Les 9 plus beaux carnavals de France

C’est le plus grand carnaval de France. Durant trois semaines, la belle azuréenne se met en mode festif et joyeux. Et cela fait plus de 150 ans que cela dure ! Autant dire que Nice possède l’expérience nécessaire à l’organisation d’un tel évènement, qui draine chaque année autour de 200 000 visiteurs. Qu’y a-t-il au menu de la plus grande manifestation hivernale sur la Côte d’Azur ? Des chars décorés et animés de saison, des défilés de troupes d’art de rue, des concerts itinérants de groupes musicaux internationaux, un village du carnaval, le grand charivari… Le spectacle du carnaval de Nice est total, jouissif et coloré, sous le soleil azuréen.

Menton et le citron, ça rime ! Impossible de dissocier les deux, tant la ville azuréenne a fondé une partie de sa réputation sur cet agrume. Alors lorsque la Fête du Citron se profile, c’est toute la cité qui met les petits plats dans les grands. Durant plusieurs jours, le public est invité à découvrir les citronneraies privées et publiques de la commune, tel le Jardin d’agrumes du Palais de Carnolès et ses 137 variétés. L’occasion, aussi, de visiter les jardins botaniques de la ville. Surtout, il convient d’assister lors du carnaval de Menton aux Corsos des fruits d’or, cavalcade de chars d’agrumes défilant autour du centre ancien. Unique en France !

En voilà une fête qui met du baume au cœur. Et va à l’encontre de la réputation de pessimisme des Français. Quand Dunkerque, dans le nord de la France, décide de s’amuser, elle ne le fait pas à moitié. Le carnaval, qui remonte au 17ème s., dure pas moins de trois mois ! Mais c’est dans la semaine de Mardi-Gras que le carnaval de Dunkerque bât son plein et qu’il faut y aller. Alors on comprend ce que l’esprit joyeux des Ch’tis a de formidable. Toutes barrières sociales abattues, les Dunkerquois revêtent le clet’che, le déguisement du carnaval, se défoulent au rythme des « bandes » et des bals et trouvent réconfort dans les friteries. Des thèmes éclatants !

A l’est aussi, on s’amuse. Institution alsacienne, le carnaval de Mulhouse, sur cinq jours, met en scène des centaines de « carnavaleux » autour des cliques, ces formations musicales locales jouant de la Guggamusik (airs traditionnels mais aussi « pop » de fanfares de cuivres et de percussions). Dans la rue, on retrouve les habitants et leurs enfants, les « Mülhüser Waggis » (garnements de Mulhouse). Costumes colorés, chars, personnages de sorcières, de dragons, de princesses… Ce grand carnaval de France s’agrémente d’un spectacle de feu, d’afters endiablés et d’une cavalcade internationale le dimanche final.

Avec son nom officiel de « Carnaval Vénitien », il ne peut pas tromper son monde. Dans cette capitale savoyarde sillonnée de canaux, le parallèle avec la Sérénissime s’impose pour cet évènement organisé chaque année un week-end de février ou de mars, l'un des plus beaux carnavals de France. Durant trois jours, des centaines de personnes grimées de masques et vêtues de costumes se baladent dans le Vieil Annecy en paradant, avant de se retrouver sur la scène des Jardins de l’Europe pour être présentées au public. L’harmonie est renforcée par la beauté des édifices de la ville, scènes immortalisées par des photographes. Un carnaval d'Annecy classieux !

Ville ouverte, la capitale de l’ouest est fidèle à sa réputation en organisant trois jours de défilé qui font la part belle aux carnavals du monde. Les associations de carnavaliers ont ainsi pour mission de représenter des traditions populaires venues d’ailleurs, des thèmes incarnées avec talent, gaité et professionnalisme. C’est ainsi que dans les rues de Nantes, les spectateurs pourront admirer des groupes « jouant » le carnaval de Venise, la fête des morts mexicaine, la Saint-Patrick irlandaise, le Nouvel An chinois… Un cosmopolitisme qui s’accompagne en prime, et entre autres joyeusetés, d’un carnaval pour les enfants.

Cinq jours de « folie » dans ce port du Cotentin. Tel est le programme alléchant du carnaval de Granville, qui a fêté en 2024 sa 150ème édition. C’est dire si on s’y connait en festivités à Granville, haute ville cernée de remparts, face à la baie du Mont-Saint-Michel et ses plus grandes marées d’Europe. Les animations ont de quoi satisfaire les désirs les plus forts : concerts, marché du carnaval, cavalcade des enfants, bals, déambulations en fanfares, aubades musicales, pique-nique, défilé humoristique… Avant de clore le show avec le jugement de sa Majesté Bordelus 1er et la bataille de confettis. Tout un programme !

Les tropiques ont ceci de bon qu’ils se conjuguent aussi avec authentique. C’est exactement sous ce thème que l’on peut classer le carnaval de Martinique, célébration incontournable des « jours gras », en février ou mars, mais aussi du mois de janvier, où il débute. Issu de la période de l’esclavage, quand il permettait de se défaire un temps des brimades de la vie quotidienne, le carnaval a gardé un côté subversif doublé d’une fière évocation de l’identité de l’île, le tout dans la bonne humeur. Diables rouges, esclaves mawon, danses, bals, reines de carnaval… C’est dans la liesse et les festivités qu'on l'honore, à Fort-de-France comme dans les villages.

Connaissez-vous les goudils, les entorches, les carabènes ? Si l’on veut apprendre ces mots, il faut aller à Limoux, dans l’Aude, pour le carnaval. Chaque année depuis quatre siècles, la petite cité aux arcades médiévales se met en branle chaque week-end pendant trois mois (!) pour célébrer la fin de l’hiver à coups de danse, de musique et de défilés. C’est ainsi que l’on croisera les goudils, personnages masqués en costumes nobles ou ordinaires. Certains portent la carabène, un roseau effilé prolongeant la main… pour caresser les spectateurs. Et les entorches (torches) se mettent à briller le soir venu. Un carnaval joyeusement foutraque.