, reçut artistes et politiciens, parmi lesquels Chopin et Ingres. Rachetée par la ville en 1947, la splendide bâtisse abrite de nos jours une médiathèque. L’intérêt d’une visite réside aussi dans ses jardins. Avec ses pelouses parfaites et ses palmiers, la balade, activité tranquille, témoigne du faste de la Belle Epoque, quand les élégantes devisaient au milieu des magnolias, arbousiers et araucarias. 

Cannes est aussi « nature ». Il faut monter haut pour la rencontrer dans ce parc urbain, véritable poumon vert éloigné du tumulte de la Croisette. Espace naturel sensible de 80 ha, on s’y balade au milieu de pins parasols, de garrigue et de plus de quarante variétés de mimosas. Ce parc offre aussi des points de vue remarquables sur la baie de Cannes, la Côte d'Azur, les îles de Lérins, le massif de l’Estérel et les Préalpes. Bref, une échappée belle contemplative ou, pour les sportifs, en mode jogging, sur les 20 km de sentiers ou en suivant le parcours santé.

Dans le quartier Basse Californie, sur les hauteurs de Cannes, cette villa secrète s’ouvre l’été le temps d’expositions. Et pas des moindres ! Les œuvres de Folon, César, Man Ray, Niki de Saint-Phalle ou d’Agnès Varda y ont été présentées. Edifiée en 1934 par le peintre Jean-Gabriel Domergue, la villa emprunte au style italien. Son épouse, sculptrice, y conçut les jardins, les bassins et les cascades. Léguée à la ville de Cannes en 1973, celle-ci y organise en juillet et en août d’alléchantes expositions artistiques, avec vue sur la ville.

La belle échappée ! Au large de Cannes, Sainte-Marguerite et Saint-Honorat ne doivent pas être oubliées. A moins de vingt minutes du Vieux-Port, rien ou presque n’a changé à Saint-Honorat en seize siècles d’occupation. L’île fut quasiment toujours régie par des moines. Au monastère, des cisterciens organisent aujourd’hui leur temps entre méditation et… vinification d’excellents crus locaux. Après en avoir acheté, on s'offrira une activité tonique en bouclant le tour de l’île à pied. Une heure de détente, entre chapelles restaurées et fours à boulets rouges.