7 activités de montagne pour découvrir les Alpes autrement

À Praz-sur-Arly, près de Megève, on peut embarquer pour une promenade aérienne face au massif du Mont-Blanc, aux Aravis, aux Fiz et au Beaufortain. Le vol s’effectue entre 1 500 et 2 500 mètres d’altitude, le matin, à partir de mi-décembre. Durée du vol : 45 minutes à 1 h 15 selon l’aérologie du jour. Compter 3 à 4 h pour l’ensemble de la prestation.

La luge n’en finit pas de se réinventer, du paret (la luge traditionnelle avec un patin) à l’airboard (une luge gonflable) en passant par le snakegliss (luges accrochées les unes aux autres). Le yooner, déclinaison du paret, est le dernier-né de cette grande famille et se présente comme un petit véhicule à mi-chemin entre la luge et le ski. Avec une assise à 20 cm du sol, il est doté d’un amortisseur et d’un patin permettant de réaliser des courbes comme en ski. À pratiquer en Haute-Savoie, aux Gets, au Grand-Bornand, à La Clusaz, à Bellevaux...

On chausse des crampons et on s’arme de piolets pour gravir des cascades gelées dans la vallée du Haut-Giffre, à Sixt-Fer-à-Cheval. Le site, un amphithéâtre de parois calcaires, est réputé pour ses cascades exceptionnelles qui attirent de nombreux amateurs et professionnels. Les années de grand froid sont particulièrement prisées. Pratiquée avec un guide diplômé d’État, l’activité offre un tête-à-tête unique avec la montagne, le spectacle de la beauté des glaces en prime. Une activité que l’on peut pratiquer en Haute-Savoie, à Vallorcine, aux Gets, à Abondance, aux Carroz-d’Arâches, à Samoëns… Et aussi aux Contamines-Montjoie (cascade artificielle).

Vallons capitonnés d’un épais manteau neigeux, forêts sombres et bosquets épars, constructions humaines inexistantes… A une trentaine de kilomètres au nord-est d’Annecy, à moins d’une heure de route, le plateau des Glières, espace sauvage suspendu dans le massif des Bornes, a des allures de Grand Nord. On ne s’étonnerait pas de voir surgir entre les arbres Nicolas Vanier guidant son attelage canin. Philippe Durdilly, qui possède une meute de 50 chiens nordiques, y propose justement des balades et des initiations à la conduite de traîneau à chiens. Le temps de trouver son équilibre dans les virages, de maîtriser la montée d’adrénaline du départ, et l’on peut s’abandonner à la sensation de glisse ou goûter à la sérénité des grands arbres qui nous entourent.

À l’heure où les skieurs ont rangé leur équipement de glisse, alors que les dameuses s’apprêtent à sortir pour aplanir les pistes, nous voilà à enfourcher un deux-roues pour grimper sur les alpages, à l’écart du domaine skiable. C’est le fatbike, reconnaissable à ses pneus larges et à son important diamètre de roue, qui permet au randonneur, grâce à son assistance électrique, de se déplacer avec aisance sur les chemins et pentes enneigées. « C’est le 4 x 4 du VTT », explique Jérémie Bonnet qui accompagne des randonnées en fatbike aux Contamines-Montjoie. Paysages à couper le souffle et sensation de glisse extrême nous attendent sur la piste.

Pour une initiation au biathlon, direction le massif des Aravis, au Grand-Bornand, seule station française habilitée à organiser une manche de Coupe du monde de biathlon grâce au stade international Sylvie-Becaert (certifié « normes olympiques »). Depuis 2013, cinq manches se sont ainsi déroulées au pied de la Pointe-Percée. Cindell Anselmo, membre de l’école de ski de fond de la station, nous attend au stade, à l’entrée du Grand-Bornand. Au programme : éclairage sur les deux techniques de ski de fond (pas alternatif ou skating), et tir sur cinq cibles en position couchée puis debout. De quoi appréhender toute la difficulté de la discipline dans laquelle excelle Martin Fourcade (quintuple champion olympique) !

Sur la montagne du Semnoz, Julien Perrillat nous emmène à l’aventure dans son éco-bivouac. Au programme : une (petite) randonnée nocturne en raquettes suivie d’une soirée avec dîner et nuitée dans un igloo ou sous un dôme en toile. Notre guide insiste sur le caractère écologique du camp : des igloos en neige naturelle (donc pas toujours disponibles), des « altidômes » 100 % recyclables, des produits locaux et bio servis lors des repas. Une veillée festive autour du brasero précède l’extinction des feux, à minuit trente. Puis, à travers le toit panoramique de l’igloo, on peut contempler, au chaud dans son duvet, le ciel étoilé qu’offre la montagne les nuits sans nuages...