Le département de la Dordogne profite de porter le même nom que sa rivière pour capter l’essentiel du tourisme dans cette vallée. On parle du Périgord-Quercy, jamais de l’inverse ! Il faut le regretter tant le cours d’eau dans sa traversée lotoise n’a rien à envier aux sites emblématiques de La Roque-Gageac, Sarlat ou Beynac- et-Cazenac. On peut aussi s’en féliciter. Moins médiatique, le cours de la rivière en Quercy profite d’une fréquentation relative en été et très relâchée en automne. Les routes sont tranquilles, profitez-en ! Biars-sur-Cère, au nord du Lot, est une petite cité industrieuse qui tire sa gloire de sa... confiture. Elle abrite le siège du groupe alimentaire Andros et ses célèbres pots Bonne Maman. C’est dans cette commune que la Dordogne entre dans le Lot, après avoir sillonné la Corrèze et arrosé Beaulieu-sur-Dordogne, haut lieu du canoé-kayak.
Carennac, visiter l'un des "Plus Beaux Villages de France"
Voisine de Biars, Bretenoux mérite une halte. Traversé par un affluent de la Dordogne, le bourg conserve un noyau urbain en forme de bastide. Le marché des producteurs sur la place des Consuls, les mardis et samedis, y est très agréable. Prudhomat, village suivant, protège « une-merveille-de- château-médiéval » : Castelnau-Bretenoux. Avec sa pierre ocre rouge et son allure de forteresse imprenable, il domine la vallée et exige une visite. La D 43 puis la D 30 longent la Dordogne en livrant de beaux passages ombragés. Voici Gintrac, petite commune oubliée des bords de rivière, avec de typiques maisons quercynoises couvertes de tuiles canal. Puis Carennac, où l’arrêt s’impose absolument. Le bourg médiéval, classé parmi les Plus Beaux Villages de France, abrite un prieuré fondé au XIe siècle (splendides portail et cloître) et un château Renaissance. Le parcours joue ensuite une partition très champêtre. Par Mézels, Floirac et jusqu’à Montvalent, haut belvédère sur la Dordogne, il suit les courbes de la rivière par de petites routes peu fréquentées, montrant l’éventail des productions agricoles lotoises: le maïs mais surtout les noyers, dont la région est friande.
Le foie gras pour guide
Franchissant la rivière, la D 840 donne accès à une adorable route sous falaise (D43, D23 puis D114). Depuis Gluges, elle suit les courbes de la rivière, offrant ici et là des opportunités de baignades. Creysse mérite un coup d’œil pour sa petite halle couverte et son église aux deux absides jumelées. On entre ici dans le pays de l’oie et du canard. Et les élevages locaux ont le foie gras pour religion ! Passé le bourg typique de Saint-Sozy, la D15 franchit à nouveau la Dordogne à Meyronne, autre point de ralliement des canoéistes. Le village plaît pour ses maisons typiques perchées sur la falaise. L’étape d’après se nomme Lacave. Si vous avez aimé le gouffre de Padirac (situé à 7km de l’itinéraire, depuis Gintrac), vous aimerez les grottes de Lacave. C’est en train électrique qu’on les découvre, jusqu’à la grande salle du Chaos à l’allure de cathédrale. 1 h 30 de visite à la fraîche. Il reste à rallier Souillac, petite ville de 3400 habitants. On vous conseille a minima d’effectuer deux incontournables : la boutique Valette, emblématique producteur de foie gras et autres merveilles charcutières et l’abbatiale Sainte-Marie, réputée pour ses coupoles romanes et sa représentation du prophète Isaïe. Il serait bien curieux après tant de surprises que vous ne tombiez pas amoureux du Lot, territoire moins en vue que le Périgord mais tout aussi charmant.