5 villages des Hautes-Alpes à découvrir absolument cet été

Ce n’est pas seulement le plus haut village habité de France (2 042 m d’altitude) mais aussi l’un des plus esthétiques. Au plus profond du Queyras et de son parc naturel régional, Saint-Véran protège avec pugnacité ses maisons de schiste et de fustes (auvents en bois utilisés jadis pour conserver le fourrage), ses fours à pains, ses fontaines et ses croix de mission. Une architecture conçue pour résister à la vie en haute altitude qui en fait tout le charme. Station de ski familiale l’hiver, village de loisirs nature l’été, on ira voir aussi ses sculpteurs sur bois, ses cadrans solaires et son musée du Soum, tous témoins de son identité montagnarde. 

Voilà un village pour vrais montagnards, situé au pied des plus hauts sommets du massif des Ecrins et des glaciers de la Meije, accessibles en téléphérique depuis le cœur du bourg. Les touristes iront respirer là haut l’air de la très haute montagne, à 3 200 m d’altitude. Les apprentis alpinistes s’en échapperont pour tutoyer les cimes, avec un guide de haute montagne. Si La Grave est remarquable, c’est aussi pour ses hameaux hauts perchés. Le Chazelet, les Terrasses, Les Hières, Ventelon et les Fréaux conservent, face à la Meije (3 983 m), une remarquable architecture traditionnelle et des pans entiers de vie rurale, comme une montagne « d’autrefois ».  

Amoureux de montagne et de paysages authentiques, cap sur la vallée de la Clarée et Névache, son village symbole. Proche de Briançon, ce territoire est une perle tant il cumule les poncifs identitaires de la vie alpine. Dans le bourg, les maisons traditionnelles en pierre, parfois recouvertes de bardeaux de bois, s’agglomèrent autour de l’église. Village de traditions, Névache est aussi une base de départ pour les randonnées estivales et l’ascension de plusieurs « 3 000 », dont le célèbre Mont-Thabor. Lacs d’altitude (lacs Vert, Laramon, Chavillon…), vallée Etroite, chapelles peintes, cadrans solaires, fort militaire… Il y en a pour tous les goûts ! 

S’il est un village atypique dans les Hautes-Alpes, c’est celui-ci. Posé au dessus de la vallée de la Durance, entre Briançon et Embrun, Mont-Dauphin est un village inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO au titre des fortifications Vauban. Le célèbre architecte de Louis XIV vint ici en 1692 pour bâtir un bourg neuf entièrement fortifié, au carrefour de quatre vallées, afin de prémunir le royaume de France contre les incursions savoyardes. Plus de 300 ans plus tard, le village, ceint de remparts, propose à 1 050 m d’altitude un remarquable décorum militaire, avec portes fortifies, poudrière, casernes et un plan en damier unique dans la région.  

Peu connu et isolé aux confins des Baronnies provençales, ce village est plus proche de la Drôme méridionale que des sommets haut-alpins. Bien tassé autour de sa tour médiévale en grosses pierres de taille, on y pénètre par une des portes fortifiées s’ouvrant sur des ruelles escarpées et pavées, des fontaines, des lavoirs et des maisons historiques dont certaines façades et enseignes rappellent leurs anciennes vocations d’échoppes. A voir aussi : le château Lesdiguières, qui fut propriété du dernier connétable de France ; le chemin de ronde couvert, en partie accessible ; l’église St-Arey ; et l’ambiance animée de l’été, quand ouvrent les boutiques d’artisans.